Traité de Lisbonne, article 123 : le coup d’état de la finance

 

Comme chacun sait, la Grèce est actuellement en première ligne des pays attaqués par la finance sur son point faible : la dette souveraine.
Cette situation est cependant valable pour la plupart des pays occidentaux endettés, y compris la France, la seule différence étant que les plus vulnérables subissent en premiers les coups de boutoir de ladite finance. Les suivants sur la liste commencent d’ailleurs également à être touchés (Portugal, Espagne) à travers les agences de notation.

Cet article va évoquer une question fondamentale que personne ou presque ne se pose, à savoir pourquoi les états en sont arrivés à se financer sur le marché privé.
Cette question en apparence anodine est en fait lourde de conséquences sur les finances publiques et surtout pour les contribuables que nous sommes tous.

C’est bien la finance qui coule la Grèce : démonstration

La dette d’un état
Comme tous les pays en déficit, la Grèce doit lever régulièrement sur le marché mondial des fonds pour financer son déficit.

A ce niveau, on doit bien distinguer le déficit annuel de l’état (du à un niveau de dépenses supérieur aux recettes) de la dette qui est grosso modo le cumul du solde des déficits annuels passés.

Qu’un prêt corresponde à une création monétaire ou pas reste une question philosophique, dans tous les cas un prêt correspond à une avance de fonds devant être remboursée à l’aide d’argent qui sera en principe obtenu dans le futur, il y a donc un risque associé lors de l’émission d’un prêt.

Toute dette comprend 2 parties :

  • cumul des déficits antérieurs ou capital
  • charge de la dette ou intérêts financiers

La situation de la Grèce
En 2009, la situation de la Grèce est la suivante :

– dette = environ 100% du PNB

– déficit = 13% du PNB incluant les intérêts annuels de la dette.

En 2010, la dette sera donc au moins égale à 113% du PNB, les intérêts de cette dette si les taux restaient à 3% devraient donc passer à 113*3% = 3.39%.

Directement de votre poche dans celle des banquiers
Cette partie des dépenses de l’état ne correspond à aucun investissement collectif, ces intérêts prélevés sur les impôts directs ou indirects des citoyens correspondent donc à une partie du fruit de leur travail qui va directement dans la poche des banquiers sans aucun service en échange.

Une question que peu de gens se posent est de savoir s’il est normal que les banquiers privés s’enrichissent sur le dos des états.
Réponse : cette question est éludée car les médias nous parlent sans cesse des taux d’intérêts « du marché » et de leurs variations comme si cela représentait une vérité universelle, le battage médiatico/politique nous a habitué à cet état de fait depuis une trentaine d’années.

Endettement court terme
Le plus grave problème de la Grèce est que cette dernière est endettée à partir de prêts courts termes de l’ordre de 2 ans, cela revient à dire que la majeure partie de sa dette [100% du PIB] doit être renouvelée sur les marchés financiers grosso modo tous les 2 ans.
Et si jamais les taux d’intérêts consentis varient, alors le déficit vient mécaniquement augmenter également.

Un taux qui passe de 3 à 7% associé à un renouvellement des emprunts obligataires sur 2 ans environ vient mécaniquement augmenter les dépenses de l’état de +4% de la dette au bout de ces 2 ans.
Cela augmente très vite et devient donc également très rapidement insupportable.

La finance a lancé une guerre aux états

Comme vu dans l’article « La spéculation attaque notre (R)UE » les spéculateurs attaquent la Grèce à l’aide du marché opaque des CDS dits à « nue position », c’est-à-dire achetés par des gens qui n’ont pas prêté un euro à la Grèce.
C’est le principe du « Je prends une assurance incendie sur la maison de mon voisin ».

La finance joue avec les taux d’intérêts
Puisque le nombre de CDS pris sur la Grèce augmente fortement, les agences de notation en déduisent que « le marché » croit de plus en plus à un défaut de paiement de la Grèce et baissent leur note.
Du coup les taux d’intérêts consentis à la Grèce explosent, ils sont de l’ordre de 6/7% pour les taux courts termes contre 3/3.5% pour les pays en dont la note est AAA. Le temps que je termine cet article, ils pourraient facilement dépasser les 10% ou bien plus si rien n’est fait pour enrayer cette spéculation.

