Si l’on en croit Emmanuel Macron lors d’une allocution le 27 juillet 2017, il ne devrait plus y avoir de sans abris en France d’ici le 1er Janvier 2018.
« La première bataille, c’est de loger tout le monde dignement. Je ne veux plus, d’ici la fin de l’année, avoir des femmes et des hommes dans les rues, dans les bois ou perdus. C’est une question de dignité, c’est une question d’humanité et d’efficacité, là aussi. »
Qu’en est-il 5 jours avant le Nouvel An et l’engagement va-t-il être tenu ?
Le Premier ministre français Edouard Philippe. [Guillaume Souvant – AFP]
Pour rentrer plus vite de Nouvelle-Calédonie, le Premier ministre français Edouard Philippe a fait affréter un vol Tokyo-Paris par un loueur privé pour une somme de 350’000 euros. Le dirigeant dit assumer cette décision.
Le cabinet d’Edouard Philippe a confirmé que la délégation française de 60 personnes a effectué ce vol pour 6000 euros par personne.
Arrivé en Nouvelle-Calédonie dans un avion de l’armée française, le Premier ministre a repris cet avion pour rejoindre Tokyo. Mais il a ensuite changé d’appareil et embarqué dans un vol privé, gagnant deux heures de trajet avec un vol plus confortable. L’appareil de l’armée est lui rentré à Paris presque vide.
« J’assume cette décision »
Matignon a indiqué que ces deux heures ont permis à Edouard Philippe de rentrer à temps pour une autre réunion. Interrogé sur RTL, le chef du gouvernement dit « assumer pleinement » et précise que ce voyage a certes coûté cher, mais moins que celui de Manuel Valls en 2016.
« J’essaie de faire en sorte de limiter au maximum ces frais », « c’est compliqué et cher de déplacer le Premier ministre. Mais je comprends parfaitement à la fois la surprise et les interrogations des Français », a encore déclaré le dirigeant.
Les barrières du passage à niveau où une collision entre un train et un autocar scolaire a tué cinq adolescents à Millas (Pyrénées-Orientales) étaient « levées », selon les déclarations de la conductrice du véhicule aux enquêteurs, a annoncé samedi 16 décembre le procureur de la République, Xavier Tarabeux.
Il a cependant précisé à l’Agence France-Presse (AFP) que « le bloc d’articulation [de la barrière] endommagé dans l’accident était en position fermée ». Toutefois, a-t-il dit, l’enquête doit montrer si cette position fermée est « la résultante de l’accident » ou si la barrière avait normalement fonctionné. M. Tarabeux a par ailleurs précisé que les enquêteurs allaient « essayer de redéfinir le champ de vision de la conductrice à sa hauteur par un drone ».
Un cas de passage à niveau dysfonctionnant c’est produit aux Etats-Unis le 6 septembre 2017 heureusement sans accident. La vidéo est éloquente et c’est, si les dires de la conductrice du car Français sont juste, ce qui a du se passer lors de l’accident à Millas.
Alors qu’à Genève, Une entreprise carougeoise, société Grellor fait la publicité d’un produit malodorant destiné à faire fuir dealers et SDF, voici ce qui se passe en France :
G.S
Tandis que le nombre de SDF explose en France (+ 50% entre 2001 et 2012), la seule réaction visible à ce drame indigne consiste à imaginer du mobilier anti-sans-abri… Dans ce domaine, la créativité est sans limite : après les picots, les poteaux, les barres de fer et autres plans inclinés, voici qu’apparaissent désormais des douches automatiques… Trop c’est trop. Contre ce scandale sans nom, Emmaüs riposte et lance la campagne #SoyonsHumains. Explications.
Tous ces dispositifs anti-sdf n’ont qu’un objectif : chasser les sans-abri des centres-villes, histoire qu’ils souffrent loin du regard des passants et meurent dans l’indifférence plutôt que sous nos yeux. C’est inacceptable ? Oui, ça l’est. Alors, pour en finir avec ce mobilier de la honte, Emmaüs nous invite à les dénoncer un par un sur une carte interactive.
