La crise actuelle, c’est la mort des classes moyennes. La crise actuelle, c’est votre mise à mort.
Depuis 50 ans, une élite mondialisée s’est développée. Elle s’est propagée en silence, prenant le contrôle du système monétaire, de la bourse, des banques, de la justice, de la presse et même de l’Elysée…
Cette élite ne rend de comptes à personne : Pas aux électeurs, pas à l’assemblée ou au Sénat, encore moins au président de la république. Vous allez découvrir dans cette vidéo comment ce pouvoir se cache au grand jour.
Vous comprendrez d’où vient ce sentiment diffus de malaise, ce quelque chose qui ne tourne pas rond depuis trop longtemps.
Une fois que vous aurez réalisé l’étendue de leur emprise, que vous aurez vu l’image de leur puissance se former devant vos yeux. Alors vous comprendrez comment le monde se plie à leur volonté.
Dans un instant, vous verrez comment ils exercent leur pouvoir sur votre liberté et sur vos finances. Comment ils ont pris le contrôle de ce que vous avez le droit de gagner et de dépenser…
Vous comprendrez :
Pourquoi votre bulletin de vote n’a que peu d’importance malgré les différences apparentes entre les candidats.
Pourquoi la plupart des français on ce sentiment que rien ne va plus malgré tous les soi-disant « progrès » des dernières décennies (et pourquoi les salaires ont été gelés depuis les années 90).
Pourquoi les plus riches ce sont enrichis sept fois plus vite que la population depuis 50 ans.
Comment vos libertés les plus basiques sont rognées jour après jour.
Comment la BCE a mené le hold-up du siècle et vous a « braqué » 500 milliards d’euros depuis 2008 pour les transférer aux états, aux banquiers et aux hommes d’affaires, ceux-là mêmes responsables de la crise et qui ce sont enrichis sur votre dos et avec votre consentement implicite.
Enfin et surtout, vous verrez pourquoi l’élection qui vient en France et les suivantes en Allemagne et en Italie ne pourront pas grand chose contre l’effondrement financier qui vient.
Après vous être informé, un documentaire qui tombe à point nommé et qui vous explique le pourquoi et le comment de la crise de 2008. Documentaire signé ARTE :
Tous ceux qui le souhaitent peuvent désormais faire leurs achats avec des billets de 1, 2, 5, 10, 13, 20, 50 et 100 farinets.
Des billets pour un montant de 500’000 farinets ont été imprimés, ce qui équivaut à la même somme en francs suisses. (Photo: Keystone)
Le Valais possède désormais sa monnaie locale et complémentaire. Baptisée «farinet», elle a été lancée officiellement samedi à Sion. Elle se décline en huit coupures. Une centaine de commerces jouent le jeu.
Tous ceux qui le souhaitent peuvent désormais faire leurs achats avec des billets de 1, 2, 5, 10, 13, 20, 50 et 100 farinets. L’objectif: favoriser et dynamiser la production et l’économie valaisannes, ainsi que les circuits courts, bons pour l’environnement.
Actuellement, une centaine de prestataires répartis de Monthey à Salquenen sont prêts à monnayer leurs services en farinets. On y trouve aussi bien des cafés-restaurants, des épiceries, des taxis, des thérapeutes qu’une jardinerie bio, une savonnerie ou encore une fiduciaire.
1 farinet pour 1 franc
Samedi, l’association Le Farinet officiait comme bureau de change à la place du Scex à Sion. L’office du tourisme du chef-lieu valaisan prendra ensuite le relais et chaque commerce qui accepte les farinets pourra faire office de bureau de change, a précisé Cathy Berthouzoz, responsable des relations avec les médias.
Des billets pour un montant de 500’000 farinets ont été imprimés, ce qui équivaut à la même somme en francs suisses. Ils sont mis en circulation au fur et à mesure des achats. Cinq cents utilisateurs au moins sont espérés.
Le graphiste designer Adrien Thétaz signe les huit billets: d’un côté une montagne valaisanne, telle que le Bietschhorn, de l’autre un animal, une activité ou une spécificité valaisanne comme le bouquetin ou l’alpinisme.