Les taux d’intérêts sont donc une redoutable arme de destruction massive.

Un cercle vicieux
La séquence de guerre lancée par la finance sur la Grèce est donc :

  1. Achats massifs de CDS « nus » sur la Grèce
  2. Prise en considération de ces achats par les acteurs économiques en particulier les agences de notation
  3. Les agences baissent leurs notes de confiance sur l’état attaqué
  4. Conséquence : les taux d’intérêts augmentent pour compenser le risque de défaut de paiement
  5. L’augmentation des taux enfonce encore plus la Grèce dans le marasme
  6. Retour à 1.

Une Europe elle-même au bord du gouffre va-t-elle pouvoir stopper la finance avec son plan d’aide à la Grèce de 80 Milliards auxquels s’ajoutent les 30 Milliards du FMI ? Car derrière la Grèce, il faudra bientôt sauver le Portugal, l’Espagne, L’Italie, etc…

Revenons maintenant sur la question posée précédemment.

L’article 123 du traité de Lisbonne

L’article 123 du Traité de Lisbonne stipule que : « 1. Il est interdit à la Banque centrale européenne et aux banques centrales des États membres, ci-après dénommées « banques centrales nationales », d’accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions, organes ou organismes de l’Union, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres ; l’acquisition directe, auprès d’eux, par la Banque centrale européenne ou les banques centrales nationales des instruments de leur dette est également interdite »

En clair les états signataires s’interdisent de se financer directement à taux zéro auprès de leur banque centrale ou de la BCE. Ils sont obligés de s’adresser aux banques privées qui leur proposent les taux qu’elles décident tout en se finançant actuellement elles mêmes à un taux quasi nul auprès de la BCE.

Cette situation est identique pour tous les pays du monde occidental et dure en France depuis 1973.
Il s’agit d’un véritable coup d’état.

Un coup d’état financier et politique en 4 actes

1ier acte : La France privatise la création monétaire
En 1973, le ministre des finances Valery Giscard D’Estaing (sous la Présidence de Pompidou, ancien directeur général de la banque Rothschild) modifie les statuts de la Banque de France à travers la loi 73-7 pour lui interdire de faire des avance ou des prêts à l’Etat.

2ième acte : On Européanise cette règle
En 1992, l’article 104 du traité de Maastricht interdit à la BCE et aux Banques Centrales Nationales de consentir des avances ou des prêts aux États ou aux Collectivités Publiques.
Cette loi s’étend donc à toute l’Europe.

3ième acte : La règle passe dans la proposition de constitution Européenne
L’article 123 du traité de Lisbonne reprend mot pour mot le libellé de l’article 104 de traité de Maastricht.

4ième acte : Sarkozy bafoue 200 ans de démocratie Française
Le traité de Lisbonne a été adopté en France par Mr Sarkozy le 04 février 2008 alors que le référendum sur la constitution européenne avait été rejeté en 2005 par 53% des Français.

Et la France dans tout ça ?

Avant la loi de 1973, comme le montre le schéma ci-dessous la dette n’existait pas en France :

 

Du 1er janvier 1976 au 31 décembre 2006, la dette de la France s’élève à 1142,7 milliards d’euros après les remboursements déjà effectués. Mais cette dette entraîne des intérêts composés qui la font augmenter à chaque seconde.
Les intérêts totaux de la dette du 1er janvier 1976 au 31 décembre 2006 s’élèvent à la somme de 1142,2 milliards !
Dit autrement, l’Etat doit pour la période du 1er janvier 1976 au 31 décembre 2006, 0,5 milliard au titre du capital et 1142, 2 milliards au titre des intérêts cumulés de la dette. Ces intérêts dus continuent à générer des intérêts.

C’est-à-dire que 99,95 % de la dette sont constitués uniquement des intérêts cumulés de 1976 à 2006 et que la France a été incapable de rembourser malgré le taux élevé des impôts durant toute cette longue période (30 ans).
Si la France avait pu continuer à se financer à taux 0 à la Banque de France ou à la BCE, la dette serait…quasi nulle !

A la lumière de ce qui précède, on prend conscience que la finance a opéré un véritable coup d’état en substituant avec la complicité de dirigeants politiques le droit régalien des états de frapper leur propre monnaie.
Cela ne s’est d’ailleurs pas fait en un jour, mais c’est une autre histoire.

