Bruxelles versus Switzerland, l’insoutenable chantage de l’Union européenne

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En 2005, le référendum français à l’adhésion du pays à l’EEE disait « NON » à plus de 55%. Ce référendum fut balayé d’un revers de main par le mortifère traité de Lisbonne en 2007, ce qui sonna le glas de la démocratie dans ce pays.

Bien que la résistance s’organise et se mobilise depuis, c’est par le truchement de lois de plus en plus liberticides suggérées par la désinformation et la manipulation de médias soumis que le gouvernement tue littéralement la résistance dans l’œuf.

En Suisse, le scénario qui est différent pourrait, pour le peuple, se solder par une situation similaire à celle de la France. Il est aujourd’hui certain que ce pays n’adhèrera pas à l’EEE mais des accords cadre qui se négocient entre la Suisse et l’UE pourraient avoir raison d’une souveraineté si chèrement protégée au sein de la population.

C’est par un odieux chantage que Bruxelles tente un rapprochement, une guerre déclarée à l’économie d’un pays souverain qui risque de n’avoir d’autre choix que de se plier aux exigences de Bruxelles si il veut conserver une place compétitive dans l’économie mondiale. On parle ici et entre autres d’équivalence boursière.

Parmi ces accords, des juges étrangers seraient à même de légiférer sur le droit Suisse (Débat à suivre en vue des prochaines élections fédérales le 25 novembre 2018). Des textes de lois de plus en plus flous pouvant amener la population à ne plus comprendre et voter contre ses propres intérêts.

Équivalence boursière : Retour sur la polémique au sein du gouvernement Helvétique

Crédit vidéo : Radio Télévision Suisse

Retour sur l’article >>>

Il faut garder en mémoire que l’Union européenne qui était soumise aux scrutins nous promettait une Europe plus sociale, avec plus de choix, plus de libertés, plus de travail…

La démocratie directe a permis à tout un peuple de ne pas se laisser séduire et duper par la beauté du diable, c’était le 6 décembre 1992.

Europe : Quand Jacques Chirac retourne sa veste

Aujourd’hui et avec du recule, on se rend compte que c’est une Europe néolibérale qui c’est mise en place, une Europe des riches pour les riches.

Ces nouvelles concessions imposées à la Suisse ne vont que dans le sens des intérêts de Bruxelles et de sa cour de nantis.

Note personnelle :

Ce que je dis ne reflète peut-être pas l’avis des suisses en général, il s’agit de l’avis d’un citoyen qui n’a jamais cru en la légitimité de cette Europe qui durant l’époque hitlérienne, n’ayant par la force pu obtenir ce qu’elle voulait tente aujourd’hui, par des moyens plus subtiles tels que la diplomatie, le chantage ou la corruption d’arriver à ses fins.

Pour moi et cela n’engage que moi, l’Union européenne telle que nous la connaissons aujourd’hui n’est que la continuité d’un projet d’avant-guerre destiné à ne profiter qu’à une classe de privilégiés dont le seul but est d’engendrer toujours plus de pouvoir.

Si l’enfer est vide aujourd’hui, c’est en majeur partie parce que tous ceux qui le peuplaient sont sur terre et cela perdure depuis des décennies.

Crédit vidéo : Radio Télévision Suisse

Stéphane Guibert / Finalscape

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Multinationales : Le pouvoir hors-les-lois.

Multinationales : Le pouvoir hors-les-lois.

Ce qui se passe depuis des décennies au nez et à la barbe des peuples n’est rien d’autre qu’un transfert du pouvoir entre les mains des banques et des multinationales !

Alain Deneault, philosophe québécois, auteur de “La Médiocratie” et “Le totalitarisme pervers” nous explique le fonctionnement des multinationales qui lancent avec la complicité de nos élites une nouvelle offensive contre la démocratie avec la merveilleuse loi « secret des affaires« .