Pour financer le début de l’aventure farinet, l’association a réuni 25’000 francs environ grâce à un financement participatif. Afin d’assurer la pérennité du projet, elle réfléchit à un système de cotisations qui servirait au développement du réseau, au fonctionnement du farinet et à celui d’associations locales, indique Cathy Berthouzoz.
Depuis septembre 2015, la région franco-genevoise possède aussi sa propre monnaie, le léman. Il s’est ensuite déployé à Lausanne.
La croissance de la France stagne à 0.7 % alors que durant les années 50 – 60 elle était 10 fois supérieure. C’est durant ces années fastes qu’on été mises en places des assurances sociales telles que le chômage, la maladie etc… On essaye de vous faire croire aujourd’hui qu’en gagnant 10 fois moins on va réussir à vivre avec le même train de vie. Aucun homme politique n’a le courage de le dire et c’est la que le bât blesse.
le moment va venir ou il va falloir expliquer clairement aux gens qu’un ménage ne peut pas vivre de la même manière avec un salaire de 10’000 Euros qu’avec un salaire de 1’000 Euros et il en va de même pour un pays.
Le simple remboursement des intérêts de la dette française implique une croissance de 4.7 % !
Où vont la France, l’Europe et l’Euro ?
Olivier Delamarche économiste et invité sur le plateau du média indépendant Meta TV nous ouvre les yeux sur un désastre économique imminent.
Dans le cadre de son travail, une comptable dévoile les dérives du R.S.I qui est une entreprise privée et devrait normalement laisser aux assurés le choix d’aller à la concurrence.
Ce sont des milliers de petites et moyennes entreprises qui sont mises à mal chaque jour, des dépressions et même des suicides que cette entreprise provoque par l’entremise de pratiques bien à elle.
Analyse pertinente de l’économiste Charles Gave pour qui, selon lui, un retour au Franc est inévitable.
L’Euro ne marche pas et ne pourra jamais fonctionner. L’Euro est une machine qui a été bâtie contre toutes les lois monétaires ce qui implique qu’il va falloir une fois ou l’autre retourner aux monnaies nationales et le fait que le front national l’ait dit avant les autres ne signifie pas pour autant que l’idée soit fausse.
L’Euro ne peut pas fonctionner car nous sommes confrontés à des productivités différentes entre les états et qu’il n’y a aucun mécanisme d’ajustement.
Exemple : En Italie le coup du travail est de 25 % plus élevé qu’en Allemagne et le coup du capital est plus bas en Allemagne qu’en Italie ce qui fait que tous les investissements se produisent en Allemagne et la croissance en Italie se met en berne.
A terme, l’Allemagne va faire faillite. Les Allemands qui ont suivi une politique mercantiliste depuis 10 ans en taxant la consommation et en subventionnant la production sont devenus super compétitifs par rapport aux autres pays avec lesquels ils avaient des taux de change fixe. Ils ont développé mille milliards d’Euros d’excédent commercial vis à vis de ces pays de l’Euroland et comme nous sommes dans une zone de payements fermée cela signifie que les allemands se sont embourbés dans mille milliards d’Euros de papier émis par les grecques, les français, les italiens etc… Ces mille milliards d’Euros valent aujourd’hui et à tout casser, 500 milliards si tout va bien. Le capital des banques allemandes est de trois cent milliards. Le rapprochement est donc vite fait, le système financier allemand est aujourd’hui en faillite.
L’Europe, cette belle Europe qui signifie dans ses bienfaits entre autres arnaques, la libre circulation des biens et des services :
Et si nous nous attardions un peut sur le cas des travailleurs détachés, si nous cessions de nous cantonner sur notre confort personnel, notre égocentrisme et si nous faisions de notre nombril autre chose que le centre du monde ?