La gestion des finances publiques
Pour être complets, notons que la gestion des finances publiques Françaises a toujours été plus ou moins désastreuse.
Emprunts à taux zéros ou pas, le budget de l’état a pratiquement toujours été en déficit. Avant 1973 certains disaient qu’emprunter à taux zéro revenait à faire tourner la planche à billets.
Il est exact que cela générait de l’inflation qui réduisait la confiance dans la monnaie.
Cependant entre la situation inflationniste précédente et celle d’aujourd’hui, quelle est la plus catastrophique ?

La finance est devenue le cancer de notre société

Comme le cancer,
la finance créée à l’origine pour irriguer le corps économique fonctionne maintenant quasiment exclusivement pour son propre compte.
Comme le cancer,
les mécanismes de régulations ont été supprimés grâce au libéralisme.
Comme le cancer,
la finance épuise les ressources de la société pour se développer.
Comme le cancer,
le seul objectif de la finance est de croitre sans limite.
Comme le cancer,
la maladie s’est généralisée à travers la mondialisation (métastases).
Comme le cancer,
la finance est en train de tuer l’organisme qu’elle parasite.
Comme le cancer,
lorsque la finance aura tué le système, elle sera emportée avec lui en enfer !

Peut-on encore s’en sortir ?

La solution pour commencer à se sortir de cette situation serait de rendre à la Banque de France le droit de faire des avances ou des prêts sans intérêts à l’Etat et aux collectivités publiques.
Bien sûr cela impliquerait la sortie de la constitution Européenne et donc induirait un aveu d’erreur de la part de celui qui nous y a fait entrer d’une manière que l’on ne peut qualifier autrement que de totalitaire.
Sachant que le temps joue contre nous et que depuis 2 ans l’immobilisme et la discorde règnent en Europe, je vous laisse conclure par vous même.

Pour finir, regardez ce petit compteur : http://www.nirgal.com/wakeup/dette

Vidéos :

Depuis 1982, les États européens ne peuvent plus emprunter de l’argent à taux bas à leur banque « nationale », ils sont obligés d’emprunter à taux hauts à des banques privées. Conséquences, les dettes des pays européens ont fortement augmenté.

Pour baisser leur dette, les pays ont donc mis en place des politiques d’austérité qui détériorent les conditions de vie de leurs citoyens : plus d’impôts, âge de la retraite reculé, moins d’argent pour les écoles, les hôpitaux…

Pour l’économiste belge Olivier Bonfond, les États ne doivent plus se soumettre aux financiers, « il n’est pas normal que la dette publique des pays ne fasse pas l’objet d’un débat ».

Olivier Bonfond, économiste, conseiller au CEPAG, pour son livre «Et si on arrêtait de payer ? 10 Questions/Réponses sur la dette publique belge et les alternatives à l’austérité». Pédagogique et percutant ! Vidéo de 30 minutes pour comprendre la dette belge et ce qui va (est en train de) nous tomber dessus si on ne réagit pas.

Elle permet d’apporter tout d’abord des réflexions et des arguments face au discours dominant actuel et proposer des alternatives face à la ligne de conduite actuelle et son crédo « TINA ».

Et si on arrêtait de payer ! interview de Olivier Bonfond

Et si on arrêtait de payer ! interview de Olivier Bonfond (Complet)

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Europe : Selon Etienne Chouard, ce qui se passe en Grèce actuellement va inéluctablement arriver en France

Etienne Chouard : La Grèce, le Portugal, Chypre …

« Ce que vivent ces pays va inéluctablement se passer en France, c’est juste une question de temps.

Les libéraux sont forts avec les faibles, à Chypre, ils piquent sur leurs comptes directement et on parle ici de milliards. C’est du vol devenu légal par le biais de lois passées en catimini à Bruxelles.

L’union Européenne est un piège fachiste qui nous conduit à la généralisation du malheur grecque et portugais … »

Et les médias mainstream continuent à nous bassiner avec cette pseudo reprise de l’économie mondiale alors que cela fait des années que le Titanic qu’est notre économie c’est fait percuter par l’iceberg de sa chute.

