Pour illustrer cet article, le très beau film « L’arbre de Noël » de Terence Young sorti en 1969 avec Bourvil.
« L’absence d’un père laisse des marques
que le temps n’efface pas. »
Le manque que laisse l’absence d’un père ne se voit pas toujours tout de suite, mais il marque silencieusement le cœur d’un enfant,
jusqu’à devenir une ombre qui l’accompagne toute sa vie. Un enfant sans son père apprend à être fort trop tôt, à moins pleurer, à ne pas attendre d’applaudissements, de défense, ni ce câlin qui ne vient jamais. Il apprend, malgré lui, qu’il existe des mots qu’il n’entendra jamais, et des étreintes restées suspendues dans l’air.
Pendant que d’autres enfants grandissent avec un père qui guide, protège et montre l’exemple, beaucoup observent cette scène de loin,
se demandant ce qu’ils ont fait de mal, pourquoi ils n’ont pas été assez, pourquoi il a été si facile de les laisser derrière.
Et ce vide… il ne se comble ni avec des cadeaux, ni avec des visites de temps en temps.
Il se comble avec la présence, le temps réel, l’amour qui ne se cache pas et qui ne se distribue pas en miettes.
L’absence d’un père laisse des traces invisibles dans l’estime de soi, dans la confiance, dans la manière d’aimer.
Elle crée des peurs silencieuses, des doutes profonds, et un besoin d’affection que parfois personne ne parvient à comprendre.
Mais, en même temps, ce manque peut aussi devenir une force. Il peut se transformer en une promesse intérieure :
« Je ne reproduirai pas cela. »
Car l’enfant qui a grandi sans père, lorsqu’il devient père à son tour, a souvent tendance à aimer avec deux fois plus de tendresse, de présence, d’intention… pour que plus jamais personne ne ressente ce même vide.
Note de la rédaction:
Lorsque j’étais enfant, je ne compte plus le nombre de fois où je me suis effondré en pleurs sur mon lit, parce que le père que j’aimais et que j’attendais n’arrivait pas.

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