Le travailleur détaché est une aubaine pour celui qui l’emploi. Moins couteux, moins regardant sur ses conditions de travail et bien souvent de logement aussi, cette main d’œuvre qui vient le plus souvent des pays de l’Est permet aux entreprises qui font appel à ces travailleurs, des économies substantielles au détriment non seulement des travailleurs eux-même qui sont exploités mais aussi des demandeurs d’emplois locaux sur lesquels s’exerce un dumping salarial défiant toutes concurrences.
Si vous ne l’aviez pas encore compris, l’Espace Économique Européen met en concurrence des travailleurs au même titre que des soldats qui se tireraient dessus sans savoir vraiment pourquoi.
Le travailleur détaché permet aux entreprises d’augmenter leurs compétitivités.
La société prestataire reste assujettie au régime de sécurité sociale de son pays d’origine.
Les cotisations sociales d’un boucher Roumain détaché en Allemagne par une entreprise roumaine sont celles en vigueur en Roumanie.
Macron déclare : » Je suis favorable à ce que la loi prévoie la capacité laissée aux partenaires sociaux de mener une négociation qui puisse en effet conduire à majorer beaucoup moins, voir pas du tout, les heures supplémentaires. »
C’est tout bénef ! Vive l’Europe !
Suisse :
Retour sur un scandale qui avait défrayé la chronique d’un pays si tranquille ne faisant pourtant pas partie de l’E.E.E mais pourtant pris en otage par des accords bilatéraux qui font de ce pays un parfait larbin de cette institution Européenne.
Les faits :
Scandale du Mont Pèlerin survenu en Suisse en 2013 alors que 37 travailleurs détachés tous venus d’Italie ce sont vu payés des clopinettes, vivant à 8 dans un deux pièces et n’ayant pas de quoi se nourrir dignement.
Pour celles et ceux qui auraient l’intention de voter pour Manuel Macron car ayant été banquier d’affaires et ministre de l’économie on pourrait être mené à penser qu’il va bien gérer l’économie du pays, revenons un instant et en résumé sur le quinquennat de François Hollande et voyons ce que Macron a réalisé durant ces cinq années.
Dépense de 100 milliards d’Euros sur 5 ans et aucun effet sur la baisse du chômage.
Hausse du chômage de 30 %
Création du groupe la Rotonde et mise en œuvre de deux mesures économiques (Pacte de responsabilité & CICE). L’État paye aux multinationales 7% de tous les salaires brut sans obliger les entreprises à embaucher. Cela représente 41 milliards d’Euros.
Le CICE qui devait créer 1 million d’emplois c’est avéré être 837’000 chômeurs de plus sur tout le quinquennat, soit une augmentation de 30% de chômeurs ou un coût total de 41 milliards d’Euros par année.
Il faut savoir qu’avec 41 milliards d’euros on pourrait engager 2,5 millions de personnes avec un salaire de 1’850 Euros Net par mois alors que le nombre de chômeurs atteint aujourd’hui 3,6 millions de personnes.
Macron et le pouvoir en place ne sont pas compétents pour gérer l’économie de la France. Pensez-y !
A chaque fois que ça commence à devenir complètement instable dans le monde, les investisseurs se réfugient aussitôt et de manière instinctive sur les métaux précieux.
Donc, ce n’était évidemment pas une surprise d’assister à l’envolée des cours de l’or et de l’Argent lorsque les dirigeants mondiaux ont commencé à émettre la possibilité d’une 3ème guerre mondiale et d’un conflit nucléaire.
Le cours de l’Or vient d’atteindre un sommet de cinq mois ce mardi 11 Avril 2017, et alors que j’écris cet article, le cours de l’Or se situe à 1277,10 dollars l’once. Pour l’instant, le cours de l’argent est à 18,35 dollars l’once, et de nombreux analystes pensent qu’il s’apprête à faire un bond spectaculaire dans les semaines et les mois à venir alors que les tensions mondiales ne cessent de croître. La recherche de l’expression « entrer en guerre » n’a jamais été aussi élevée au cours des dernières années qu’aujourd’hui, et beaucoup de gens commencent à comprendre que les Etats-Unis pourraient bientôt être confrontés à des conflits militaires à la fois en Syrie et en Corée du Nord.