Ils sont des dizaines à nous alerter depuis des années mais qui s’en soucie tant que le gîte, le couvert et les jeux du cirque sont assurés ?

Ce message est lancé un peu comme une bouteille larguée à la mer afin de tenter de prévenir du funeste destin qu’est le notre.

Je n’ai plus beaucoup d’espoir quand à une réaction mais qui sait…

Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir n’est-ce pas ?

Stéphane Guibert / Finalscape / VK

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Économie : Correction ou krach? La panique gagne le marché des cryptomonnaies

Le bitcoin, l’ethereum, le ripple et toutes les autres principales monnaies virtuelles ont vu leur cours chuter ces derniers jours. [Dado Ruvic – Reuters]

Après la fièvre expansionniste qui a gagné le marché des cryptomonnaies à la fin 2017, l’heure est désormais au doute. La capitalisation totale de ces monnaies virtuelles est en chute libre depuis une dizaine de jours.

Le cours du bitcoin avait atteint son plus haut historique le 17 décembre, dépassant brièvement la barre des 20’000 dollars. Mercredi, il est retombé au-dessous de 10’000 dollars, selon le site Coin Market Cap, la référence dans le domaine des cryptomonnaies. Mais la plus célèbre des monnaies virtuelles n’est de loin pas la seule à souffrir.


L’évolution de la capitalisation totale du marché des cryptomonnaies du 7 au 17 janvier, selon Coin Market Cap. [ – Coin Market Caps]

La capitalisation globale des plus de 1400 cryptomonnaies recensées par Coin Market Cap a ainsi enregistré une croissance continuelle jusqu’au 7 janvier, avant d’entamer une chute vertigineuse. Elle a chuté de près de 50%, passant de 833 milliards de dollars à moins de 420 milliards mercredi vers 16h30.

Velléités de régulation en Asie

Cette baisse pourrait s’expliquer par la crainte d’une régulation accrue du secteur des cryptomonnaies, notamment en Asie. La Corée du Sud a en effet décidé de resserrer l’étau sur ce marché, envisageant même une interdiction des plateformes d’échange des monnaies virtuelles. En Chine, un responsable de la Banque centrale a prôné la même mesure.

Correction bénéfique après les excès des dernières semaines ou krach des cryptomonnaies? Personne n’est en mesure de répondre. Personne non plus n’est d’ailleurs capable de prédire quand ce mouvement de repli va s’arrêter, ni s’il va s’arrêter, le marché des monnaies virtuelles étant caractérisé par une extrême volatilité et une profonde irrationalité.

Ecouter l’interview d’Olivier Depierre, avocat spécialiste du droit bancaire:

La plateforme controversée Bitconnect ferme ses portes

Bitconnect, l’une des principales plateformes de prêt de cryptomonnaies, a annoncé mardi sa fermeture, Dans son communiqué, elle justifie cette décision par le cumul de mauvaise presse à son encontre, des poursuites lancées par les Etats américains du Texas et de Caroline du Nord ainsi que des cyberattaques répétées.

Le site Bitconnect – qui promettait un retour sur investissement à taux fixe – est très controversé. Parmi les voix critiques figuraient Charlie Lee et Vitalik Buterin, respectivement créateurs du Litecoin et de l’Ethereum, deux des plus importantes monnaies virtuelles.

Ceux-ci ont estimé que le fonctionnement de Bitconnect ressemblait à un système de Ponzi, un montage financier illicite qui consiste à rémunérer les clients les plus anciens avec les fonds provenant des nouveaux entrants.

Source : Radio Télévision Suisse

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Chantez et dansez les cigales tant que vous le pouvez encore, l’hiver économique est tout proche et vous vous retrouverez fort dépourvus lorsque la bise se lèvera

LA NOUVELLE IDÉE DE LA BCE:
SUPPRIMER LA GARANTIE DES 100.000 EUROS DE VOS DÉPÔTS BANCAIRES !!

Joli scoop de ZH qui a mis la main sur un dossier interne de la BCE qui préconise la suppression pure et simple de la garantie bancaire de 100.000 euros donnée actuellement à tous les citoyens de l’Eurozone. (Document disponible en fin de première partie de l’article.)

Je rappelle pour le principe que dès le départ cette garantie était une arnaque, puisque les dépôts des Français sont assurés de la même façon que ceux des Slovaques alors que le PIB des deux pays est totalement différent.

