Syrie et Pierre le Corf : L’image du jour

Mise à jour : mardi 3 décembre 2019 – 01:41 –

Dans le cœur d’un enfant, il n’y a ni haine ni guerre mais seulement de l’amour, de la lumière et des rêves.

La bonté est innée chez l’être humain et va de soi. En revanche, le mal lui est inculqué dès son plus jeune âge et la beauté d’un visage se fane au fur et à mesure qu’il découvre le monde.

Un petit mot d’amour et de tendresse à l’approche de ces fêtes de fin d’année, un petit mot qui devrait être symbole de joie et de bonheur toutes religions confondues.

Si nous arrivions à réaliser à quel point donner sans contrepartie est primordial, nous resterions des enfants et la vie serait une cour de récréation où le partage serait un jeu sans fin.

Je pense qu’une vie est nécessaire pour le réaliser et ce n’est pas pour rien que nous sommes ici-bas. La souffrance et les larmes sont le tribut à payer pour faire le pas que des êtres bienveillants nous aident à franchir. Il ne tient qu’à nous de les reconnaître et suivre.

Merci à Pierre le Corf et tous ces êtres d’exception qui tentent de nous le démontrer.

Avec tout mon Amour.

L’encre de ce texte est issue de mes larmes.

Et pour rappel :

Un programme pour sauver des vies en zone de guerre à Alep.

 

Comptes Facebook associés :

Pierre le Corf

We are superheroes

Stéphane Guibert / Finalscape

 

 

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Syrie & Pierre le Corf : Un souvenir dans une nébuleuse

Que cela reste inscrit dans l’histoire

Ils et elles sont rares ces personnes qui se donnent aux autres. Il faut le crier haut et fort

Un souvenir toujours présent. Merci pour ce dévouement donné sans condition. Quelque part en Syrie, un homme nous dévoile la pureté de son âme.

Je partage avec Amour.

Merci Pierre Tu n’as pas idée à quel point tu es beau et grand !

Stéphane Guibert / Finalscape

Le programme cinéma pour les familles modestes. Je suis désolé il n’y a pas beaucoup de réseau. J’oublie souvent de faire des vidéos comme je suis toujours un peu submergé mais je voulais juste vous montrer la vie, un cinéma qui fonctionne et des gens qui veulent rêver. Avant on était bombardés sur cette rue, toute la face avait été réduite en morceau avant la libération … bref, juste une petite fenêtre sur Alep ♡ We are superheroes

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Syrie & Pierre le Corf : Témoignage

Tous les jours une image de Noël. C’est la photo à laquelle je tiens le plus, un symbole … je vais essayer de décrire ce qu’elle évoque pour moi.

C’était quelques jours après la libération d’Alep, ces gamins étaient coincés en zone terroriste, cette famille en particulier a été obligée de sortir en dehors des couloirs humanitaires au pire des combats pour éviter les snipers qui visaient les réfugiés. Je ne dormais pas beaucoup la nuit avec la peur de l’avancée des terroristes pendant l’été qui précéda la libération … je dormais la fenêtre ouverte pour que les ondes de choc ne les cassent pas la nuit, la guerre me suivait dans mes rêves avec les combats qui continuaient la nuit … explosions, sifflements des obus, odeur de poudre, balles traçantes … la guerre à l’Ouest d’Alep était difficile mais finalement tu vivais la guerre des deux côtés, j’ai des amis qui avaient leurs familles coincées à l’est de la ville côté terroristes et si il y avait bien des gens qui y étaient volontairement, la majorité était enfermée et ne pouvait pas sortir à l’Ouest sous peine d’exécution. Non seulement je pensais à mes gamins ici mais je ne pouvais pas m’empêcher de penser à ceux qui étaient coincés là-bas, qui allaient être blessés potentiellement, mourir … j’étais impuissant. Aucun moyen de faire une différence pour ces gamins et une profonde colère à l’intérieur, ces gamins ne devraient pas être mêlés à ce merdier, un gamin est un gamin, on peut lui mettre un voile ou lui faire porter un drapeau, un gamin reste un gamin et reste, doit rester, une page blanche.