En réponse aux menaces persistantes de l’administration Trump, les Nord-Coréens promettent qu’ils n’hésiteront pas à utiliser les armes nucléaires s’ils étaient attaqués par l’armée américaine.
La plupart des experts ne croient pas que la Corée du Nord aient des missiles capables d’atteindre la partie continentale des Etats-Unis, de sorte que ces menaces sont sans doute des paroles en l’air, mais ils peuvent certainement frapper Séoul, Tokyo et toutes les bases militaires américaines situées en Corée du Sud et au Japon.
Et même si les Etats-Unis étaient en mesure de localiser et de détruire toutes les armes nucléaires nord-coréennes dès les premières frappes, les Nord-Coréens auraient encore des milliers de canons et de roquettes avec lesquels ils pourraient viser Séoul. Les experts militaires ont estimé que la Corée du Nord pourrait tirer jusqu’à un demi-million de fois dans l’heure où ils seraient attaqués, et inutile de vous dire qu’une telle puissance de feu causerait des dégâts d’une ampleur jamais vue dans l’histoire moderne.
Personnellement, j’en viens à la conclusion qu’il est presque impossible de mener une attaque militaire conventionnelle sur la Corée du Nord sans que cela se traduise par des pertes massives en vies humaines.
Malheureusement, Donald Trump semble de toute manière déterminer à agir. Il y a quelques jours, nous avons appris qu’il « avait demandé à ses conseillers militaires un éventail complet d’options pour éliminer la menace nucléaire de la Corée du Nord », et hier, mardi , Trump s’est dit prêt à « résoudre le problème » nord-coréen sans la Chine…
Après avoir lancé 59 missiles Tomahawk sur une base militaire en Syrie, le président américain montre de nouveau les muscles. En effet, l’administration Trump s’est dite prête à se charger «seule» du problème des programmes nucléaire et balistique nord-coréens, si Pékin ne faisait pas rentrer dans le rang son turbulent voisin. «La Corée du Nord cherche des ennuis. Si la Chine décide d’aider, ça serait formidable.Sinon, nous résoudrons le problème sans eux ! USA», a réaffirmé le président américian ce mardi, sur Twitter.
North Korea is looking for trouble. If China decides to help, that would be great. If not, we will solve the problem without them! U.S.A.
« Nous envoyons une armada. Très puissante. Nous avons des sous-marins. Très puissants. Beaucoup plus puissants que le porte-avions. Voilà ce que je peux vous dire », a déclaré le président américain.
Parallèlement, on apprend que les Chinois ont déployé 150.000 soldats à leur frontière Nord coréenne tout en continuant à mettre en garde les deux parties contre une action militaire.
Pendant ce temps là au Moyen-Orient, la tension continue de grimper.
La Russie et l’Iran s’engagent à « répondre par la force » si les Etats-Unis frappent à nouveau en Syrie, mais l’administration Trump ne montre aucun signe de faiblesse. En réalité, le porte-parole de la Maison Blanche Sean Spicer est allé encore plus loin en laissant entendre que l’utilisation de « barils d’explosifs », une arme redoutée du régime, serait désormais elle aussi une limite à ne pas franchir. La Maison Blanche avait ensuite corrigé ses propos…
Mardi, Trump a expliqué au peuple américain « nous n’irons pas en Syrie », mais que ce serait-il passé s’il avait ordonné une nouvelle frappe de missiles et que les Russes et Iraniens avaient réagit en abattant des avions américains ou en ayant coulé un porte-avions ?
