Histoire : 1961, discours de John F. Kennedy sur les « sociétés secrètes »

Mesdames et messieurs, le mot « secret » est en lui-même répugnant au sein d’une société libre et ouverte. Et en tant que peuple, par nature et historiquement, nous nous opposons aux sociétés secrètes, aux serments secrets et aux procédures secrètes.

Nous avons décidé il y a longtemps que les dangers de la dissimulation excessive et injustifiée de faits pertinents l’emportaient amplement sur les dangers qui sont cités pour la justifier. Même aujourd’hui, il y a peut d’intérêt à s’opposer à la menace d’une société fermée en imitant ses restrictions arbitraires.

Même aujourd’hui, il y a peu de valeur dans l’assurance de la survie de notre nation si nos traditions ne survivent pas avec elle. Et il demeure un très grave danger d’un besoin annoncé pour davantage de sécurité pour ceux désireux d’étendre sa signification aux limites de la censure officielle et de la dissimulation.

Ce que je n’ai pas l’intention de permettre dans la mesure où c’est sous mon contrôle. Et aucun  fonctionnaire de mon administration, que son rang soit plus ou moins élevé, qu’il soit civil ou militaire, ne devrait interpréter mes paroles ici ce soir comme un prétexte pour censurer les médias, pour étouffer la dissidence, pour couvrir nos erreurs, ou dissimuler à la presse ou au public les faits qu’ils méritent de connaitre.

Nous faisons face autour du monde à une conspiration monolithique et impitoyable qui s’appuie essentiellement sur des moyens déguisés pour élargir sa sphère d’influence, sur l’infiltration plutôt que sur l’invasion, sur la subversion plutôt que sur l’élection, sur l’intimidation plutôt que le libre arbitre, la guérilla la nuit plutôt que l’armée le jour.

Il s’agit d’un système conscriptif ayant de vastes ressources humaines et matérielles pour la construction d’une machine très dense et efficace, qui combine des opérations militaires, diplomates, de renseignement, politiques, scientifiques et économiques.

Ces préparatifs sont dissimulés, non publiés, Ses erreurs sont enterrées, non évoquées. Ses dissidents sont réduits au silence et non pas loués. (Martin Luther King, John Lennon, Princesse Diana, Benazir Bhutto, Tupac Amaru Shakur, Docteur David Kelly, William Cooper, Barry Jennings.)

Aucune dépense n’est remise en question. Aucune rumeur n’est imprimée. Aucun secret n’est révélé.

Aucun président ne devrait avoir peur de l’examen public de son programme. Que de cet examen survienne la compréhension et qu’à partir de cette compréhension survienne le soutient ou l’opposition et les deux si nécessaire…

John F. Kennedy

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