Suisse, retour sur l’histoire : L’affaire des fonds en déshérence

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Retour sur l’histoire avec cette sinistre affaire des fonds en déshérence, c’était en 1995.

Alors que le congrès Juif mondial accusait la suisse de détenir au sein de ses banques des fonds en déshérence appartenant aux victimes de la shoah, les banquiers suisses eux se défendaient de ces accusations en prétendant que le nombre de victimes avait été exagéré et que les allégations du congrès Juif mondial ravivaient la flamme de l’antisémitisme en Europe.

Le président de la confédération Helvétique de l’époque, Jean-Pascal De la Muraz était même intervenu en direct sur les ondes de la télévision Suisse en accusant le congrès juif d’exercer sur le pays un chantage insoutenable.

Le Professeur Norman Filkenstein de confession juive était l’invité de l’émission droit de cité (Radio télévision Suisse) et affirmait en présentant son livre « L’industrie de l’holocauste » que la polémique des fonds en déshérence était instrumentalisée et monétisée afin de justifier la barbarie et les crimes encore perpétrés aujourd’hui sur la Palestine.

>>>Le Chantage<<<
>>>Le blog de Norman Finkelstein<<<
>>>Droit de cité, la vidéo<<<

Les banques suisses ont restitué après un arrangement à l’amiable 1 milliard 250 millions de dollars et 5 ans après, la moitié des fonds n’avaient pas été redistribués.

Pourquoi le juge américain Corman et les organisations juives laissent-ils dormir cet argent alors que beaucoup de survivants sont très âgés et vivent dans le dénuement.

Fonds Juifs : les victimes attendent toujours

Les banques suisses ont payé 1 milliard 250 millions de dollars pour se libérer de l’affaire des fonds juifs. 5 ans après, plus de la moitié de cette somme n’a toujours pas été distribuée. La colère gronde parmi les bénéficiaires, titulaires de comptes ou survivants de l’holocauste. Pourquoi le juge américain Korman et les organisations juives laissent-ils dormir cet argent alors que beaucoup de survivants sont très âgés et vivent dans le dénuement ?

En 1998, le sénateur Alfonse d’Amato annonçait la conclusion d’u n accord avec les banques suisses. Ces dernières s’engageaient à payer la somme de 1,25 milliards de dollars aux victimes juives de la Seconde Guerre mondiale. Avec la signature de cet accord, tous les acteurs de l’affaire des fonds juifs pensaient avoir mis un terme définitif à ces longues années d’enquêtes et de procédures. Une fois la somme totale versée par les banques helvétiques, il ne restait plus qu’à distribuer cet argent aux bénéficiaires.

Cinq ans plus tard, la moitié des fonds dort encore dans les banques américaines. Pourquoi la distribution est-elle si lente ? Le Juge Korman, à qui l’on a confié la distribution de cette manne, prétend que la faute incombe aux banques suisses, qui auraient détruit de nombreux documents indispensables à l’identification des bénéficiaires et qui, sous couvert de secret bancaire, freineraient ainsi le processus de distribution. Ce à quoi les banques suisses rétorquent que, l’argent ayant été versé aux autorités américaines conformément à l’accord conclu, elles ne peuvent être tenues responsables des dysfonctionnements du processus de distribution.

Au-delà de ce logique affrontement, reste que le Juge Korman, réputé pour son intégrité, est de plus en plus attaqué pas les juifs. Outre l’inacceptable lenteur de son travail, un des points cruciaux concerne la répartition de la somme globale : près de 800 millions de dollars seraient attribués aux comptes dormants, une somme jusqu’ici distribuée à moitié. Une somme qui serait surestimée selon l’opinion publique et dont la distribution totale, de l’aveu même du juge Korman, semble d’ores et déjà compromise. Tant et si bien que l’Etat d’Israël, notamment par la voix d’Ariel Sharon, réclame aujourd’hui que ce reliquat lui soit versé.

Jeu de pouvoir, jeu d’argent, la distribution des fonds juifs représente surtout un parcours du combattant pour les victimes et leurs héritiers, que ce soit auprès du Juge Korman pour les comptes dormants ou auprès de la Claim Conference pour les travailleurs forcés. C’est surtout un sentiment de déception général qui touche ces gens à qui ont a promis « réparation ». D’autant que pour la plupart, ce marathon administratif représente un douloureux plongeon dans un passé qu’ils ont tenté d’oublier durant toutes ces années.

La preuve, s’il fallait encore l’expliquer aux juges et aux avocats, que l’argent ne règlera jamais l’horreur vécue…

Temps présent (Radio télévision Suisse) L’émission du 1 avril 2004

Norman Filkenstein : American Radical (Extrait)

Norman Filkenstein : American Radical (Intégral)

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