Je peux vous garantir que les membres des deux partis au Congrès auraient hurlé à la guerre si CNN avait commencé à balancer en continu les images d’un porte-avions américain coulant après avoir été frappé par les Russes ou les Iraniens.
une 3ème guerre mondiale pourrait éclater à n’importe quel moment au Moyen-Orient, et l’Amérique n’a aucun intérêt à s’engager la dedans en prenant le leadership. Selon Philip Giraldi, ancien officier de la CIA, les preuves continuent de s’accumuler sur le fait qu’Assad n’avait absolument rien à voir avec l’attaque chimique qui a tant bouleversé Trump…
Philip Giraldi, ancien officier de la CIA et directeur exécutif du Conseil pour l’intérêt national, a déclaré au Scott Horton Show que « les forces armées et les services du renseignement » au Moyen-Orient, qui sont en contact direct avec le terrain, disent que l’histoire que nous entendons tous, à savoir que ce serait le gouvernement syrien ou les Russes qui utilisent des armes chimiques sur des civils innocents, est un leurre.” ».
Giraldi a déclaré que les informations confirment largement le compte-rendu donné par les Russes à savoir qu’ils ont frappé un entrepôt où il y avait des rebelles – ceux-ci étant bien sûr liés à al-Qaïda – et où ils stockaient leurs propres produits chimiques et cela a finalement provoqué une explosion qui a causé ces pertes. Apparemment le renseignement est très clair sur ces faits.” » De plus, Giraldi souligne, qu’« Assad n’avait aucune raison de le faire. »
Les investisseurs qui anticipent déjà ce qui pourrait arriver sont déjà sortis des marchés actions et sont partis se réfugier sur les matières précieuses.
Car si l’Amérique entrait dans un conflit militaire direct avec la Russie et l’Iran en Syrie, alors les marchés financiers mondiaux s’effondreraient et l’or comme l’argent s’envoleraient.
Et malheureusement aussi, nous pourrions assister au même scénario si les États-Unis décidaient d’attaquer la Corée du Nord et que cette dernière répondait en lançant des ogives nucléaires ou chimiques sur des cibles en Corée du Sud et au Japon.
Je ne m’attendais pas à ce que l’on se trouve au bord d’une 3ème guerre mondiale, moins de trois mois après l’investiture de Donald Trump à la Maison Blanche, mais ça semble bien être le cas.
L’avenir qui se profile risque d’être très difficile, et les plus sages sont préparés avant que les choses ne se détériorent un peu plus et finissent par devenir incontrôlables.
L’idée: Salaire d’abord, travail ensuite. L’initiative sur le revenu de base inconditionnel (RBI) propose d’inscrire dans la Constitution une rente mensuelle à vie versée à tous les résidents suisses – avec et sans emploi, jeunes et retraités, riches et pauvres. Sans contrepartie. Le montant n’est pas officiellement chiffré, mais les initiants évoquent 2500 francs par mois pour les adultes.
Le fonctionnement: Si besoin, les assurances sociales – chômage, AVS et AI – complèteraient ce revenu de base en fonction du profil de chaque assuré. Il s’agirait d’un transfert de revenu pour la plupart des citoyens qui touchent un salaire ou bénéficient d’une assurance sociale au-delà du montant du RBI. Les réels bénéficiaires seraient ceux qui ne disposent pas d’un revenu ou d’une allocation, soit les étudiants, les femmes au foyer ou encore les sans-emploi.
Dans la vidéo:Paul Jorion explique pourquoi nous allons vers la fin du plein emploi. Mais comment alors garantir à tous un revenu décent ? À qui reviennent les fruits des gains de productivité ? Jorion mentionne l’idée d’une « rente à vie » notamment pour les travailleurs remplacés par les robots.
Aux îles Caïmans, les quatre plus grandes banques françaises, BNP, BPCE, Crédit Agricole et Société Générale, « réalisent 174 millions d’euros de bénéfices bien qu’elles n’y emploient personne » relève Oxfam dans son rapport. (Crédits : Oxfam)
Les 20 plus grandes banques européennes génèrent un quart de leurs bénéfices dans des pays où l’imposition est faible, voire inexistante, parfois sans aucun employé sur place, selon une nouvelle étude du réseau d’ONG Oxfam. Les plus mauvais élèves seraient Barclays et Deutsche Bank mais les quatre plus grandes banques françaises y sont aussi présentes, notamment au Luxembourg et aux îles Caïmans.