« Nous, nous disons « plutôt que de faire la guerre aux pauvres, faisons la guerre à la pauvreté ». »
Suite à ce vote de 2005 les européistes prétendaient que :
« On aura un dé tricotage de la protection sociale et une augmentation des délocalisations.
Le référendum de 2005 met à jour un décrochage des classes défavorisées. C’est un vote qui suscite l’expression de la peur de cette union européenne en ce qu’elle ne protège pas suffisamment sur le plan social.
Jacques Chirac qui en 1979 dénonçait :
« Une construction Européenne de l’impuissance, une Europe ouverte à toutes les crises du monde, une Europe non Européenne et dominée par des intérêts Germano-américains, une Europe du chômage importé, une Europe mollusque, sans corps et sans dessein véritable, une Europe ou les multinationales dictent leurs lois aux états »
Et qui retourna sa chemise comme une crêpe avant le référendum de 2005.
Le 29 mai 2005, les Français votent à 55% contre le Traité de Constitution européenne.
Placés sous les projecteurs, les tenants du «oui» ont été soutenus par une presse largement acquise au traité, tandis que les tenants du «non» ont été mis à l’écart des plateaux de télévision et des tribunes des journaux.
Malgré cette campagne médiatique partisane, le «non» l’emporte, et les Français sont traités de «populistes».
Trois ans plus tard, faisant fi du vote populaire, Nicolas Sarkozy modifie la Constitution et fait voter la loi qui permet de ratifier le Traité de Lisbonne, copie conforme de la Constitution européenne rejetée lors du référendum. Un déni de démocratie qui marque une rupture entre les Français et les élites politiques et médiatiques.
Forfaiture par le biais du mortifère traité de Lisbonne en 2009 !
Le traité de Lisbonne régit actuellement le fonctionnement de l’Union européenne. Adopté en 2009 après le rejet du traité établissant une constitution pour l’Europe (TECE), il adapte en profondeur les règles des anciens traités pour permettre une meilleure coordination à 27 Etats membres (aujourd’hui 27). Ainsi, le traité de Lisbonne rénove l’architecture des institutions, assouplit la prise de décision et renforce la représentation extérieure de l’Union.
2017 : Le plan de Macron pour l’Europe résumé en dix points
Emmanuel Macron a dévoilé dans un discours à la Sorbonne son projet pour «refonder» l’Europe.
Les français demandent un référendum qui leur permettrait de faire comme leur voisin anglais, organiser un Frexit par le biais de l’article 50, mais demander un référendum pour quelque chose qui leur a été volé en 2008 puis 2009 !? Ne serais-ce pas l’hôpital qui se moque de la charité ?
Pour clore ce chapitre, la vidéo d’un politicien Italien qui, suite à un vote des suisses qui n’allait pas dans le sens des intérêts européens :
« L’Europe doit respecter la volonté du peuple Suisse, oui au référendum, oui à la liberté des peuples, Assez de dictature européenne ! Assez ! »
Cet article tombe à point nommé car juste après la publication du billet consacré au journalisme d’investigation, François Ruffin, journaliste et homme politique, nous informe que dans un esprit d’économies, l’assemblée nationale va s’en prendre aux magasines d’investigations Complément d’enquête, Envoyé spécial et cash investigation en supprimant 33 CDD pour complément d’enquête et envoyé spécial dont on va diminuer la fréquence par 3 voir par 6.
Voilà comment la contrainte budgétaire se conjugue avec la censure politique.
« Complément d’enquête » et « Envoyé spécial » sous le choc des coupes budgétaires
Lors d’une assemblée générale, les journalistes de France Télévisions ont adopté le principe d’un vote sur une motion de défiance contre la présidente du groupe public, Delphine Ernotte.
« D’accord pour participer à l’effort de guerre, mais là, ça va trop loin… » Ce journaliste résume « l’état de sidération » des équipes d’« Envoyé spécial » et « Complément d’enquête », deux émissions sur lesquelles la direction de l’information de France Télévisions veut réaliser des économies.