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Pierre le Corf et Syrie : La vie sur le fil du rasoir !

Toujours une bonne étoile …

Il y a une heure, une bombe et de éclats par la fenêtre …

Humanitaire Français qui oeuvre en Syrie pour la gent humaine et animale fait parvenir une courte vidéo peu de temps après le tir d’obus contre la population.

Et pour rappel :

Parce que l’amour doit primer !

On ne te laissera jamais tomber Pierre car tu fais partie de celles et ceux qui redonnent de l’espoir à la gent humaine (G.S)

Je me suis plongé dans les photos que j’ai faites ces dernières semaines, des foules de gens qui profitent du vendredi, des enfants qui jouent, des familles, des cadavres, … il y a tellement de choses que je veux simplement partager mais c’est complexe et ça me rend vide. A chaque fois que j’ai envie de partager quelque chose c’est comme si le néant m’envahissait. Je crois que c’est ce statu quo, le fait que depuis la bataille d’Alep même si la vie est vraiment revenue, il y a de l’eau (alors qu’à l’époque les terroristes la contrôlaient), il y a de l’électricité (pareil, ils abattaient les pilonnes et tuaient ceux qui sur les routes de désert venaient essayer de réparer les liaisons électriques), il y a de l’essence (même si aujourd’hui l’Occident fait tout pour mener un embargo total sur la Syrie sous le prétexte de sanctions en sachant pertinemment que ce sont les gens qui en souffrent), il y a des magasins qui ouvrent et des rues propres qui débordent de gens (quand tout était fermé, criblé d’impacts de shrapnels et les rues vides la plupart du temps) bref malgré les bombes qui continuent, quelques 8000 terroristes en banlieue … il y a de la vie, de la lumière, il y a une sorte de paix ambiante parce qu’on a pris l’habitude. Mais c’est ça le sale truc, l’habitude, une sorte de mélange empoisonné entre déni, acceptation et abandon.

Tu te convainc que tout va bien puis BOUM, tu n’y pense plus puis BOUM, tu marches avec tes amis puis BOUM … et au-delà des attaques, je suis dégoûté à l’intérieur parce que Alep est simplement en train de se reproduire avec Idlib, quelque chose de gros va arriver à un moment ou à un autre et tout va recommencer, les mêmes mensonges mais cette fois plus affutés. Tu te dis mais merde, c’est quand même visible !? Non, plus le mensonge est gros plus ça passe … et c’est qui qui va payer pour ça? Les gens. Des gens dont vous n’avez jamais entendu parler. Ca me vide, tout simplement, je hais l’idée de me répéter quand j’écris mais je ne suis ni écrivain, ni journaliste, ni analyste, je suis prof et humanitaire (étiquette à la con, ça veut simplement dire quelqu’un qui essaye d’aider), juste un garçon au milieu d’un bordel qui le dépasse, qui essaye de partager ce qu’il ressent, qui essaye de faire une différence … avant j’écrivais avec mes tripes mais j’ai le sentiment qu’elles sont percées. On va voir avec le temps mais malgré tout ça … la Syrie est illuminée et brille, rien ni personne n’a réussi à l’éteindre très longtemps, ça n’arrivera pas. Les gens sont fatigués, on a tous la même chose à l’intérieur … mais rien ne les brisera, chacun est humain, a peur, est stressé, affecté, etc. mais chacun est prêt, cette guerre se finira et beaucoup retournerons dans l’ombre de l’insignifiance, et ce jour là, même l’ombre ne sera pas assez sombre pour eux.

Pierre Le Corf

Retour sur l’article >>>

Mise en ligne : Stéphane Guibert pour Finalscape et Pierre le Corf

Pierre Le Corf

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Syrie & Pierre Le Corf : Témoignage

SYRIE ET PIERRE LE CORF

Sur le vif !