C’est une performance digne du livre Guinness des records : « la palme de l’employé de l’année est décernée à l’employé de Barclays au Luxembourg, qui, avec 13 millions d’euros de bénéfice réalisés détient une productivité 348 fois supérieure à ses homologues dans les autres pays » ironise le réseau d’ONG Oxfam. Ce sont quelques-uns des chiffres « ahurissants » que relève Oxfam dans son nouveau rapport « Banques en exil : comment les grandes banques européennes profitent des paradis fiscaux.»
Non seulement les banques sont un rouage essentiel de l’évasion fiscale des individus et des entreprises mais elles sont aussi elles mêmes consommatrices de paradis fiscaux. L’organisation a épluché toutes les données publiées pays par pays au titre de 2015 par ces 20 grands établissements, pour la première fois depuis l’entrée en vigueur d’une directive européenne. (seules les banques sont concernées, pas les autres multinationales). Un panorama édifiant et plus complet que la précédente étude de l’an dernier, qui ne portait que sur les banques françaises, les premières à se plier à cet effort de transparence requis par la loi nationale.
Premier constat qui ne manque pas d’étonner l’association, qui se bat depuis des années contre l’évasion fiscale qui appauvrit les Etats et transfère la charge des impôts sur les citoyens ordinaires : un quart des bénéfices déclarés par les banques européennes sont générés dans des paradis fiscaux, soit 25 milliards d’euros pour l’année 2015, alors qu’elles y réalisent seulement 12% de leur chiffre d’affaires avec 7% de leurs effectifs.
« Un montant en déconnexion complète avec la réalité économique de ces territoires qui ne représentent que 5% du PIB mondial et 1% de la population » note Oxfam. Elle donne l’exemple de la Société Générale qui réalise 22% de ses profits dans les paradis fiscaux mais n’y emploient que 4% de ses salariés pour réaliser 10% de son chiffre d’affaires.
« Les résultats de ce rapport, qui dépassent parfois l’entendement, montrent l’étendue du problème et l’impunité totale qui entoure les pratiques des plus grandes banques européennes dans les paradis fiscaux. Les scandales ne cessent de se multiplier et les banques ne semblent toujours pas changer leurs pratiques. Ces pratiques concourent directement au nivellement par le bas du système fiscal mondial et à la concentration extrême des richesses au détriment du plus grand nombre » déclare Manon Aubry, co-auteure du rapport.
Taux d’impôt de 2% en Irlande
Les plus « mauvais élèves de la responsabilité fiscale » sont Barclays et Deutsche Bank d’après le rapport d’Oxfam : la banque britannique réalise 900 millions d’euros de bénéfices, sur un total de 5 milliards dans le monde, dans trois paradis fiscaux européens, Irlande, Suisse et Luxembourg. En particulier dans le Grand-Duché, elle a généré 557 millions d’euros de bénéfice et payé seulement un million d’impôts, grâce à ses 42 employés à la « productivité » totalement hors norme. De son coté, la banque allemande a dégagé 1,2 milliard d’euros de profits au Luxembourg, alors qu’elle était déficitaire dans tous les autres pays sauf à Hong Kong.
Il y a tout de même quelques bons élèves, notamment la néerlandaise Rabobank, qui est présente en Irlande et à Singapour mais ses bénéfices n’y sont « pas anormalement élevés » et elle a cessé ses activités aux îles Curaçao.
Les paradis fiscaux préférés des banques européennes ne sont cependant pas les plus exotiques : ce sont le Luxembourg, l’Irlande, et Hong Kong, qui représentent à eux trois 72% des bénéfices générés par les banques dans ces pays à la fiscalité très avantageuse. Au Luxembourg, les 20 banques y ont dégagé 4,9 milliards de profits. En Irlande, c’est deux fois moins mais la rentabilité y est impressionnante : cinq banques y ont réalisé plus de bénéfices que de chiffre d’affaires (quatre fois plus pour la Société Générale !) et trois banques, dont le Crédit Agricole, n’ont payé que 2% d’impôts.