Une « piste » à l’étude serait de diffuser les « jeudis de l’information » seulement en première partie de soirée, ce qui réduirait le temps d’antenne de ces émissions présentées par Elise Lucet et Thomas Sotto. Au passage, des contrats à durée déterminée, majoritaires dans ces émissions, seraient supprimés. « Rien n’est encore arbitré », a précisé le directeur de l’information, Yannick Letranchant, mercredi 22 novembre sur France Inter.
Sans rassurer : une assemblée générale s’est tenue jeudi 23 novembre à France 2, lors de laquelle les journalistes ont adopté le principe d’un vote sur une motion de défiance contre la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte. Le vote aura lieu dans les prochains jours.
« Réduire la voilure »
Mardi, les équipes des deux émissions ont adressé une lettre ouverte à la présidente Delphine Ernotte : « Une rédaction des magazines de service public, c’est la possibilité de pouvoir enquêter sur Bygmalion sans être censuré, d’envoyer une équipe en Erythrée sans être accusé de sous-traiter le risque, de dévoiler les dessous de la communication d’Emmanuel Macron sans payer les mécontentements du Château (…), d’être la seule rédaction suffisamment indépendante pour pouvoir enquêter sur Vincent Bolloré et de remporter ainsi le prestigieux prix Albert Londres. »
Mercredi, la société des journalistes (SDJ) de France 2 a renchéri : « Tout en payant la même redevance, le téléspectateur verra moins d’émissions d’enquêtes et d’investigation. »
En face, la direction met en avant les économies imposées par le gouvernement : le budget 2018 a été réduit de 50 millions d’euros, malgré le non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux. « Réduire la voilure n’est jamais agréable mais aucun service n’y échappe », a assumé Yannick Letranchant. Une bataille de chiffres est engagée : « Cinquante millions d’euros, sur trois milliards de budget, ça devrait représenter moins de 2 %, argumente un journaliste. Or, “Envoyé spécial” et “Complément d’enquête” emploient 25 reporters, dont seulement 7 en CDI, pointe-t-il. « Si on supprime les CDD, il ne restera que cinq journalistes à “Envoyé spécial” et deux à “Complément d’enquête”. »
Nous conservons les deux marques »Selon la direction, il n’y a pas plus de 55 % de CDD, si l’on inclut les non-reporters. Surtout, les réductions de postes ne seraient pas chiffrables car elles dépendent de la fréquence de la nouvelle programmation et de sa date d’entrée en vigueur, a priori en début d’année. Sur les plus de 200 postes non renouvelés à France Télévisions en 2018, « 40 à 50 » devraient être supprimés à « l’info », reconnaît la direction. La SDJ craint que les « magazines » – « Complément d’enquête » et « Envoyé Spécial », mais aussi « 13 h 15 le samedi » et « 19 heures le dimanche » – soient sabrés, en raison de la suppression de CDD
Le temps d’antenne, selon les journalistes, pourrait être divisé par trois : aujourd’hui, « Envoyé spécial » et « Complément d’enquête » sont programmés l’un à la suite de l’autre, trois jeudis par mois, environ. Demain, ils pourraient n’être visibles qu’une fois par mois chacun, les deux autres jeudis étant consacrés à « L’Emission politique » et à « L’Angle éco ». Mais pour la direction, ces calculs sont prématurés : « Envoyé spécial » pourrait être plus fréquent que « L’Angle éco ».
« Nous conservons les deux marques, “Envoyé spécial” et “Complément d’enquête” », a insisté M. Letranchant, pour qui l’investigation « ne se mesure pas au kilo. » De plus, « Complément d’enquête » passerait en prime time. Enfin, argue la direction, les réductions de postes dans les services d’information sont d’autant plus importantes que ceux-ci ont été épargnés ces dernières années, en raison de la présidentielle et du lancement de la chaîne France info.
