Leçon de vie : Une petite expérience personnelle que j’aimerais partager

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J’ai été un grand voyageur, un véritable globe trotter et il ne se passait pas 6 mois sans que je prenne mes cliques et mes claques pour une destination décidée à la dernière minute sans organisation, sans but véritable car seule l’aventure comptait.

J’aimerais relater trois évènements qui m’ont profondément touché et changé lors d’un périple en Inde dans la ville de New Delhi et qui se sont déroulés dans un court laps de temps.

Première histoire :

Touriste Suisse, l’image d’un gars blindé de thunes, avec sur les oreilles la dernière technologie de l’époque, le Mini disque, déambulant au hasard dans les rues de Delhi, émerveillé par l’architecture des temples, la beauté des parcs et faisant abstraction de la misère ambiante, mes pas me menèrent dans une ruelle dont les trottoirs étaient jonchés par des tentes fabriquées à l’aide de tissus visiblement récupérés ici et là.

Au fil de ma promenade, je fus interpellé par une femme qui se tenait à genoux devant le corps d’un petit enfant qui paraissait mal en point. Cette femme qui me voyait arriver me lança un regard suppliant, le genre de regard qui sans ne dire mot vous invite à venir en aide. Mes yeux d’occidental averti me dictèrent alors d’ignorer la chose…

Tout en continuant ma promenade, le remord ou la culpabilité que sais-je, me poussèrent à faire demi tour. Je retournais donc sur mes pas et entrait en matière avec la femme qui semblait me supplier. Le petit enfant qui était un garçonnet âgé de 8 ans avait le front bouillant. N’importe qui aurait alors compris qu’il avait une forte fièvre et ma première réaction fut d’aller me procurer de l’eau pour l’hydrater.

J’invitais ensuite la maman à me suivre afin d’emmener son fils consulter, elle n’hésita pas. Nous prîmes un de ces petits taxis jaunes et nous rendîmes dans ce que l’on pourrait comparer à un hôpital d’urgences chez-nous.

La consultation me coûta 15 dollars et le docteur qui avait soigné l’enfant me confia que si je n’étais pas intervenu, il serait probablement mort de déshydratation causée par une bactérie dont j’ai oublié le nom.

Seconde histoire :

Je visitais un parc, il faisait très chaud, environ 50 degrés Celsius. Peu avant la fin de la visite, je me fis entreprendre  par une bande de 4 ou 5 babouins qui semblait vouloir en découdre avec moi. Ils m’encerclèrent telle une bande organisée. Finalement et je ne sais pas comment, je me sortis de ce traquenard. A la fin de la visite, je posais mon arrière train sur un muret qui bordait le parc. Assoiffé et presque affamé, je réalisais peu à peu ce dont à quoi je venais d’échapper quand soudain, en levant les yeux, je vis deux jeunes enfants marcher dans ma direction.

Toujours formaté par l’image que l’on nous donne des pays les plus pauvres, mon intuition programmée me dicta de me méfier. « Si tu donnes à un enfant, tu auras tout le village sur le dos« . Et quelle ne fut pas ma surprise :

Moi, apeuré, assoiffé, ayant faim, ces deux gosses qui ne devaient pas avoir plus de 12 ans s’approchèrent de moi avec un sourire accueillant et bienveillant. Ils m’offrirent la moitié de ce qu’ils avaient, à boire et à manger sans que je leur demande quoi que ce soit.

Dernière histoire :

Au fil de mon périple Indien et après quelques entourloupes dont je fus la victime vu ma naïveté à l’époque, je me retrouvais sans argent et sans possibilité de retour. Je fis donc appel à un ami résident en Suisse pour me faire parvenir l’argent nécessaire afin de payer mon billet de retour, billet que j’avais perdu lors d’une mésaventure, ce qu’il fit.

Je me rendis à l’agence locale de la Western Union  mais me sentais suivi. J’en avais la certitude, on venait de m’envoyer 1’000 dollars et j’étais suivi, on en voulait à mon argent.

L’argent en poche, celui que je soupçonnais finit par m’interpeller et me dit :

« Ce que tu as vécu, tu devais le faire, tu devais purifier ton âme et évoluer, nous devions nous rencontrer pour que je te le dise. »

Je ne devais plus quitter cet homme tout au long des jours qui me restait à passer en Inde. Avec le temps, nous avons perdu contact mais jusqu’à mon dernier souffle, son souvenir  restera gravé dans mon cœur et dans mon esprit. Cette expérience aura nourrit mon âme.

Les choses ne sont pas toujours ce qu’elles paraissent être et cette expérience a profondément changé ma vision de la vie. L’altruisme et l’empathie font désormais inconditionnellement partie de mon être.

Je dédie ce billet à Naïma, Floriant ainsi qu’à tous les enfants de lumière.

Stéphane Guibert  / Finalscape / Tous pour la vérité / VK /

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