[Oxfam a organisé ce lundi un événement à la station de RER Luxembourg à Paris pour mettre en scène l’usage excessif des paradis fiscaux par les banques européennes. Crédit: Nastasia Froloff/Oxfam]
Aux îles Caïmans (territoire d’outre-mer du Royaume-Uni), un de ces pays où la fiscalité est nulle, les montants de bénéfices sont comparativement modestes mais les quatre plus grandes banques françaises, BNP, BPCE, Crédit Agricole et Société Générale, y sont présentes.
« Elles y réalisent 174 millions d’euros de bénéfices bien qu’elles n’y emploient personne » relève Oxfam qui ajoute « la palme de la meilleure performance revenant à BNP Paribas qui n’a payé aucun impôt sur les 134 millions d’euros de bénéfices enregistrés aux îles Caïmans.»
« Les bénéfices réalisés par le groupe aux Iles Caïmans sont fiscalisés aux Etats-Unis », a objecté BNP Paribas auprès de l’agence Reuters, ajoutant que sa présence « n’a donc ni pour objet, ni pour effet de lui permettre d’optimiser sa situation fiscale ».
Les employés les plus rentables du monde
Malgré l’absence de détail sur la nature des activités dans chaque pays, l’ONG a tenté d’estimer la « productivité » ou plutôt la rentabilité par employé : le salarié type travaillant à temps plein pour l’une des 20 banques européennes étudiées génère en moyenne 45.000 euros de bénéfice par an (et même 29.000 euros dans leur pays d’origine), contre 171.000 en moyenne pour celui travaillant dans les paradis fiscaux, soit quatre fois plus ! Pour les banques françaises, c’est moitié moins mais tout de même deux fois plus que leur moyenne : elles y dégagent d’ailleurs un taux de rentabilité nette de 37% – plus courant dans le secteur du logiciel ou du luxe que dans la banque – à comparer avec un taux de 27% en moyenne pour leurs activités hors paradis fiscaux.
L’exemple extrême de Barclays au Luxembourg n’est pas isolé. Oxfam rapporte ainsi qu’un employé d’Intesa Sanpaolo dans un paradis fiscal est 20 fois plus « productif » que l’employé moyen de la banque italienne. Finalement, ce ne sont pas les traders et leurs prises de risque qui rapportent le plus aux banques mais ces salariés perdus sur un confetti des Caraïbes : c’est aux îles Caïmans que les employés de banque fournissent les plus juteux profits (quand les établissements ont du personnel), soit 6,3 millions d’euros de profits par an ! Des niveaux « révélateurs de l’anormalité des bénéfices déclarés dans ces territoires » analyse Oxfam :
« De telles différences de productivité semblent confirmer l’hypothèse d’un transfert artificiel des bénéfices, à des fins fiscales, vers un pays à fiscalité avantageuse, voire nulle. »
S’il a le mérite de frapper les esprits en montrant l’aspect aberrant des montants, le calcul de cette productivité moyenne est discutable. A l’évidence, un établissement ne saurait réaliser la même rentabilité, en particulier rapportée au nombre d’employés, dans la banque de détail, la banque privée et les activités de marché. Mais les banques ont tendance à noyer leurs chiffres dans des pôles d’activité dont il est impossible d’isoler précisément la rentabilité d’un métier. La transparence a encore de grand progrès à faire dans ce secteur.
Près d’un an après le scandale des Panama Papers, cette mise à nu des pratiques des plus grandes banques européennes devrait accentuer la pression de l’opinion publique sur ces entreprises qui se présentent comme citoyennes mais n’agissent pas toujours conformément à ce principe dans toutes leurs implantations. Ces activités dans des paradis fiscaux patentés se justifient-elles ? Elles posent en tous cas un risque d’ordre « réputationnel » pour ces établissements, auprès de leur clientèle mais aussi des investisseurs de plus en plus sensibles aux comportements des grands groupes en matière de responsabilité sociale.
OXFAM : “20 banques européennes déclarent 1 euros sur 4 de leurs bénéfices dans des paradis fiscaux”