Violences policières : Tirs à Rosny-sous-Bois : les policiers visés par une enquête pour « violences volontaires »

Violences policières : Tirs à Rosny-sous-Bois : les policiers visés par une enquête pour « violences volontaires »

L’enquête a été confiée à l’IGPN, alors que la vidéo des tirs fait le tour des réseaux sociaux.

Les policiers ayant fait feu à neuf reprises sur une voiture à Rosny-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, mardi, à la suite du « refus d’obtempérer » d’un automobiliste, sont visés par une enquête pour « violences volontaires avec arme » confiée à l’IGPN (inspection générale de la police nationale), a-t-on appris mercredi auprès du parquet de Bobigny.

Le conducteur, qui s’était enfui après avoir été blessé au cou par les tirs, s’est présenté à l’hôpital. Son pronostic vital n’est pas engagé, selon une source proche du dossier. Les deux fonctionnaires de police – membres des effectifs à moto du Val-de-Marne de la direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC) – avaient pris en chasse le véhicule qui circulait sur la bande d’arrêt d’urgence de l’autoroute A86 au niveau de Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne).

Arrivé à Rosny-sous-Bois peu après 17 heures, l’un des policiers met pied à terre et se rapproche du véhicule. Le conducteur fait marche arrière, percute la moto, redémarre et fonce sur l’autre policier qui se trouvait devant lui, poursuit la même source policière. Le conducteur, qui a refusé d’obtempérer, a par la suite percuté plusieurs voitures, selon une source policière. Les policiers font alors usage de leur arme administrative à neuf reprises et le conducteur prend la fuite, ajoute-t-elle.

Le conducteur également visé par une enquête pour « refus d’obtempérer aggravé »

Sur deux courtes vidéos diffusées sur Twitter et tournées depuis l’intérieur d’un bus, on voit les deux policiers tirer sur une voiture alors que celle-ci entame une marche arrière. Les neuf détonations sont perceptibles.

Les agents sont visés par une enquête pour « violences volontaires avec arme par personnes dépositaires de l’autorité publique » confiée à l’inspection générale de la police nationale (IGPN, dite « police des polices »), a indiqué à l’AFP le parquet de Bobigny.

Âgé de 30 ans, le conducteur blessé est sous le coup d’une enquête pour « refus d’obtempérer aggravé » et « violences avec arme » – la voiture étant considérée comme une arme par destination – confiée à la sûreté territoriale du département, a précisé le parquet. À la suite d’une perquisition à son domicile, sa conjointe et sa sœur ont été interpellées après que cette dernière a jeté par la fenêtre un sac contenant un fusil et cinq cartouches, selon la source policière.

Konbini news avec AFP

Stéphane Guibert / Rares Mihai Florescu / Finalscape / VK

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IL NE PORTAIT PAS DE MASQUE : TROIS POLICIERS LE TABASSENT CHEZ LUI [VIDEO]

IL NE PORTAIT PAS DE MASQUE : TROIS POLICIERS LE TABASSENT CHEZ LUI [VIDEO]

Hallucinant….

Samedi dernier, un producteur de musique a été passé à tabac dans ses propres studio par trois policiers. Ceux-ci l’avaient aperçu dans la rue sans masque. Ils l’ont ensuite accusé de rébellion et d’avoir voulu prendre leurs armes. Malheureusement pour eux, tout était filmé.

Les images dévoilées et analysées par Loopsider ont tout d’une scène d’Orange mécanique. Samedi dernier, Michel, producteur de musique, regagne son studio. Seulement, celui-ci ne porte pas de masque. Apercevant trois policiers dans la rue, il se dépêche donc d’entrer pour éviter l’amende. Mais les force de l’ordre ne l’entendent pas de cette oreille et pénètrent de manière totalement illégale dans les locaux.

Situation surréaliste

Ce que les policiers ne savent pas, c’est que le hall d’entrée du studio se trouve sous vidéo surveillance. Très vite le ton monte et l’homme est roué de coups par les forces de l’ordre. Selon la victime, des insultes racistes fusent également ; celle-ci assure en effet avoir été traité de «sale nègre». Après plusieurs minutes de calvaire, Michel est secouru par de jeunes artistes présents dans le studio. Les policiers sont alors provisoirement repoussés à l’extérieur.

Une intervention digne d’une scène de braquage

Dans les minutes qui suivent, les policiers projettent du gaz lacrymogène à l’intérieur de l’édifice, ce qui est également totalement proscrit. Soutenus par de nombreux renforts, les forces de l’ordre donnent une proportion ahurissante aux événements. Dans les immeubles voisins, des riverains filment également la scène. Sur les images, on pourrait croire à une scène de braquage, mais il s’agit pourtant simplement d’un non respect de port du masque… On croit rêver.

Et la police accuse le producteur

Pire encore, après ce déroulé kafkaïen, la police accuse alors Michel de rébellion et d’avoir voulu prendre leurs armes. Or sur les images, on voit clairement que ce n’est pas le cas. Une enquête de l’IGPN a déjà été ouverte et cette nouvelle bavure risque de faire grand bruit dans le contexte explosif de la loi sécurité globale…

Mise en ligne : Stéphane Guibert / Finalscape

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Violences policières : BRAV-M, LE RETOUR DES VOLTIGEURS ?

Violences policières : BRAV-M, LE RETOUR DES VOLTIGEURS ?

« Ce sont des policiers qui considèrent les manifestants d’abord comme des délinquants. »

Créée en 2019, la Brigade de répression de l’action violente motorisée (BRAV-M) a pour mission de contrer les casseurs. Elle est pour certains le symbole d’un contexte inquiétant de répression policière.

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France : Images impressionnantes de violences policières lors de manifestations

La police c’est le bras armé du capital.

Toutefois, à la décharge de la police Française, souvent lors de manifestations pacifiques, des intervenants tels que casseurs et fouteurs de trouble viennent se greffer aux manifestants ; le recours à la force est souvent nécessaire ne serais-ce que dans le cadre de l’auto déférence des agents assermentés. Il faut cependant reconnaître que trop souvent, des bavures policières sont à déplorer comme le souligne d’ailleurs Amnesty International.

Stéphane Guibert / Finalscape/ VK

 

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