Il y a 3 ans, ce quartier s’appelait Masharaa, le quartier en face avec Daesh, Nosra, armée libre & cie s’appelait Bistan Al Kasr. J’ai une famille que je dois visiter dans un autre quartier, depuis sa maison on peut toujours voir le drapeau flotter mais c’est trop dangereux de le prendre en photo, il y a un sniper en face.

Si je republie çà c’est parceque si tout le monde a bien envie de tourner la page et moi aussi … ce n’est pas encore totalement possible. Certains quartiers où je travaille avec des gamins sont toujours touchés et si moi mon appart est maintenant normalement hors de portée de tir je ne peux pas m’empêcher de garder ça dans la tête et de garder un certain sens des réalités, je n’arrive pas à faire semblant … on touche du bois

Etant donné qu’ils se servent de la majorité comme boucliers, les terroristes n’ont laissé aucun civil sortir. Ils ont tiré sur le corridor humanitaire. Il y a même pas 2 semaines ils ont abattu ceux qui ont essayé. Cette fois les médias de différents pays ont été invités à venir à la sortie des corridors humanitaires ouverts à nouveau aujourd’hui pour le constater. Cela ne signifie qu’une chose, la guerre continue à Alep et des gens vont mourir, encore encore et encore. Je suis un humanitaire neutre, mais je le répète, je suis contre le fanatisme, le terrorisme. Au-delà de l’aide apportée, avec les mois qui passent j’espère que certaines choses font sens, je n’ai rien à gagner ici sinon de préserver la vie et la liberté de ceux qui vivent à Alep Ouest en vous montrant aussi ce qu’il se passe vraiment. On vous ment, vous devez impérativement ouvrir vos yeux et vos coeurs.

Des rebelles vous-dites? Aller un petit coup d’oeil, je fais même un petit zoom pour vous, je vous republie cette photo que j’ai prise il y a pas 1 mois dans un quartier ou on aide des familles, depuis la fenêtre de l’une d’entre-elles sur laquelle les snipers tirent. je n’invente rien et ce n’est pas anodin, je prends des risques, vous connaissez ce drapeau noir? > Étendards islamiques noirs et blancs Il est un présage, celui de la mort. Ceux qui le portent arrachent les têtes sur Youtube, brûlent vivant les prisonniers en streaming et depuis ces derniers jours envoient des kamikazes pour détruire des postes militaires à l’entrée de la ville. Ils se font appeler @Daesh Front Fatah al-Cham etc

La vie et la liberté ici sera toujours la plus forte que toutes les idéologies et le fanatisme qui est utilisé, instrumentalisé et motive ceux qui sous le couvert d’un support médiatique et politique international, n’a d’autre objectif que la destruction de ce pays, la prise de pouvoir et l’instauration d’un Etat-Islamique sous une charia déformée. Je serais curieux encore une fois de voir votre tête en vous réveillant un de ces 4 matins avec ce drapeau qui flotte sur le building voisin du vôtre à Paris. Je ne parle même pas des roquettes ou des bouteilles de gaz remplies de matière explosive et clous par exemple. Comment vous sentiriez-vous? Voilà le sentiment de ceux qui vivent ici. Les gens ne s’arrêteront jamais de se battre pour autant, encore une fois, la vie sera la plus forte.

 We are superheroes

Since they use the majority of them as human shields during fightings, the terrorists have left no civil exit. They shot the humanitarian corridor. There is not even two weeks they shot those who tried, 6 died also a pregnant woman who tried. This time the media from different countries were invited to come out humanitarian corridors open again today to see. This means only one thing, the war continues in Aleppo and people will die again and again. I am a neutral humanitarian, but I repeat, I am against fanaticism, terrorism. Beyond helping people the past months with the social help we built, I hope that some things make sense now and step by step, I have nothing to gain here except to preserve the life and freedom of those who live in western Aleppo, showing you also what is really happening, you need to open your eyes and heart.

Rebels you say? I republishes you this photo that I took there not 1 month in an area where we help families, from the window of one of them. You know this flag > Islamic State (Islamic state) it is an omen, omen of death. Those who cut off heads on YouTube, burn alive prisoners in streaming and since these last days send suicide bombers to destroy military posts at the entrance to the city from recent days.