Le sujet est très sensible pour Delphine Ernotte, qui a souvent mis en avant la liberté d’enquête du service public : elle avait diffusé un documentaire sur le Crédit mutuel, déprogrammé par le Canal+ de Vincent Bolloré. Puis, son directeur de l’information Michel Field avait limogé les figures historiques d’« Envoyé spécial », Guilaine Chenu et Françoise Joly, et demandé à Elise Lucet, le visage de « Cash Investigation », de superviser les « jeudis de l’information ».
Une décision « dans les prochains jours »
Depuis, des accrocs ont eu lieu, notamment fin 2016, autour de la date de programmation d’un sujet sur les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy. Au printemps 2017, une réflexion a été mise en place pour « diversifier » les enquêtes d’« Envoyé spécial » et intégrer davantage de thèmes de société. Début juillet, son rédacteur en chef, Jean-Pierre Canet, ancien de « Cash Investigation », a été mis à l’écart après la mort de trois journalistes lors d’un tournage à Mossoul, en Irak.
« Il n’y a pas eu d’inflexion de la ligne et nous avons continué à faire des reportages parfois difficiles », relativise un journaliste, tout en pointant une « pression » sur les audiences, en « dents de scie ». « Nos sujets sont parmi ceux qui créent le plus de retours négatifs ou de procès, argumente un autre reporter. Nous ne sommes pas dociles. Si on réduisait “Envoyé spécial” et “Complément d’enquête” ou qu’on faisait appel à des sociétés extérieures, ces sujets existeraient sans doute moins. » La direction promet de prendre une décision « dans les prochains jours ».
Précarité en France, c’est chaque année un nombre plus conséquent que le collectif des morts de la rue recense. Et nous ne sommes pas encore en hiver !
Nos sources d’informations sont diverses : particuliers, associations, institutions, médias, et peuvent comporter des erreurs. Veuillez nous en excuser et nous transmettre les rectifications.
N’hésitez pas à nous contacter si vous vous posez une question ou voulez un complément d’information.
Ces hommes et ces femmes sont morts. leurs noms sont publiés pour les honorer. Leur mort est un scandale qui doit interpeller chacun à un niveau personnel comme collectif, et quelles que soient nos appartenances politiques ou religieuses.
Ces listes ne sont pas exhaustives. Vous pouvez, si vous le voulez, nous communiquer les décès que vous souhaiteriez y voir figurer. (un article scientifique paru en 2014 évalue l’exhaustivité des décès recueillis à 17%, 83% nous resteraient inconnus)
Le nombre affiché sur les vignettes correspond au nombre « officiel » de personnes sans chez soi signalés au Collectif Les Morts de la Rue à une date donnée. Il peut différer du nombre des décès de la liste, car nous pouvons enlever un nom à la demande d’une famille, ou noter le nom de quelqu’un qui ne vit plus à la rue au moment du décès, mais qui aurait souhaité y être après son décès, etc. Ces listes ne sont pas un document scientifique, mais un hommage à ces personnes, et un service donné à leurs proches. Pour une approche scientifique, se référer à l’enquête épidémiologique, Dénombrer & Décrire
Après le dernier scandale en date : « Les paradise leaks », il est intéressant de savoir comment fonctionne le système en France. Le verrou de Bercy, cette machinerie qui ne profite qu’aux riches.
G.S
Le verrou de Bercy est une expression qui désigne le monopole qu’exerce le ministre du Budget sur les décisions de poursuites judiciaires en matière de fraude fiscale, en France. Si ce monopole existe depuis les années 1920, l’expression n’est devenue populaire qu’après les affaires Cahuzac en 2013 et les Panama Papers en 2016.
LuxLeaks, SwissLeaks, EDF…Les 12 derniers mois ont à nouveau été ponctués de scandales de grande ampleur venus rappeler le caractère industriel de l’évasion et la fraude fiscales qui sont à l’origine d’un manque à gagner phénoménal pour les Etats, du Nord comme du Sud.
En parallèle, l’année 2015 est marquée par la multiplication des initiatives politiques au sein de l’OCDE, de l’Union Européenne et des Nations Unies ; et nombreux sont ceux qui ont affirmé récemment que le temps des paradis fiscaux était révolu.