Donc après avoir concocté une loi interdisant aux gens de se trouver sur le même trottoir que leur banque (dans le cas où celle-ci serait en faillite), qu’elle veut supprimer l’usage de l’argent liquide, etc., etc., voici le nouveau projet: SUPPRIMER LA GARANTIE DES DÉPÔTS DES CLIENTS dans la limite des 100.000 euros.

« To translate the legalese jargon of the ECB bureaucrats this could mean that the current €100,000 (£85,000) deposit level currently protected in the event of a bail-in may soon be no more. But worry not fellow savers, as the ECB is fully aware of the uproar this may cause so they have been kind enough to propose that … « during a transitional period, depositors should have access to an appropriate amount of their covered deposits to cover the cost of living within five working days of a request » ».

En traduction: « les clients pourront juste retirer de quoi couvrir la somme nécessaire pour couvrir leurs courses » dans le cas où leur banque serait en… faillite.

Selon BFM, la reprise est perceptible. Elle est si perceptible d’ailleurs que la BCE veut interdire aux gens de toucher à leurs économies !!!

Que va faire le journal Le Monde à mon encontre maintenant ???
Me passer aussi dans la catégorie virus informatique ? Et contre tous ceux qui vont commenter cette information (somme toute assez géniale, si on se place dans le surréalisme belge). Dure tâche pour Le Monde, qui appartient au banquier Pigasse.

Lire ici avec beaucoup d’attention : https://www.zerohedge.com/…/ecb-proposes-end-deposit-protec…
Revue de Presse par Pierre Jovanovic

BCE-pdf-suppression-de-la-garantie100000euros

Économie et démocratie : Olivier Delamarche, l’Europe et les banques Le « Cartes sur table »

Régulièrement invité sur  BFM TV dans la rubrique BFM Business puis écarté des plateaux pour son franc parlé, Olivier Delamarche qui est suivi sur Finalscape nous met régulièrement en garde sur le devenir de l’Europe et notre avenir en règle générale.

Le document qui suit retrace dans les grandes lignes ce qu’Olivier tente de nous dire depuis des années en nous avertissant avec un franc parlé qui le caractérise et qui fait notamment qu’il soit particulièrement apprécié ici. De plus, toutes ses analyses se tiennent et semblent lui donner raison.

Merci Olivier pour votre clairvoyance et votre professionnalisme.

  • L’essentiel du boulot d’un politique c’est de se faire élire.
  • Brexit : Le patron de la banque Goldman Sachs Europe demande d’annuler le vote.
  • Astrid Lulling députée européenne déclare : « Heureusement que nous n’avons pas de référendum en Europe, les citoyens sont si bêtes »
  • Pourquoi les peuples ne se révoltent-ils pas ? (Jusqu’où peut-on aller jusqu’à ce qu’un peuple se révolte ?)
  • Remboursement de la dette en Europe, est-ce faisable ? Aujourd’hui, l’état français est endetté à raison de 137 % que nous allons devoir payer.  Avec un taux d’intérêts à 3 % en moyenne, cela nous mène à 4.2 %. Ce qui signifie que si le taux de croissance n’atteint pas 4.2 %, les intérêts de la dette ne sont même pas remboursés et ce, sans même parler de déficit budgétaire. A l’heure ou ces images ont été tournées, le tôt de croissance de la France atteignait tout juste 1 %. Résultat des courses, à ce moment là, la France était obligée d’emprunter pour ne rembourser que les intérêts. (Et aujourd’hui tout le monde le sait, les choses ne vont pas en s’améliorant. ndlr).
  • Confiscation de vos avoirs en cas de faillite bancaire, loi votée le 23 juillet 2015 : Nous nous trouvons dans un déni de démocratie flagrant : « Vous n’avez pas bien voté alors on va vous faire revoter et puis finalement on ne va pas passer par le vote parce que comme vous n’avez rien compris, nous, les élites, nous allons penser pour vous … C’est ahurissant ! Ils le disent eux-même, on s’assoit allègrement sur les traités, sur les statuts de la BCE, sur tout…! Une banque ferme comme cela a été le cas à Chypre, on gel tous les comptes, on pique 80 % du pognon qu’il y a dessus et on vous explique que c’est très bien. Il s’agit de l’abnégation du droit de propriété et cela s’appelle du vol. Vous aviez un million, on vous en pique 800’000.- … C’est du vol, c’est pas autre chose. »
  • Votre épargne est-elle à l’abri à la banque ? La réponse est Non ! : Concernant la loi sur la confiscation de vos avoirs bancaires, TVL vous l’explique dans les détails.
  • Planche à billets ou Quentitative easing, les conséquences : Avant ce que nous avons coutume d’appeler la planche à billets, vous aviez de la création monétaire qui était corrélée à la croissance mondiale. Nous avions donc une croissance qui tournait aux alentours de 3 voir 4 % et la croissance monétaire suivait la même courbe, ce qui donnait à l’argent papier sa valeur. Aujourd’hui, nous avons une croissance mondiale qui tourne autour de 0.8 % et la masse monétaire quand à elle atteint 17 à 18 %. ce qui fait que la monnaie papier ne vaut plus rien et seule la confiance que lui accordent les marchés financiers font que la monnaie ne se soit pas encore effondrée. La prochaine bulle financière devrait réajuster le tir. (Préparez vous donc à devoir aller payer votre café avec une brouette de billets de banque. ndlr).
  • Dernière intervention en date de Olivier Delamarche : Mise en garde contre le gel préventif de vos avoirs bancaires.