Life and freedom here will always be stronger than all ideologies and fanaticism that is used, manipulated and motivates those who under the guise of a media and international politics support, has no other goal than the destruction of this country, taking power and establishing an Islamic state under biased Sharia law. I would be curious again, to see your head the day this flag will fly on the adjacent building of yours in Paris. I don’t even talk about the death they spread through rockets, mortars … How would you feel? That is the feeling of those who live here. People never stop to fight for as much again, life will be the strongest.

We are superheroes

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Syrie et Pierre Le Corf : Témoignage

Syrie : Témoignage

Pierre Le Corf est à Alep

Ce matin sur la route, des étincelles, une colonne de fumée noire, des vies volées … C’est idiot mais tout le monde est persuadé que Alep est libérée et que c’est terminé.

Ce n’est que partiellement vrai, avant les terroristes étaient à 340° autour et dans la ville et dans le centre, maintenant ils occupent 30% de la périphérie Ouest d’Alep, environ 8 000 terroristes sur des quartiers qui s’appellent Khaldye (un quartier coupé en deux du centre ville), Zahraa (banlieue intérieure coupée en deux), Rashdeen (banlieue extérieure) (…)

Il y a la rue Al Nil dans le centre ville, des magasins de vêtements, des marchés, des milliers d’habitants, des écoles, de la vie …

Au bout de la rue protégée par l’armée c’est un autre monde, au milieu des carcasses d’immeubles c’est l’armée Libre, Al Qaïda & compagnie. On peut voir le drapeau noir flotter, les fameux « libérateurs » de l’occident. Des snipers et des obus qui partent au quotidien et qui visent les quartiers intérieurs et le centre-ville. Malgré la reconstruction, histoire de ne pas omettre cette réalité ni vendre la peau de l’ours, ce n’est pas fini.

Pierre Le Corf

This morning on the road, sparks, a column of black smoke, stolen lives … It’s silly but everyone is convinced that Aleppo is freed and that it’s over.

This is only partially true, before the terrorists were besieging the city at 300° and were in the city center, now they occupy 30% of the western outskirts of Aleppo, about 8,000 terrorists on neighborhoods called Khaldye (a neighborhood cut in half in the city center), Zahraa (inner suburb cut in half), Rashdeen (outer suburbs) (…)

There is Al Nil street in the city center, clothing stores, markets, thousands of inhabitants, schools, life … at the end of the street protected by the army is another world, among the carcasses of buildings is the Free Army, Al Qaeda & company. We can see the black flag flutter, the famous « liberators » of the West. Snipers and shells that flies out everyday and that target the inner districts and downtown. To don’t omit this reality nor to sell the bear skin too fast, it is not over.

Pierre Le Corf

Mise en ligne : Stéphane Guibert / Finalscape (novembre 2019)

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Syrie et Pierre Le Corf : Témoignage

MA BELLE SYRIE

Témoignage de Pierre Le Corf, humanitaire à Alep

Ma belle Syrie. Je ne suis pas né ici ni n’ai grandi ici mais je me sens attaché à quelque chose de profond, des racines, des âmes. N’importe quel Syrien ou Aleppin qui regardera cette photo et qui a connu la guerre, la mort, la peur et le désespoir ne pourra pas s’empêcher de se sentir fier, fier de leur beau pays, fier de ceux qui feront demain, fier de ceux qui se sont battus, de ceux qui sont morts, de ceux qui restent, fier de retrouver ce qui leur a été volé. Ça a été un combat pour chacun et ça a été très difficile, souvent nous avons cru que c’était terminé. N’importe qui qui regardera cette photo et connaît son histoire ne pourra pas s’empêcher d’y voir de l’espoir, de la beauté, du courage.