G.S

Crédit vidéo : DataGueule

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Suisse & démocratie directe : Le peuple valaisan entend réviser sa constitution par sa propre voix

Entre révision totale et partielle, par le peuple ou par le Grand Conseil, les Valaisans ont tranché

Ce sera total et par sa propre voix. Avec 71% de oui pour la révision totale, et 57% par voie de constituante, le Valais est amené à élire une assemblée constituante avant la fin d’année, en vue de réécrire une constitution vieille de 111 ans.

L’agenda de cet exercice est d’ores et déjà connu

le 1er octobre aura lieu le dépôt des listes, l’élection de l’assemblée se fera le 25 novembre et le 17 décembre verra le début des travaux de révision. L’avis du Conseil d’État rejoint celui exprimé par les Valaisans, le Conseiller D’État en charge de la sécurité, des institutions et du sport Frédéric Favre revient sur cette «victoire» aux côtés de Raymond Loretan, qui a déjà vécu le processus à Genève.

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Suisse, Démocratie & Politique : le retour du tirage au sort ?

Alors qu’en Europe la démocratie recule de jour en jour laissant place à une dictature dite molle, la Suisse étudie le retour à un gouvernement tiré au sort parmi la population afin notamment d’éviter des gouvernements influencés et souvent corrompus par des lobbys .

La France propose quelque chose de similaire avec le mouvement Nuit debout et la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon ce qui est utopiste car pour modifier un traité européen il faut que tous les états membres tombent d’accord en même temps et pour qu’un état soit d’accord il faut que tous les partis du pays le soient également ce qui revient à dire que malgré la bonne volonté d’un mouvement qui va dans le sens de ce projet, les chances de toucher le jackpot au loto sont plus nombreuses que celles de faire modifier un traité européen.

Ce procédé était déjà pratiqué en Suisse dans certains cantons au 17ème siècle et bien avant dans la Grèce antique où les citoyens pouvaient être appelés pour diriger la cité.

Et comme le disait Platon :

Est démocratique le fait que les magistratures soit attribuées par tirage au sort, oligarchique le fait qu’elles soient pourvues par l’élection.

Stéphane Guibert / Finalscape / VK

Source de la vidéo : Radio Télévision Suisse

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Europe, la dictature en marche : 38 blessés lors d’affrontements avec la police en Catalogne

Charges de la police, électeurs traînés au sol : premières images du vote en Catalogne.

Malgré l’interdiction du scrutin décrétées par Madrid, les Catalans ont gagné les bureaux de vote pour s’exprimer sur l’indépendance de leur région. La police a été déployée en masse pour tenter de déloger des électeurs qui restent déterminés.Sur Twitter, les premières images du référendum pour l’indépendance de la Catalogne, interdit par les autorités espagnoles, attestent de la tension qui règne autour de ce scrutin.

Le 1er octobre, des électeurs catalans se sont en effet massés en bloc devant les portes d’un bureau de vote, la police tentant difficilement de les en déloger.

Comme en attestent les images, les forces de l’ordre, vêtues de tenues anti-émeutes, ont été déployées en nombre dans la région.

Plusieurs charges ont eu lieu afin d’écarter les électeurs des bureaux de vote, malgré les protestations de ces derniers.

Dès 9h, le ministère espagnol de l’Intérieur a publié les photos d’urnes qui avaient été saisies, laissant présager de sa détermination à empêcher la tenue du référendum.

 

Les autorités catalanes ont de leur côté réitéré leur appel à voter sur l’indépendance de la région, assurant aux électeurs qu’ils pourraient se rendre dans n’importe quel bureau de vote ouvert en Catalogne.

Source : RT

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Politique : Florian Philippot sur le CETA et la démocratie directe

L’ex numéro 2 du Front National, Florian Philippot s’exprime sur le CETA  (Economic and Trade Agreement – Accord économique et commercial global) ainsi que sur le référendum et la démocratie directe.

