Economie et pour rappel : La monnaie alternative Bitcoin va-t-elle s’effondrer?

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Dans le monde de la stratosphère digitale, l’importance prise par Bitcoin, une initiative qui prétend venue du Japon, appelée Bitcoin, ne permet plus d’ignorer cette tentative de créer une monnaie parallèle.  De manière assez étrange, les autorités monétaires restent plutôt silencieuses au risque de voir cette bulle informatique qui ne repose sur rien leur exploser en plein visage. Le droit de «battre monnaie » est cependant un privilège régalien ou de souveraineté. La seule explication possible est l’embarras profond dans lequel se trouvent les institutions monétaires. Le Trésor américain a entame une enquête le mois dernier.

Il faut dire que la méfiance face aux banques et aux responsables de la politique monétaire n’est pas totalement étrangère au succès de cette initiative.

Une monnaie speculative qui fluctue de manière erratique

La valeur d’un Bitcoin est basée sur ce que les parties veulent bien lui donner. Il ya donc dans ce domaine, les chasseurs et les pigeons. Depuis mi-mars, la valeur du Bitcoin est passée de 45 à 250 dollars, pour se replier à 72 dollars. Les pigeons ont acheté leur Bitcoin à 250 dollars et perdu en quelques jours les deux tiers de leur mise.

Loin de se limiter à une fonction de paiement électronique qui, en elle-même, serait suspecte, le Bitcoin semble devenir un instrument de réserve qui, à défaut d’institution d’émission et de banque centrale, risque d’attirer les naïfs dans la nacelle étroite des manipulateurs de matches. Il semblerait que 20 millions de Bitcoin soient en circulation. Il y aurait donc eu une perte de valeur de  près de 3,5 milliards de dollars.

Le Bitcoin est donc une fausse monnaie dont le caractère spéculatif est un multiple des fluctuations des monnaies réelles, émises par les autorités monétaires et soutenues par l’économie du pays émetteur. Lorsque le château de cartes s’effondrera, il n’y aura donc personne pour ramasser les morceaux et les acheteurs crédules auront perdu des milliards qui seront dans les poches de ceux qui tirent les ficelles, de plus en plus grosses de cette gigantesque fraude potentielle.

Qui est derrière Bitcoin ?

Les tentatives de structuration de cette activité en croissance exponentielle devraient à elles-seules, attirer l’attention. Une fondation Bitcoin a été créée. Cela veut-il dire qu’aucun objectif de lucre n’est derrière cette nouvelle monnaie ? Non, cela veut dire que Bitcoin n’a ni fonds propres, ni substance financière et, étant une fondation, elle n’aura aucune transparence ni gouvernance.

Il n’y a donc aucun filet de sécurité dans Bitcoin qui ne vaut que la confiance (béate) de ceux et celles qui croient    une monnaie qui peut s’échanger librement sans contrainte. L’inventeur de l’Idée est un pseudonyme japonais, Satoshi Nakomoto, qui n’est peut être pas japonais du tout.  Selon le Chairman et Executive Director, Peter Vessenes, qui en est egalement le Trésorier ( !) il s’agit de la communauté la plus excitante, dynamique entrepreneuriale et énergiséequ’il ait rencontrée.  Ce « serial entrepreneur » qui a créé une société de développement en Afrique peut-il même parler au nom de Bitcoin ? Son curriculum sur le site de la fondation brille par des affirmations de responsabilités sans que le nom des sociétés auxquelles il a été associé soit précisé. Tout cela est éminemment suspect.

Il est urgent de s’abstenir : l’enquête ne fait que commencer.

Bitcoin ressemble de plus en plus à une gigantesque fraude dont le Conseil d’Administration ou les représentants sont mystérieux. Il y a même un crypto économiste (!) qui prétend être professeur à a la George Washington University. Son Chef Scientiste, Gavin Anderson se déclare être un libertaire.

Bitcoin est une devise virtuelle, a déclaré le département du trésor américain le mois dernier : elle n’a donc pas de valeur officielle, et ne constitue pas un moyen de paiement legal.  FinCen, qui enquête sur les crimes financiers aux Etats Unis, est en charge du dossier. Cela donne une idée de ce qui se prépare. L’enquête qui devra permettre de démanteler ce qui semble être une aventure informatique, sans valeur économique autre que la confiance que sont prêts à lui faire les détenteurs de cette devise.

Bitcoin précise que sa mission est de créer un monde financier stable : il a explosé sous une volatilité inquiétante ces dernières semaines. Selon un des observateurs, Steven Strauss, professeur adjoint à la Harvard Kennedy School, qui a analyse dans Huffington Post, neuf éléments de confiance qui sont nécessaires pour que le Bitcoin survive.  Croire à ces neuf éléments dépasse l’entendement.

La roche tarpéienne est proche du capitole. Il est urgent de se dégager de ce piège qui va exploser à la face des naïfs qui ont suivi un discours populiste qui cachait mal les intérêts financiers de ses créateurs.

La premiere inculpation pour une fraude de type Ponzi sur le Bitcoin a ete prononcee le 24 juillet.


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