Stéphane Guibert / Finalscape / VK

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Économie : Natacha Poloni nous démontre les dangers du Bitcoin

Le bitcoin qui c’est envolé durant toute l’année 2017, plus de 1000% et qui a subi son plus important krash avant les fêtes de fin d’année est l’enjeu de toutes les convoitises au point que Goldman Sachs propose à ses clients d’investir dessus. N’oublions pas que c’est à Goldman Sachs que nous devons les fonds pourris de la Grèce, cette même banque qui investissait les yeux fermés dans les subprimes. C’est en tous cas le signe que les vautours dénués de tous scrupules et de vision à long terme sont sur le coup.

Cette monnaie virtuelle créée pour des échanges loin de tous contrôles est devenue l’objet d’une bulle spéculative.

Le bitcoin fonctionne sur un système de création de monnaie à partir d’algorithmes qui tiennent compte de toutes les transactions déjà effectuées et est appelé « Blockchain ».  I faut savoir aussi que ces algorithmes consomment autant d’énergie que la Hongrie toute entière.

Une monnaie est censée s’appuyer sur une économie qui génère de la richesse ou sur un métal précieux que l’on considère comme une réserve et la monnaie est l’apanage d’un état lui permettant de contrôler les acteurs économiques, de maîtriser plus ou moins sa politique budgétaire d’où l’enjeu que constitue la souveraineté monétaire parce que elle seule permet de relancer par un peu d’inflation une économie fatiguée, de freiner les surchauffes, de favoriser le crédit ou l’épargne… Ors, même si le Bitcoin est encore marginal, il est le premier pas vers le contournement des états en matière de monnaie.

Les monnaies locales dont certaines connaissent un véritable engouement, même si elles veulent également s’affranchir du système bancaire, contrairement au Bitcoin, elles le font au nom d’une économie réelle, de proximité. Les monnaies virtuelles sont au contraire une façon d’ajouter de la spéculation en s’affranchissant de tous contrôles. Il ne s’agit à aucun moment de retrouver une autonomie des citoyens dans leurs échanges mais au contraire de mêler Wall Street et la Silicon Valley pour faire en sorte que les états ne puissent plus réguler d’aucune manière les mouvements de capitaux.

Même si la bulle du Bitcoin devait exploser, ça ne résoudra pas le problème à long terme parce qu’une autre viendra très vite prendre sa place.

>>>Soutenir Polony TV<<<

L’interview complète sur Youtube :

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Économie : L’Inde près de dépasser la France et le Royaume-Uni

L’Inde et plusieurs pays asiatiques vont dépasser les puissances occidentales. Image: AFP

Puissances économiques : Exprimée en dollars, l’économie indienne devrait se hisser dès 2018 à la 5e place mondiale, montre une note publiée mardi.

A l’œuvre depuis plusieurs années, cette progression n’est pas une surprise. Elle s’inscrit dans une tendance plus large qui devrait aboutir à l’installation des pays asiatiques dans le classement des dix économies les plus importantes de la planète au cours des 15 années à venir.