Bruxelles produit des directives qui doivent ensuite être transposées en droit Français et tout cela passe par les parlementaires. Ce qui revient à dire que lorsque l’on vote une loi, (exemple: La loi Travail) il ne s’agit que de faire passer une directive rendue obligatoire du fait de l’Union européenne.

Bruxelles a la compétence juridique ce qui veut dire en clair que les politique ne font que s’agiter devant les caméras pour faire passer d’une manière ou d’une autre ce que Bruxelles décide. Et l’on appelle cela de la démocratie.

Pour le CETA, qui a été imposé mais pas encore ratifié :

Comment expliquer dans ce cas qu’il soit en partie appliqué en France ? On parle ici d’un traité qui va à l’encontre des intérêts de la santé publique, à l’encontre de l’environnement et de l’agriculture etc… Dans quelle démocratie digne de ce nom cela est-il admissible ?

La démocratie :

Il faut plus de référendums, le dernier en date remonte à 2005 celui ou le peuple a décidé de ne pas adhérer à l’EEE, référendum qui a ensuite été bafoué par Sarkozy et le parti socialiste en 2007 par l’intermédiaire du mortifère traité de Lisbonne.

Ce qu’il faut garder en mémoire c’est que l’article 3 de la constitution française stipule que la souveraineté nationale appartient au peuple français qui l’exerce par la voie du référendum puis par la voie de ses représentants, ce que les élites d’aujourd’hui semblent à l’unanimité avoir zappé pour le plus grand bien de la finance.

Stéphane Guibert / Finalscape / VK

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France & Démocratie : Comment en est-on arrivés là !!

Ce que nous appelons démocratie n’en est, en fait, pas une !!!

Voir cette vidéo va changer RADICALEMENT votre vision du monde autour de vous !!! Attention, vous risquez de tomber de haut ! Accrochez vous bien à votre chaise !!!

« Tout est dit dans cette vidéo-montage extrêmement bien faite que je ne sais si je dois en être satisfaite ou m’inquiéter, …Le comble c’est de la visionner sans surprises car ce serait être naïf et malhonnête de se dire que l’on découvre cette situation d’inégalités et de duperies déguisées dans des termes et des devises comme la démocratie, la liberté, l’égalité, la fraternité, les droits de l’homme etc…Pauvres  de nous, pauvres de nous,…. »

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Quand le peuple se réveille et qu’il s’affranchit de ses maîtres

  • Quand l’intimidation par des actes de violence ne fonctionnera plus.
  • Quand une grève générale paralysera le pays durant plus de trois mois et que même les CRS déposeront les matraques.
  • Quand les gens auront appris à se passer d’argent en créant des moyens alternatifs.
  • Quand les supermarchés seront désertés au profit des paysans et que ceux-ci distribueront sans intermédiaires.
  • Quand les gens n’obéiront plus et qu’un grand mouvement populaire se mettra en place,
  • Quand les bons discours n’y feront plus rien et que le peuple dira NON !
  • Quand les peuples auront décidé de se gouverner par eux-mêmes.

« SYSTEME FAILURE RESTORATION OF DEMOCRATY »

La démocratie sera restaurée !

Stéphane Guibert / Finalscape / VK

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Économie et démocratie : Olivier Delamarche, l’Europe et les banques Le « Cartes sur table »

Régulièrement invité sur  BFM TV dans la rubrique BFM Business puis écarté des plateaux pour son franc parlé, Olivier Delamarche qui est suivi sur Finalscape nous met régulièrement en garde sur le devenir de l’Europe et notre avenir en règle générale.

Le document qui suit retrace dans les grandes lignes ce qu’Olivier tente de nous dire depuis des années en nous avertissant avec un franc parlé qui le caractérise et qui fait notamment qu’il soit particulièrement apprécié ici. De plus, toutes ses analyses se tiennent et semblent lui donner raison.

Merci Olivier pour votre clairvoyance et votre professionnalisme.

