Géopolitique : Daesh, retour sur la création d’un monstre

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L’Arabie Saoudite et le Qatar ont aidé des groupes Djihadistes ainsi que la France en finançant et armant des groupes rebelles, l’ASL (L’armée syrienne libre) qui est décrite à Paris comme étant l’alternative démocratique possible et crédible à Bachar el-Assad.

Dès le départ, la France prend fait et cause pour les rebelles contre le « dictateur syrien » et en août 2012 lors d’un déplacement à la frontière turque, le ministre des affaires étrangères prononce ces phrases désormais célèbres :

« Les personnes que je viens de voir qui sont des syriens venant d’un village qui a été bombardé juste de l’autre côté de la frontière, leurs témoignages sont absolument bouleversants, j’ai dit à mes interlocuteurs que quand on entend ça et je suis conscient de la force de ce que je suis en train de dire, Monsieur Bachar el-Assad ne mériterait pas d’être sur la terre. »

Ces mots qui sont terribles justifient que l’on arme les rebelles. Officiellement la France livre des gilets par-balles, des outils de cryptage pour les communications, des masques contre les armes chimiques ou des lunettes de vue nocturne mais en réalité, ce sont des canons de 20 millimètres, des mitrailleuses, des lance roquettes et des missiles antichars que la France a livré à ces groupes.

Ces armes étaient officiellement destinées à l’Armée Syrienne Libre mais dans les faits, personne ne savait réellement dans quelles mains tout ce matériel tombait. On réalise aujourd’hui que l’ASL ne pesait rien et ce que l’on appelle « les rebelles » n’est qu’une nébuleuse illisible et certaines de ces armes vont passer dans les mains d’al-Nosra, le groupe proche d’Al-Qaïda et c’est ce qui fait dire à l’ex patron du renseignement extérieur, Alain Juillet, que la France c’était plantée sur toute la ligne.

« Daesh, autopsie d’un monstre »  Un document de 17 minutes.

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