Gaza 2018 : la plus grande prison à ciel ouvert, made in Israël. On vous explique pourquoi

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La bande de Gaza, ce bout de terrain palestinien qui représente en superficie environ trois fois celle de Paris et où vivent 2 mio. d’habitants est la plus grande prison à ciel ouvert sous je joug israélien depuis 10 ans.

Gaza, aucun avion ne peut s’y poser, aucun bateau ne peut y accoster, aucun véhicule ni aucune personne ne peuvent s’y rendre sans autorisation d’Israël ou de l’Égypte, le seul autre pays partageant une frontière commune avec Gaza.

En plus de contrôler l’entrée et la sortie de personnes, Israël décide également des produits qui ont le droit d’être importés par la bande de Gaza. Et si aucune liste officielle n’a jamais été publiée, on sait que pendant des années, des produits comme le café, le chocolat, la coriandre ou encore les chips, n’avaient pas le droit d’entrer à Gaza, sous prétexte de « lutte contre le terrorisme ».

Israël interdit également l’importation du ciment, ce qui ralenti considérablement la reconstruction du pays après l’offensive de 2014.

Aujourd’hui, la nouvelle arme utilisée par Israël pour faire pression sur les Palestiniens, c’est l’électricité. Un enfant de 11 ans qui vit à Gaza n’a par exemple jamais connu ne serais-ce qu’une seule journée avec 12 heures d’électricité. Puisque c’est Israël qui décide de ce qui entre et ce qui sort, c’est aussi Israël qui fournit la bande de Gaza en électricité et les Gazaoui ont droit en moyenne à 8 heures d’énergie par jour sauf quand l’occupant décide de réduire la fourniture de 2 à 4 heures. On peu alors imaginer les conséquences sur l’industrie qui ne peu produire, sur les hôpitaux qui ne peuvent fonctionner etc…

Ce peuple prisonnier et n’ayons pas peur des mots, martyre, vit au quotidien un enfer dans une indifférence internationale presque unanime.

Le but de ce billet n’est pas d’apporter une réponse qui pourrait mettre fin à ces injustices mais de faire prendre conscience à celle et ceux qui lisent ces lignes, les indifférents, message qui leur est d’ailleurs consacré, que leur déni ou leur ignorance les rendraient presque coupables de ces crimes contre l’humanité et que concrétiser une rupture avec ce système mortifère, c’est d’abord dans nos têtes puis dans les mots et enfin, dans nos actes de tous les jours, que ce soit pour la cause Palestinienne mais aussi pour toutes les causes qui luttent en faveur de la paix, de la justice et de la préservation de notre monde.

Celles et ceux qui veulent entreprendre de grandes choses s’en donnent les moyens, les autres se trouvent des excuses.

Stéphane Guibert / Finalscape / VK / MondiAspora

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