  • L’essentiel du boulot d’un politique c’est de se faire élire.
  • Brexit : Le patron de la banque Goldman Sachs Europe demande d’annuler le vote.
  • Astrid Lulling députée européenne déclare : « Heureusement que nous n’avons pas de référendum en Europe, les citoyens sont si bêtes »
  • Pourquoi les peuples ne se révoltent-ils pas ? (Jusqu’où peut-on aller jusqu’à ce qu’un peuple se révolte ?)
  • Remboursement de la dette en Europe, est-ce faisable ? Aujourd’hui, l’état français est endetté à raison de 137 % que nous allons devoir payer.  Avec un taux d’intérêts à 3 % en moyenne, cela nous mène à 4.2 %. Ce qui signifie que si le taux de croissance n’atteint pas 4.2 %, les intérêts de la dette ne sont même pas remboursés et ce, sans même parler de déficit budgétaire. A l’heure ou ces images ont été tournées, le tôt de croissance de la France atteignait tout juste 1 %. Résultat des courses, à ce moment là, la France était obligée d’emprunter pour ne rembourser que les intérêts. (Et aujourd’hui tout le monde le sait, les choses ne vont pas en s’améliorant. ndlr).
  • Confiscation de vos avoirs en cas de faillite bancaire, loi votée le 23 juillet 2015 : Nous nous trouvons dans un déni de démocratie flagrant : « Vous n’avez pas bien voté alors on va vous faire revoter et puis finalement on ne va pas passer par le vote parce que comme vous n’avez rien compris, nous, les élites, nous allons penser pour vous … C’est ahurissant ! Ils le disent eux-même, on s’assoit allègrement sur les traités, sur les statuts de la BCE, sur tout…! Une banque ferme comme cela a été le cas à Chypre, on gel tous les comptes, on pique 80 % du pognon qu’il y a dessus et on vous explique que c’est très bien. Il s’agit de l’abnégation du droit de propriété et cela s’appelle du vol. Vous aviez un million, on vous en pique 800’000.- … C’est du vol, c’est pas autre chose. »
  • Votre épargne est-elle à l’abri à la banque ? La réponse est Non ! : Concernant la loi sur la confiscation de vos avoirs bancaires, TVL vous l’explique dans les détails.
  • Planche à billets ou Quentitative easing, les conséquences : Avant ce que nous avons coutume d’appeler la planche à billets, vous aviez de la création monétaire qui était corrélée à la croissance mondiale. Nous avions donc une croissance qui tournait aux alentours de 3 voir 4 % et la croissance monétaire suivait la même courbe, ce qui donnait à l’argent papier sa valeur. Aujourd’hui, nous avons une croissance mondiale qui tourne autour de 0.8 % et la masse monétaire quand à elle atteint 17 à 18 %. ce qui fait que la monnaie papier ne vaut plus rien et seule la confiance que lui accordent les marchés financiers font que la monnaie ne se soit pas encore effondrée. La prochaine bulle financière devrait réajuster le tir. (Préparez vous donc à devoir aller payer votre café avec une brouette de billets de banque. ndlr).
  • Dernière intervention en date de Olivier Delamarche : Mise en garde contre le gel préventif de vos avoirs bancaires.

Stéphane Guibert / Finalscape / VK

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Démocratie : Face à la Suisse, la France fait pâle figure