«Malgré quelques revers passagers (…), l’économie indienne est en mesure de rattraper celle de la France et celle du Royaume-Uni en 2018 et, exprimée en dollars, elle les dépassera toutes les deux pour devenir la cinquième puissance économique en dollars», prédit Douglas McWilliams, le vice-président de l’institut Centre for Economics and Business Research (CEBR), qui publiait mardi une note de recherche. Selon le même institut, les États-Unis devraient, quant à eux, être dépassés par la Chine, qui prendrait ainsi la première, place aux alentours de 2032.

Source : Tribune de Genève

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Économie : L’arnaque des banques, de la dette et où l’on se dirige en tant que citoyen lambda

(En seconde partie de l’article, les suisses devront se prononcer sur l’initiative « Monnaie Pleine » en 2018. Une vidéo vous expliquera les tenants et les aboutissants de cette initiative.)

Petite piqûre de rappel histoire de bien terminer l’année et d’encore mieux commencer la prochaine

Comment marche l’économie aujourd’hui et pourquoi sommes-nous au bord d’une catastrophe ?

Le quantitative easing pour les nuls :

En suède, il y a longtemps, les gens possédaient de lourdes pièces de monnaie en or et trouvaient ça encombrant. Ils eurent l’idée de mandater des huissiers afin d’imprimer un document en papier attestant que ce dernier valait le prix de l’or qui avait été déposé dans les coffres. Les huissiers eurent ensuite l’idée de multiplier ce papier, de le prêter et d’encaisser au passage des intérêts sur ces transactions. Seulement voilà :

Vous avez une pièce en or pour laquelle un papier (billet de banque) est imprimé. Si pour la même pièce on imprime un second billet que se passe-t-il ? Les deux billets ne valent plus que la moitié de la valeur de la pièce. Imaginez vous à présent que l’on imprime et ce, toujours pour la même pièce, des dizaine, des centaines voir des milliers de billets… Le résultat est fort simple et c’est tout à fait ce qui est en train de se passer au niveau de toutes les banques centrales du monde, l’argent papier ne vaut plus que le prix du papier.

Les banques centrales du monde entier créent de l’argent liquide sur une économie moribonde et pour vous donner de simples chiffres, il y a quelques années de cela, pour une économie mondiale qui tournait aux alentours de 3, voir 4% la masse monétaire (monnaie imprimée)  était équivalente. Aujourd’hui, pour une économie mondiale qui tourne aux alentours de 0.8 % on a une masse monétaire qui atteint 13 voir 14%. En terme clair et pour vous donner un exemple réduit à l’individu :

Pierre, Paul, Jacques ou Jean : La personne en question perd tout ce qu’elle a, Job, voiture, appartement et se retrouve à la rue. Une banque vient vers cette personne et la recouvre de billets de banque en lui disant : « Ces billets ont la valeur de ce que tu possèdes »

Que vaut l’argent que lui a donné la banque …?

0, nada, nothing, nul !

Cet argent ne vaut pas plus que des billets de Monopoly !

Et c’est exactement ce qui est en train de se passer à l’échelle mondiale avec la politique monétaire actuelle.

La dette : Ce qui fait marcher l’économie aujourd’hui, c’est la dette. 

Comment cela marche-t-il ?

Vous demandez un crédit de 20’000 Euros à votre banque  pour l’achat d’une voiture et votre banquier vous l’accorde ; comment cela fonctionne-t-il ?

Ne croyez pas que votre banquier va gentiment mettre 20’000.- Euros en liquide sur votre compte non ! C’est par la magie d’un jeu d’écriture informatique qu’il va créditer votre compte de 20’000.- Euros sans pour autant sortir un sou de sa poche et c’est vous qui en remboursant laborieusement votre emprunt chaque mois allez créer l’argent en question sans oublier les intérêts faramineux que la banque ramasse au passage. Je vous parle ici de banques privées alors que normalement, la prérogative de battre monnaie appartient au peuple et à la nation et c’est d’ailleurs ce qui fait sa souveraineté.

Ce qui est en train de se passer sous notre nez et notre barbe n’est rien d’autre qu’un transfert de pouvoir entre les mains des banques et des multinationales !

