Suisse : Berne devrait payer pour les chômeurs frontaliers (Les Suisses sont-ils racistes?)

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Voilà une bonne nouvelle pour les frontaliers  travaillant sur Genève et environs :

La Commission européenne veut mettre à jour les règles du chômage pour les travailleurs transfrontaliers. Ce changement de cap pourrait coûter plusieurs centaines de millions de francs à la Suisse.

Ce qu’il faut savoir c’est que le nombre de frontaliers pour le seul canton de Genève a atteint 89’000  en 2016 et dépassera les 100’000 en 2020 pour une population actuelle de 490’578 habitants ce qui représente environ 18% de la population.

Cette décision devrait donc ravir les travailleurs français exerçant une activité sur le sol helvétique et du même coup Pôle emploi en France qui verra la courbe de sans emploi s’inverser vers la baisse.

La difficulté à retrouver un emploi pour les résidents genevois toutes nationalités confondues est devenu un parcours du combattant et plus l’âge de la retraite se rapproche plus l’idée de travailler devient une utopie.

On se souviendra du tollé qu’avait soulevé le vote des suisses concernant la limitation de l’immigration de masse, c’était le 9 février 2014 initiative qui n’a d’ailleurs pas encore été mise en place.

Un employeur déclarait :

« On ne trouvera jamais les compétences nécessaires dans les volumes dont nous avons besoin sur le marché local en Suisse »

On parle ici d’un employeur dont le secteur d’activité est la vente.

Ce qui reviendrait à dire qu’en Suisse, il n’y a pas assez de main d’œuvre qualifiée pour assurer l’offre dans le secteur de la vente alors que le tôt de chômeurs à Genève est l’un des plus élevés de la Suisse avec  12’730 personnes concernées en 2016.

Une petite erreur c’est glissée dans l’extrait de ce reportage : On parle de 180’000 travailleurs français traversant au quotidien la frontière franco-suisse alors qu’à l’époque, en 2014, on recensait 80’000 frontaliers ainsi en deux ans, 2014-2016 ce sont pas moins de 9’000 emplois frontaliers qui ont été créés.

La votation du 9 février n’implique pas les frontaliers déjà en poste à Genève mais celles et ceux qui arriveraient sans contrat de travail ou sans aucune autorisation.

Entendons-nous bien, je n’ai rien contre les frontaliers qui viennent travailler sous nos latitudes et je dirais même qu’ils ont bien raison mais je m’insurge contre un système qui met à rude épreuve les citoyens et résidents qui faute de pouvoir retrouver un emploi à temps sont relégués à l’hospice générale et qui arrivés à ce stade n’ont plus les moyens de se sortir de ce système.

Votations du 9 février 2014 la forfaiture !

Pour en revenir au résultat sur les votations du 9 février 2014 il est important de savoir que le PLR et le PS se sont inclinés devant l’UE en acceptant une loi d’application qui viole grossièrement l’article constitutionnel issu de l’initiative contre l’immigration de masse.

Le gouvernement a ratifié le protocole concernant la Croatie alors que ce texte est en opposition évidente avec l’article 121.a de la constitution fédérale.

Dans l’article constitutionnel 121a (alinéa 4) approuvé le 9 février 2014 par le peuple suisse ont lit textuellement ce qui suit: « Aucun traité international contraire au présent article ne sera conclu ». De surcroît le Parlement n’a accepté le 17 juin 2016 la ratification du protocole qu’à la condition qu’il existe « une règlementation de l’immigration compatible avec le droit suisse ». Il est donc, d’une part, clair que l’extension de la libre circulation des personnes à la Croatie viole directement la Constitution fédérale puisqu’elle étend cette libre circulation au lieu de la restreindre; d’autre part, comme il est incontestable que la décision de ce jour du Parlement concernant l’application de l’initiative contre l’immigration de masse (art. 121a cst.) ne répond d’aucune manière aux exigences constitutionnelles, on ne saurait pas non plus affirmer que la condition fixée par le Parlement pour la ratification du protocole concernant la Croatie est remplie. De ce point de vue également, l’ordre juridique suisse n’est pas respecté.

Il faut donc bien admettre que le Conseil fédéral ignore une fois de plus la Constitution et la volonté du peuple par cette décision inacceptable. L’UDC rejette catégoriquement cette violation de la Constitution par le gouvernement fédéral et elle continuera de se battre de toutes ses forces pour le respect du peuple qui a exigé la limitation de l’immigration de masse.

Stéphane Guibert / Finalscape

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