Les initiatives en cours sont-elles suffisantes ? Dans quelle mesure vont-elles inciter les entreprises à changer leur comportement en matière fiscale ? Les pays en développement, premières victimes de ces pratiques, vont-ils en bénéficier ? Quel sort est réservé aux lanceurs d’alerte, sans qui aucun scandale n’aurait vu le jour ? Quel rôle doit tenir la justice dans ce processus ?
A l’occasion des 10 ans de la Plateforme Paradis Fiscaux et Judiciaires, chercheurs, journalistes, décideurs politiques et représentants de la société civile sont invités à débattre et à formuler des pistes d’action concrètes pour faire progresser la justice fiscale.
Comme chaque année à la date anniversaire de la manifestation du 17 octobre 1961 à Paris, communistes et socialistes, amis du FLN et militants « anticolonialistes » (sic), vont commémorer un « massacre » qui aurait été perpétré par la police française. Ils se réuniront ensuite sur le Pont Saint-Michel d’où, toujours selon eux, des dizaines, voire des centaines d’Algériens auraient été précipités dans la Seine.
Le seul problème, mais il est de taille, est que ce « massacre » n’a pas eu lieu… Quant aux noyades, à l’exception de celles pratiquées par le FLN sur les membres du MNA ou sur les Harkis, elles n’ont pas davantage existé…car nous sommes en réalité en présence d’un montage.
Démonstration [1] :
1) Le 18 octobre 1961 au matin, le bilan de la manifestation de la veille parvient à Maurice Legay, directeur général de la police parisienne. Il est de 3 morts. Nous voilà donc loin des dizaines, voire des centaines de morts et de noyés avancés par certains.
2) Or, deux de ces trois morts, à savoir Abdelkader Déroués et Lamara Achenoune n’ont aucun lien avec la « répression » du 17 octobre puisqu’ils ont été tués, non pas à coups de matraque, mais par balle, non pas dans le centre de Paris, mais à Puteaux, donc loin de la manifestation. De plus, le second a été préalablement étranglé….
3) Un mort, un seul, a tout de même été relevé dans le périmètre de la manifestation et il ne s’agit pas d’un Algérien, mais d’un Français « de souche » nommé Guy Chevallier, décédé vers 21h devant le cinéma REX de fractures du crâne. Etait-il un simple passant ou bien un porteur de valises manifestant avec le FLN ? Nous l’ignorons. Fut-il tué lors d’une charge de la police ou bien par les manifestants ou bien par une toute autre cause ? Nous ne le savons pas davantage.
La conclusion qui s’impose à tout esprit doté d’un minimum de réflexion est que la « répression » de la manifestation algérienne du 17 octobre semble n’avoir paradoxalement provoqué aucun mort algérien…
A ces faits, les tenants de la thèse du « massacre » répondent que le vrai bilan de la « répression » policière n’a pu être établi que plusieurs jours plus tard, une fois pris en compte les blessés qui décédèrent ultérieurement, et une fois les cadavres retirés de la Seine. Mais aussi, parce que, terrorisés, les manifestants cachèrent d’abord les corps de leurs camarades.
Trois grandes raisons font que cette argumentation n’est pas recevable :
– Les archives des hôpitaux parisiens ne mentionnent pas une surmortalité particulière de « Nord-Africains » (selon la terminologie de l’époque), durant la période concernée. Même si de nombreux manifestants blessés à coups de matraques y furent pris en charge. – La police ayant totalement et hermétiquement bouclé le périmètre de la manifestation, l’on voit mal comment des porteurs de cadavres auraient pu passer à travers les barrages. – Et, in fine, que seraient devenus les cadavres en question ? Ils n’apparaissent en effet pas dans les archives de l’IML, l’Institut médico-légal (la Morgue), où sont transportés les morts relevés sur la voie publique ou repêchés dans la Seine et dans la Marne.
