Olivier Delamarche : BFM BUSINESS, En marche arrière

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Il fut un temps où BFM Business acceptait la contradiction et l’analyse divergente dès lors qu’elle était sourcée et à dose homéopathique.

Désormais elle fait « marche arrière », elle ne vendra que la lessive maison. Probablement l’air du temps !

Je remercie Cédric et Guillaume pour ces huit années, ainsi que tous ceux qui m’ont suivi et leur donne rendez-vous très bientôt sur d’autres supports.

En attendant vous pouvez me retrouver sur http://www.leseconoclastes.fr/, sur YouTube 100 % Econoclastes, une lettre mensuelle « Le Delamarche »  https://pro.vbn-edi.com/m/660511/

« Je suis viré de BFM Business«  : Olivier Delamarche, analyste financier, a annoncé dimanche 14 mai avoir été écarté de l’antenne où il intervenait tous les lundis depuis 2009.

Sur le blog Les éconoclastes – dont il est auteur en compagnie notamment d’Olivier Berruyer, actuaire en bisbille avec Les décodeurs du Monde – Delamarche regrette cette mise au ban: « il fut un temps où BFM Business acceptait la contradiction et l’analyse divergente dès lors qu’elle était sourcée et à dose homéopathique », écrit-il. « Désormais elle fait «marche arrière», elle ne vendra que la lessive maison. Probablement l’air du temps ! » Une référence au mouvement En marche et à son candidat fraîchement élu. Très récemment encore, Delamarche disait tout le mal qu’il pensait d’Emmanuel Macron avec qui « nous allons droit dans le mur » selon lui.

Ce catastrophisme est la marque de fabrique de cet ancien gérant-associé de Platinium gestion, un gestionnaire de fonds qu’il a quitté en début d’année. Invité de notre émission lors de l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle… de 2012, Delamarche apparaissait déjà mi-goguenard, mi-désabusé. Interrogé également par Maja Neskovic quelques mois auparavant, l’analyste étayait ses prédictions pessimistes à coup de longs soupirs.

Est-ce ce pessimisme et cet anti-macronisme affiché qui a conduit BFM Business à l’écarter? Pas du tout explique le directeur de la rédaction de la station Stéphane Soumier sollicité par @si: « tant qu’il racontait n’importe quoi, ça ne me dérangeait pas. Mais il s’est mis à dénigrer publiquement BFM Business, et là ça ne passait plus ». Selon Soumier, Delamarche s’en est pris à l’éditorialiste maison Emmanuel Lechypre, en le qualifiant d’incompétent, mais aussi au modèle économétrique mis en place par BFM Business pour évaluer le programme économique des candidats à la présidentielle. Sur Twitter, quand BFM Business a publié les projections en cas de victoire de Marine Le Pen (à savoir -5% de croissance, +5% d’inflation, +3% de chômeurs), Delamarche a demandé s’ils n’avaient pas non plus les résultats du Loto.

Si Soumier lui reconnaît une forme d’expertise, il ajoute cependant que la fin du monde annoncée depuis de longues années par Delamarche n’a toujours pas eu lieu. Aussi le directeur de la rédaction a-t-il décidé non pas de le virer – Delamarche n’était pas salarié de l’antenne – mais de ne plus l’inviter. Les autres membres des éconoclastes sont toujours les bienvenus, ajoute Soumier.

Contacté également par @si, Delamarche raconte avoir été informé de son éviction par Cédric Decoeur, rédacteur en chef adjoint d’Intégrale Placements sur BFM Business, mais semble peu bouleversé : « je m’en fous comme de ma première chemise, dit-il, et je ne suis pas fâché de ne plus avoir à faire 400 kilomètres pour me rendre à Paris le lundi« . L’analyste, qui vit dans le Jura, estime cela dit que son discours dérange car il n’est pas dans la ligne de BFM Business. Il précise qu’il continuera de participer aux émissions des éconoclastes enregistrées pendant un déjeuner dans un restaurant puis diffusées sur Youtube… avant d’éventuellement lancer sa propre chaîne.

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