Ainsi les élections présidentielles 2017 prennent fin dans un étonnant malaise collectif. Abstentions records, irrégularités massives, montée de l’extrême droite, surmédiatisation de certains candidats et chantage affectif assurant une victoire à contre-cœur de Macron, certains parlent de la pire élection jamais connue. Mais que reste-t-il de la démocratie française ? Est-elle seulement toujours en mesure de représenter la volonté d’un peuple dans la configuration du monde actuel ? Quand on regarde ce qu’il se passe chez nos voisins suisses, on comprend que tout n’est qu’une question de perspective… Notre pays dit « des droits de l’homme et de la démocratie» semble accumuler des lacunes en matière de représentativité du peuple. Cette question a d’ailleurs été soulevée durant ces derniers mois par beaucoup des candidats à la présidentielle, excepté le gagnant des élections. Nous avons entendu parler, par exemple, du « 49.3 citoyen » de Benoît Hamon ou encore du « référendum d’initiative citoyenne » de Jean-Luc Mélenchon. La remise en question de notre modèle démocratique fait irrémédiablement son chemin dans les esprits. À un mois des élections législatives, que peut nous enseigner le modèle suisse ?

La singularité suisse

Afin de bien apprécier la question suisse, arrêtons-nous un instant sur son système politique qui est singulièrement différent du nôtre : Alors que nous vivons dans une démocratie majoritaire, incarné dans la puissante symbolique du Président, les suisses se sont dotés d’une démocratie consociationnelle ou consociative. Dans les faits, comment ça marche ? Tout d’abord, et de la même manière que chez nous, les électeurs suisses élisent leurs représentants. Ces représentants vont siéger à l’Assemblée fédérale, composée du Conseil des États et du Conseil National. Le gouvernement (le Conseil Fédéral) est composé de 7 personnes élues par le Parlement et qui représentent toutes les principales forces politiques du pays. C’est pour cela qu’on parle de « consensus » puisque dans ce modèle, il n’y a pas de parti d’opposition : la pluralité est au cœur du système.

Dans ce contexte politique, les suisses connaissent ce que certains appelleraient une forme de « démocratie directe » plus représentative. D’ailleurs, n’avez-vous jamais entendu le nom d’un chef d’État suisse ? En effet, le peuple suisse ne donne pas les pleins pouvoirs aux représentants élus. Ils gardent à tout instant la possibilité de s’exprimer via trois voies démocratiques.

-> Le premier, le Référendum obligatoire, a lieu pour toute modification de la Constitution ou adhésion aux organismes et traités internationaux. Pour que la modification ou l’adhésion soit validée, il faut qu’une double majorité de la population et des cantons soit réunie.

-> Le Référendum facultatif, ensuite, qui permet aux citoyens de déclencher un référendum pour rejeter une loi dans les 100 jours suivant l’adoption de cette dernière, à la condition d’avoir réunit 50 000 signatures.

-> Et, finalement, l’Initiative Populaire qui symbolise probablement le mieux le sens de la démocratie participative. Le peuple suisse, suivant l’initiative populaire, peut déclencher un référendum pour modifier la Constitution, et, pour cela, il n’a seulement besoin que de 100 000 signatures récoltées en 18 mois.

Le referendum populaire est donc, comme on s’en doute, quelque chose de très fréquent en suisse puisque les électeurs sont appelés aux urnes tous les trois mois et doivent se prononcer contre ou en faveur de décisions portant sur la constitution (référendum constitutionnel), sur une loi (référendum législatif) ou sur un traité international (référendum conventionnel). La démocratie est donc particulièrement dynamique en Suisse. Depuis 1848, création de la Suisse moderne, les Suisses ont voté 599 initiatives et referendum. Ainsi, en Suisse, les représentants sont contraints de partager le pouvoir avec la population. Dans ces conditions, ce sont donc bien les lois qui sont mises en avant, et non les personnalités politiques. Une système diamétralement différent de celui de la France puisqu’en plus de voter pour des représentants, les citoyens votent aussi sur des questions qui peuvent être posées par les autorités ou par un groupe de citoyens. Ainsi, l’exemple Suisse nous enseigne qu’il n’y a pas « une démocratie unique » mais des autant de manières de l’articuler qu’il existe de constitutions et de procédés exprimant la volonté d’un peuple.