Pourtant il y a une part d’ombre, une blessure que l’incertitude et la guerre ont laissée, une goutte de poison qui s’est répandue et a exacerbé les comportements, les regards, la lassitude, la fatigue, la nervosité et finalement voile le regard des gens sur la beauté de leur pays, se raccrochant souvent à des formules patriotiques de poche sans ne plus vraiment les comprendre ni sur donner de sens, aiment leur pays et pourtant rêvent de voyager ailleurs et de tourner la page … il y a une sorte de confusion ambiante qui se ressent. Les gens marchent, courent sans vraiment savoir ou, sortent, vivent, donnent vie, survivent, rigolent et se laissent guider à travers une sorte de routine qu’ils ne contrôlent plus très bien, une sorte de blizzard quotidien. On voit le mal partout, juge trop souvent, rejette, convoite … la guerre et surtout cet espèce d’après-guerre qui se présente déjà poussent les gens à perdre leurs repères, chacun veut rattraper le temps perdu mais la question est: comment, quoi, via qui (wasta) … ? Le « pourquoi » n’est pas vraiment réfléchi, il s’agit d’aller suffisamment vite, de prouver que l’on s’en est bien sorti, il y a vraiment une confusion ambiante.

C’est là le grand challenge du pays, se soigner et se reconstruire de l’intérieur, prendre du recul, éduquer et rééduquer, raccrocher ceux qui se sont séparés, rallumer chaque petite bougie qui s’est éteinte, rallumer chaque âme qui s’est perdue en route, illuminer demain, montrer l’exemple et que chacun reste fort malgré la guerre qui continue tant militairement qu’économiquement. Il faudra du temps et du courage mais ça arrivera.

Depuis la citadelle, cette photo est l’image de la vraie Syrie, son âme d’aujourd’hui et de demain.

Piere Le Corf

My beautiful Syria. I was not born nor grew up here but I feel attached to something deep, roots, souls. Any Syrian or Aleppin who will look at this picture and who knew the war, the death, the fear and the despair … will not be able to refrain from feeling proud, proud of their beautiful country, proud of those who will make tomorrow, proud of those who fought, of those who died, of those who remain, proud to get back what was stolen from them. It was a fight for everyone and it was very difficult, often we thought it was over. Anyone who looks at this picture and knows its story will see hope, beauty, courage.

Yet there is a shadow, a wound that uncertainty and war have left, a drop of poison that has spread and exacerbated behaviors, looks, weariness, fatigue, nervousness and finally people’s appreciation on the beauty of their country, just often clinging to patriotic pocket formulas without really understanding them nor giving it meaning, loving their country and yet dreaming of traveling elsewhere to turn a new page … there is a kind of ambient confusion. People walk, run without really knowing where, go out, live, give life, survive, laugh and let themselves be guided through a kind of routine they do not control very well, a kind of daily blizzard. We see the evil everywhere, judge too often, reject, covet, … war and especially this kind of post-war is already pushing people to lose their bearings, everyone wants to make it up for their lost time but the question is: how, what, via who (wasta) …? The « why » is not really thought about tough, it’s about going fast enough, to prove that we’ve done well, it is messy in the heart of people.

This is the great challenge for the country, for the Syrians and whoever has been here long enough … healing and rebuilding from the inside, take a step back, educate and reeducate, hang up those who have been separated, relight every little candle that has gone out, relight every soul that was lost on the way, illuminate tomorrow, show the example and for everyone to remain strong despite the war that continues both militarily and economically. It will take time and courage but it will happen.

This photo is the image of true Syria, its soul of today and tomorrow, hope is here.

Pierre Le Corf

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Syrie & Pierre le Corf : Alep, toujours la guerre et un cœur d’ange qui se débat au milieu des décombres

Ce témoignage qui remonte à 2 ans mais qui est malheureusement toujours d’actualité est publié à titre d’archive

Je sais ce que beaucoup de gens pensent, la guerre est presque terminée, Alep a été libérée, la situation va pour le mieux …

Oui, mais la réalité c’est aussi que les terroristes sont toujours là à peine à quelques kilomètres du centre-ville, sinon quelques centaines de mètres dans de nombreux quartiers.

