Santé publique & virus VIH : Devoir de mémoire envers les victimes du sang contaminé

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Mise à jour : samedi 16 février 2019 – 21:15 –

Le temps efface bien des blessures mais les cicatrices laissées par l’injustice restent indélébiles. Devoir de mémoire envers toutes les victimes qui ont été touchées par le sang contaminé durant les années 80,90 et dont les principaux responsables n’ont jamais été inquiétés.

L’affaire du sang contaminé est un drame sanitaire, considéré comme un scandale, ayant touché plusieurs pays dans les années 1980 et 1990 à la suite d’infections par transfusion sanguine. En raison de mesures de sécurité inexistantes ou inefficaces, de nombreuses personnes ont été contaminées par le VIH ou l’hépatite C à la suite d’une transfusion sanguine.

L’épidémie du SIDA fut initialement identifiée dans les années 1980. Par la suite, de nombreuses années de recherche ont été nécessaires avant de découvrir le VIH et de comprendre ses modes de transmission, notamment par le sang. Le délai avant l’adoption de mesures de prévention adéquates a provoqué la contamination, souvent fatale, de plusieurs centaines de personnes. (Source Wikipédia)

Rappel des faits pour la France :

Lorsqu’elle boucle son dossier en mai 1999, la juge Marie-Odile Bertella-Geffroy a accumulé des dizaines de milliers de pièces à conviction. 134 tomes dont il ne reste aujourd’hui pratiquement rien. La juge avait alors identifié 570 victimes : des transfusés et des hémophiles contaminés par le SIDA à cause de produits sanguins non contrôlés et distribués au milieu des années 80.

Un premier procès à lieu en 1992, c’est celui du Docteur Michel Garretta qui fut condamné à 4 ans de prison ferme. Mais qui savait et qui a laissé faire ? Pour les victimes, le gouvernement de l’époque était forcément informé et c’est en 1994 qu’un procès débute à l’encontre de hauts responsables du gouvernement pour complicité d’empoisonnement, un crime passible de la réclusion à perpétuité. Les victimes devront attendre 1999 pour voir juger : Laurent Fabius, Georgina Dufoix et Edmond Hervé ; ce dernier sera le seul condamné sans peine d’emprisonnement.

Au dessus du Docteur Garretta et en dessous des trois ministres, il y avait l’appareil d’État, 23 hauts fonctionnaires et conseillers qui eux, n’auront jamais à s’expliquer devant un tribunal.

Stéphane Guibert / Finalscape

Voir aussi : Ces oubliés du sang contaminé >>>

 

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