Dictature en marche : Images impressionnantes de violences policières contre les Catalans se rendant aux urnes

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Grosse démonstration des catalans n’ayant pour arme : Qu’une urne !

A terme, une guerre civile est à prévoir en Europe, l’Espagne sera-t-il le pays d’où tout partira ?

La violence avec laquelle les forces de l’ordre Espagnol interviennent démontre la détermination d’un pays, l’Espagne, à ne pas céder de terrain aux indépendantistes Catalans.

Stéphane Guibert / Finalscape / VK

Plusieurs centaines de personnes ont été blessées dimanche dans des heurts quand la police a voulu empêcher la tenue d’un référendum d’autodétermination en Catalogne.

Les nuages se faisaient plus lourds sur Barcelone et les hélicoptères dans le ciel plus nombreux, quand les policiers anti-émeutes ont saisi des urnes et chargé des manifestants qui voulaient voter lors d’un référendum interdit sur l’indépendance de la Catalogne. Vers 10H00 du matin (08H00 GMT) des tirs de sommation puis des tirs de balles de caoutchouc ont claqué dans la ville, marquant un changement de climat brutal.

La journée avait commencé par d’importants rassemblements de militants qui voulaient «défendre» ce référendum. Des centaines de Barcelonais se rassemblaient devant les bureaux de vote, croisant des fêtards tardifs en talons aiguilles ou une canette à la main. L’exécutif régional avait préparé en secret pendant presque quatre semaines ce scrutin interdit par la Cour constitutionnelle, ignorant les avertissements du gouvernement de Mariano Rajoy.

A l’aube, de Gérone à Barcelone, et de Manresa à Figueras, des milliers de Catalans lançaient ainsi un défi sans précédent à l’Etat espagnol. «Votarem», (nous voterons) : c’était leur cri de ralliement.

Face à la passivité de la police catalane, les Mossos d’Esquadra, déchirée entre l’obéissance à l’Etat central et ses liens avec la population, la police nationale et la Garde civile sont passées à l’action. A Barcelone et, symbole oblige, à Gérone, le bastion du président indépendantiste Carles Puigdemont, à une centaine de kilomètres au nord. La Garde civile a encerclé le centre sportif où il devait voter, repoussant la foule non sans bousculades, puis elle a forcé les portes pour saisir les urnes, devant des militants qui entonnaient un hymne de la résistance antifranquiste, l’Estaca, le poing levé, selon des images de l’AFP.

Hymne catalan

Au même moment à Barcelone, Marc Carrasco, 52 ans, en charge du bureau de vote Ramon Llull, racontait nerveusement la scène qu’il venait de vivre. «Ils ont emporté six ou sept urnes… Ils sont entrés en défonçant la porte… Nous étions à l’intérieur en chantant l’hymne catalan et nous entendions des coups très violents sur la porte». Des images tournées par des amateurs montrent également des pompiers être frappés par des policiers alors qu’ils tentaient de protéger les manifestants (voir viédo ci-dessus).

«Ils ont pris les urnes par la force… et ils les arrachaient littéralement pendant que nous continuions à chanter «Els Segadors», l’hymne catalan, et à crier Vive la Démocratie», a-t-il ajouté. En sortant, les policiers se sont trouvés face à plusieurs centaines de militants assis qui leur ont coupé la route, et ils ont chargé, selon des témoins.

«Ce n’est pas normal dans une démocratie»

Ils ont tenté de les disperser par des tirs de sommation «mais comme ils ont vu que cela ne faisait rien, ils ont utilisé ça», a déclaré à l’AFP Jon Marauri, un secouriste de 22 ans, en montrant des balles en caoutchouc. Selon lui la rue, aux abords du centre, était pleine de gens, environ 500 personnes.

Un témoin, David Pujol, 37 ans, a montré une blessure à la jambe reçue au cours de cet affrontement et une journaliste de l’AFP a vu un deuxième blessé dans une ambulance.

«Nous étions en train d’aider un gars qui était blessé ici et à ce moment la police a de nouveau tiré des balles de caoutchouc et j’ai été blessé à la jambe», a-t-il raconté. «Je me sens très fâché, ce n’est pas normal dans une démocratie», a déclaré David Pujol, venu de l’île de Majorque.

 

 

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