Hier encore des roquettes sont tombées sur la ville dans des quartiers qui sont plutôt centraux, dans certains endroits où je travaille avec des jeunes, des amis ou des volontaires, la mort est toujours là au quotidien, la peur, le doute …

Le drapeau noir flotte toujours sur des ruines occupées par des snipers, le drapeau d’Al Qaïda, les combatants de la liberté, visible à l’oeil nu, les gens ne savent toujours pas s’ils vont vivre ou mourir. En ce moment même, comme tous les jours, les terroristes attaquent autour de nous. Tous les jours il continuent de tuer aveuglément, gratuitement – je partage ceci car je pense que c’est important que vous puissiez le voir pour ceux qui le vivent.

I know what many people think, the war is almost over, Alep has been liberated, the situation is going for the best …

But the reality is that the terrorists are still there just a few kilometers from the city center, if not several hundred meters of many inhabitants.

Yesterday, rockets fell on the city in rather central neighborhoods, in some places where I work with young people, friends or volunteers, death is always there in everyday life.

The black flag always floats on ruins, visible to the naked eye, and people still do not know if they will live or die. At this very moment, as everyday, terrorists are attacking around us. Every day they continues to kill blindly, for free – I’m sharing that because I believe it’s important for you to see in honor of those who are living it.

Mise en ligne : Stéphane Guibert pour Pierre Le Corf et Finalscape

 

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Syrie & Pierre Le Corf : Je vais finir par devenir complotiste

Je vais finir par devenir complotiste: quand tu reçois des courriers du quai d’Orsay qui te dit que tu ne seras pas secouru si quoi que ce soit t’arrive ici, que je dois retourner en France immédiatement et arrêter de publier sur les réseaux sociaux, les cabales de certains journalistes qui continuent de me salir pour essayer de décrédibiliser ce que je transmets ici à propos des gens, de la situation et autres organisations soutenues par l’État Français et le public a destination de terroristes, la seule compétition humanitaire ou je m’inscris pour démontrer l’urgence humanitaire en Alep non occupé et ou j’arrive premier: éliminé sans accès aux résultats live ni appel, mon site pour les projets fermé sans appel, mon compte PayPal bloqué et fermé sans appel et aujourd’hui un mail de ma banque alors que je n’ai aucune activité humanitaire connectée:

« Bonjour Monsieur Le Corf, un courrier vous a été transmis le 14/05/2019 vous informant que HSBC France ne souhaite plus maintenir les relations.
Pour cela votre compte est en cours de clôture au sein de HSBC France. »

Et je passe sur une multitude de lames de rasoir posées ici et là … c’est un autre angle de la guerre, ceux qui gênent ne passent plus automatiquement par une rafale de balles mais on les désarticule morceau par morceau, publiquement et personnellement.

Pendant ce temps on continue de tirer les tapis rouges aux terroristes et représentants qui conseillent l’Elysée, on continue de mentir à la population pour servir un agenda qui tue chaque jour en se cachant derrière des larmes de crocodiles, on arme et finance des organisations et groupes appelés rebelles ici et référencés comme terroristes en Europe. Je suis fatigué mais avant tout vous savez quoi? J’ai honte et la Syrie se souviendra. On n’oubliera pas le jour où les mêmes retourneront leurs vestes pour reprendre la place qu’ils ont déchirée il y a plus de 8 ans. Le vent tournera.

Pierre Le Corf

Dans la vidéo qui suit, Pierre Le Corf mentionne un article érit par Camille de Rouvray et publié le 27 février 2018 sur le site « Lignes de crêtes », un article qui se veut insultant et diffamatoire à l’encontre de l’humanitaire. Personnellement, je partage l’avis de Pierre Le Corf car si on le suit sur les réseaux sociaux, on sait très bien que la totalité de l’article est mensonger et n’a pour but de réduire au silence et détruire un travail bénévole de longue haleine.

Lire l’article : « Pierre le Corf, dans l’enfer de la propagande du régime de Bachar-al-Assad« 

Stéphane Guibert

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