France : Les chômeurs désormais surveillés et punis

Un témoignage poignant, celui d’Isabelle Maurer, Militante nationale des chômeurs et précaires qui accuse le système de favoriser la détresse et la pauvreté en France.

Elle déclare que pour bénéficier du chômage il faut avant tout avoir été salarié et donc avoir cotisé, qu’en France, la solidarité avait totalement disparu et que les machines, les robots que l’on installe un peu partout dans les entreprises et qui ne sont pas taxées correctement ne soulagent pas les travailleurs bien au contraire. Ces robots créent des tensions, des délations parmi les travailleurs qui ont peur de perdre leur emploi. Pour Isabelle Maurer, le revenu de base universel serait une solution pour endiguer le problème du chômage et de la précarité dans ce pays.

Elle fini par témoigner que lors d’un entretien d’embauche dans un hôtel en tant que femme de chambre et après en examen ou elle faisait partie d’un lot de 4 personnes, plus âgée que les 3 autres candidates elle avait mis 2 minutes de plus que ses concurrentes pour faire la chambre. Le patron de l’hôtel lui a alors confié que son travail était nettement plus satisfaisant que les 3 autres personnes mais qu’il ne pouvait pas se permettre, sur les 60 chambres que compte l’établissement de payer Isabelle 120 minutes à ne rien faire. Eh oui, 60 chambres multiplié par 2 minutes représente 2 heures

Voilà où on en est aujourd’hui, il faut bien prendre conscience qu’un salarié ou une salariée ayant dépassé la quarantaine se voit presque toujours refuser un emploi car il sera moins productif et plus coûteux en cotisations sociales que quelqu’un dont l’âge varie entre 25 et 35 ans, l’âge idéal du jeune cadre dynamique.

Stéphane Guibert / Finalscape / VK / MondiAspora

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Pour Noël, pour vous toutes et vous tous, ce message d’André chômeur et SDF

Je regarde le feu qui crépite dans la cheminée.Une chaleur douce et bienfaitrice vient caresser mes avant-bras.

Je suis bien dans ma petite cabane.Au chaud, certes mais bien seul.

Dehors,une neige épaisse et coriace a recouvert les toits des maisons donnant à celles ci une apparence uniforme et fantomatique.

Toute la ville dort,comme assommée, plongée dans une profonde hibernation. Le vent d’hiver souffle.Tel un monstre invisible et inquiétant, il expectore son râle menaçant, un râle de vieillard. Un râle de phtisique. Parfois,une violente bourrasque fait se soulever des paquets de neige dans les airs et les plaque violemment contre les murs des maisons.

Un frisson d’angoisse me parcourt le corps, j’ai peur. Tout autour de moi,le silence. J’ai beau ouïr, mais non, c’est déjà le repos de la nuit en attendant la nouvelle année qui vient.

Je n’attends rien de cette nouvelle année. Non, vraiment rien !

Pas de boulot, pas d’argent, pas de toit. Pas de champagne, pas de homard thermidor, ni d’huîtres pluviôse ni de langoustes ventôse… Rien de tout cela.

Je suis pauvre et chômeur. Un pauvre SDF qui fait la manche et mange les invendus des marchés. Les futilités des nantis, la poire et le fromage ne m’intéressent pas.
Non, cela ne m’intéresse pas. Je suis chômeur. J’ai d’autres priorités que de de m’agiter à faire le jeu des nantis, des riches dans les magasins, à attendre Godot devant tant de futilités.
Je fais les fins de marché.
Heureusement, les marchands de fruits et légumes ont une bonne âme. Ils offrent ce qu’ils ont à offrir: des salades, du céleri, des pommes de terre.. Bref, tout ce que l’on peut offrir à un chômeur en fin de droits et qui crève la dalle.

André Plougardel,chômeur SDF

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