Économie : En trente ans, 200 milliards d’euros sont passés des poches des salariés à celles des patrons

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En trente ans, 200 milliards d’euros sont passés des poches des salariés à celles des patrons

Pour toutes celles et ceux qui ne l’auraient pas encore compris, du point de vue de certains patrons et pour les actionnaires :

« Les pauvres c’est fait pour être très pauvre et les riches très riche »

La France et ses entreprises ont un problème de compétitivité parce que le travail coûterait trop cher. Trop cher à la protection sociale, trop chers les salaires. Mais cela ne tient pas debout :

On nous dit que les entreprises sont écrasées par les charges, c’est à dires les cotisations qu’elles versent à la sécu, pour financer les retraite ou la santé… Mais ce n’est pas un cadeau, c’est une partie de notre salaire qu’elles nous doivent ou plutôt, c’est la part de la richesse créée par les travailleurs qu’elles versent en leurs noms, ce n’est pas tombé du ciel d’ailleurs. Cela a été le résultat d’âpres lutes sociales.

Donc on nous dit que les entreprises sont écrasées par les charges sociales, 143 milliards d’euros en 2012. Mais on ne nous dit pas que dans le même temps les charges financières supportées par ces mêmes entreprises sont de 309 milliards soit plus du double. Il s’agit de la ponction opérée par les actionnaires que l’on appelle les dividendes ainsi que les charges bancaires et financières ce qui n’a rien à voir avec les investissements. Dans tous les cas, il s’agit de nourrir l’appétit féroce des actionnaires ainsi que la rapacité des marchés financiers. Mais ça évidemment, c’est tabou ! Vous ne l’entendrez pas au 20:00 de TF1 ni sur celui de France 2.

Aucun expert sur ces antennes ne vous dira que c’est cette ponction ou en quelque sorte cet impôt privé qui menace notre compétitivité. Quel média prendra la responsabilité de vous parler du coup réel du capital sur la société, sur les salaires par exemple ? Car pour s’assurer du rendement toujours plus important de l’ordre de 10, 15 voir même 20% alors même que l’économie stagne, le capital s’en prend d’abord aux salaires. En 30 ans, 10% de la richesse créée, cela représente  environ 200 milliards d’Euros est passée de la poche des salariés à celle des patrons. Le saviez-vous ? Et bien entendu, ce sont les petits et les moyens salaires qui trinquent avec pour conséquence un ralentissement général de l’activité, la récession.  Le serpent qui se mord la queue (ndlr.)

Qui nous dira à quelles pressions permanentes sont soumis les salariés provoquant maladies, dépressions, parfois le suicide ?

En France, on compte près de 700’000 accidents du travail chaque année avec parfois de terribles séquelles pour les salariés. 700 en mourront cette année encore.

Le reste dans la vidéo

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