Le « Graphique des entrées de corps « N.A » (Nord-africains) par jour. Octobre 1961 », à l’Institut médico-légal de Paris, pour la période allant du 17 octobre au 21 octobre, nous apprend ainsi que:
– Le 17 octobre, alors que se déroulait dans Paris un prétendu « massacre », l’Institut Médico-Légal n’a enregistré aucune entrée de corps de « NA ».
– Le 18 octobre, deux corps de « NA » furent admis à l’IML. Il s’agissait d’Achour Belkacem, qui avait été tué ce 18 octobre à Colombes, donc le lendemain de la manifestation, par un policier invoquant la légitime défense. Le second était Abdelkader Bennahar relevé lui aussi à Colombes et portant des blessures à la tête avec possibilité, dixit le rapport de police, d’écrasement par un véhicule.
– Les 19 et 20 octobre, l’IML n’a comptabilisé aucune entrée de corps de « NA ».
– Le 21 octobre, soit 5 jours après la manifestation, 1 corps fut déposé à l’IML, celui de Ramdane Mehani décédé vers 22h 30 durant son transfert du commissariat du 13° arrondissement au palais des Sports de la Porte de Versailles. Le registre de l’IML parle de mort naturelle, donc, là encore, sans aucun lien avec la manifestation du 17 octobre.
Conclusion : nous sommes donc en présence d’un « massacre » sans cadavres, ce qui s’explique parce qu’il n’y eut pas de « massacre » !!!
C’est donc un « massacre » imaginaire qui va être commémoré le 17 octobre prochain à l’occasion d’une grande cérémonie culpabilisatrice à laquelle des médias incultes ou partisans vont une fois de plus donner une grande publicité.
Un « massacre » imaginaire fruit d’un montage politique fait à l’époque par le FLN voulant peser psychologiquement sur les négociations en cours avec le gouvernement français. Montage qui fut ensuite orchestré par le parti communiste et plus que complaisamment relayé par les médias…hier comme aujourd’hui.
Pour les historiens du futur ce prétendu « massacre » restera donc comme la fabrication d’un des grands mythes du XX° siècle. A l’image de la manipulation de Katyn, des cadavres de Timisoara en Roumanie, des « couveuses » du Koweit et des « armes de destruction massive » en Irak. Leur principal sujet d’étonnement sera cependant l’insolite caution donnée à un tel mensonge par les plus hautes autorités de l’Etat français sous la présidence de François Hollande…
La rentrée sociale risque d’être agitée, mais le gouvernement de combat de Macron est déterminé à faire passer ses attaques coûte que coûte. Preuve en est, le ministère de l’Intérieur a publié le 8 août, et jusqu’à fin septembre, un appel d’offre bien particulier sur le Bulletin officiel des annonces des marchés publics (Boamp), intitulé « Acquisition de grenades et de moyens de propulsion pour les besoins de la Gendarmerie et Police Nationales ». D’un montant de 22 millions d’euros, hors TVA, le contrat prévu par le gouvernement cherche à équiper les forces de répression d’un arsenal diversifié pour… quatre ans. En d’autres termes, gendarmes et policiers seront parés jusqu’à la fin du quinquennat.
Afin de mater toutes velléités de contestation, le ministère de l’Intérieur ne lésine pas sur les moyens. Grenades lacrymogènes, assourdissantes, et fumigènes, cartouches-grenades et lanceurs, seront autant de moyens répressifs à la disposition des CRS, lorsqu’il s’agira de faire passer en force les réformes anti-sociales du gouvernement. Et la rapidité avec laquelle cet appel d’offre a été publié ne laisse aucun doute sur les intentions de Macron.
La jeunesse, les travailleurs et les précaires ont de quoi être rassurés : l’argent « économisé » sur leur dos par le biais de mesures d’austérité telles que la baisse des APL, la suppression de logements sociaux, et la flexibilisation permise par la casse du code du travail ne sert pas uniquement à faire des cadeaux au patronat. Il servira également à les réprimer lorsque les conséquences de ces mesures anti-sociales fera éclater une grogne massive.