Une France conservatrice à la traine

Ainsi, avec leur arsenal de démocratie participative, les suisses semblent avoir davantage de pouvoir que le peuple français. Un pouvoir consultatif, abrogatif (puisqu’ils peuvent demander l’annulation d’une loi) et un pouvoir d’initiative où ils peuvent être à l’origine même d’une loi. Leur évolution n’est donc pas strictement linéaire ou bloquée par des représentants qui ne respecteraient pas ce pourquoi ils ont été élus. En France, l’approche est beaucoup plus primitive puisque le seul référendum prévu par la Constitution est le référendum normatif dans lequel le citoyen n’est consulté que pour l’adoption ou non de textes législatifs ou pour un projet de révision de la Constitution, après que ce projet ait été approuvé par les deux assemblées. Il faudra donc subir en attendant les prochaines élections avec l’espoir infime de dégager une majorité qui représenterait véritablement l’intérêt de la population.

On est donc très loin de l’initiative populaire suisse, donc. Les élections présidentielles en auront, une fois de plus, été la preuve. Au regard des différentes démocraties qui subsistent dans le monde, il semblerait y avoir en France une réelle conception réductrice du pouvoir citoyen. À tel point que le peuple français se lasse de plus en plus de ce simulacre de démocratie, aggravé à grands coups de 49.3, d’ordonnances au profit du grand capital et d’une méfiance générale vis-à-vis des politiques qui se traduit par une abstention historique.

Pas étonnant alors que les candidats à l’élection présidentielle, dans leurs programmes électoraux, aient fait la part belle à cette notion de démocratie participative. Nous avons retrouvé l’instauration de référendums d’initiative populaire chez Benoît Hamon, Jean-Luc Mélenchon, Nicolas Dupont-Aignan, François Asselineau et même Marine le Pen, dans des conceptions aussi variées que leurs idées. Rien, en revanche, du côté du programme du nouveau Président de la République, Emmanuel Macron. Au contraire, celui-ci déclarait bien avant l’élection vouloir gouverner par ordonnances, oubliant le rôle « clé de voute » du président, et non de monarque qui prendrait toutes les décisions. En effet, c’est au gouvernement élu aux législatives qui auront lieu en juin prochain de prendre réellement les décisions. On peut donc se questionner. Que serait-il advenu de la Loi El Khomri, massivement impopulaire, si le peuple français avait eu la possibilité d’organiser un référendum facultatif sur la question ?

Pourtant, en novembre 2013, déjà, des avancées en la matière semblaient s’initier avec deux projets de loi sur le référendum d’initiative populaire qui avaient obtenu le feu vert du Parlement. Sur le papier, il serait donc possible d’organiser une consultation à l’initiative des citoyens. Un nouveau droit participatif ? Et bien non, puisqu’en réalité l’initiative appartient uniquement aux élus. Au moins 185 parlementaires, 1/5 du parlement sont requis pour que le texte de loi soit proposé à consultation populaire… Cette fausse avancée servirait davantage l’opposition et ne ressemble en rien à un outil de démocratie participative. D’ailleurs, le dispositif a été renommé, passant de « référendum d’initiative populaire » à « référendum d’initiative partagée ».

Comme l’explique Antoine Bevort, professeur de sociologie dans un article sur Reporterre, nous sommes encore très loin du modèle suisse : « Les procédures françaises expriment une vision très restrictive des droits citoyens. Au niveau national, le référendum dit « d’initiative partagée » est un étrange objet référendaire, qui a peu à voir avec un droit citoyen. Ce référendum, rappelons-le, ne peut être organisé qu’à l’initiative d’un cinquième des membres du Parlement soutenue par un dixième des électeurs, alors qu’en Suisse, il suffit de 1 ou 2 % des électeurs pour qu’un référendum législatif ou d’initiative soit obligatoirement organisé, sans intervention de parlementaires. Il est peu vraisemblable qu’un tel référendum soit organisé un jour en France alors que depuis 1891, la Suisse a organisé 184 référendums d’initiatives. »

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