Ce que font les banques privées je dis bien et le répète, les Banques Privées en  créant de l’argent et en s’enrichissant  sur votre dette n’est rien d’autre que du vol et du racket ! 

Je vous mets au défi d’essayer de faire la même chose  et vous verrez ou vous finirez…!

Le système ne peut pas perdurer ainsi éternellement et il faut s’attendre à l’éclatement d’une bulle qui selon certains économistes et ils sont de plus en plus nombreux à être de cet avis, sera dévastatrice, encore bien plus que la crise des subprimes en 2008.

Je vous rappelle que Bruxelles discute très sérieusement d’un gel préventif des comptes afin d’éviter les Bank Run et qu’en cas de faillite, une banque peut désormais se saisir de vos avoirs et ce, dans un cadre tout ce qu’il y a de plus légal. De plus, la garantie que les comptes en banques d’un montant inférieur à 100’000.- Euros soit hors de danger est utopiste pour la simple et bonne raison que le fond de garantie prévu à cet effet par l’U.E n’excède pas les 65 milliards d’Euros pour toute l’Europe alors que rien qu’en France, l’épargne atteint déjà 100 milliards d’Euros.

N’oublions pas non plus cette directive européenne passée en catimini qui prévoit la fin du cash à partir de 2018 !

Bienvenue dans le monde réel !

La vidéo qui suit est en deux partie, François De Siebenthal qui nous explique en trois minutes l’arnaque de la création monétaire et une seconde partie de trois minutes également qui nous explique cette fois-ci l’arnaque des banques.

Il faut vraiment que nous prenions conscience que si nous ne faisons rien aujourd’hui pour résister à cette dictature qui se met en place, nous serons passible de double trahison :

La première, d’avoir trahi les générations passées en restant passifs et ainsi ruinant à néant les efforts parfois aux prix de vies qui ont permis d’obtenir les acquis sociaux qui partent aujourd’hui en poussière.

La seconde, d’avoir trahi les générations futures qui de par notre passivité les auront réduites en esclavage.

Stéphane Guibert / Finalscape / VK

L’arnaque des banques et de la dette

Initiative Monnaie Pleine qu’est-ce que c’est ?

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Économie : En trente ans, 200 milliards d’euros sont passés des poches des salariés à celles des patrons

En trente ans, 200 milliards d’euros sont passés des poches des salariés à celles des patrons

Pour toutes celles et ceux qui ne l’auraient pas encore compris, du point de vue de certains patrons et pour les actionnaires :

« Les pauvres c’est fait pour être très pauvre et les riches très riche »

La France et ses entreprises ont un problème de compétitivité parce que le travail coûterait trop cher. Trop cher à la protection sociale, trop chers les salaires. Mais cela ne tient pas debout :

On nous dit que les entreprises sont écrasées par les charges, c’est à dires les cotisations qu’elles versent à la sécu, pour financer les retraite ou la santé… Mais ce n’est pas un cadeau, c’est une partie de notre salaire qu’elles nous doivent ou plutôt, c’est la part de la richesse créée par les travailleurs qu’elles versent en leurs noms, ce n’est pas tombé du ciel d’ailleurs. Cela a été le résultat d’âpres lutes sociales.

Donc on nous dit que les entreprises sont écrasées par les charges sociales, 143 milliards d’euros en 2012. Mais on ne nous dit pas que dans le même temps les charges financières supportées par ces mêmes entreprises sont de 309 milliards soit plus du double. Il s’agit de la ponction opérée par les actionnaires que l’on appelle les dividendes ainsi que les charges bancaires et financières ce qui n’a rien à voir avec les investissements. Dans tous les cas, il s’agit de nourrir l’appétit féroce des actionnaires ainsi que la rapacité des marchés financiers. Mais ça évidemment, c’est tabou ! Vous ne l’entendrez pas au 20:00 de TF1 ni sur celui de France 2.

Aucun expert sur ces antennes ne vous dira que c’est cette ponction ou en quelque sorte cet impôt privé qui menace notre compétitivité. Quel média prendra la responsabilité de vous parler du coup réel du capital sur la société, sur les salaires par exemple ? Car pour s’assurer du rendement toujours plus important de l’ordre de 10, 15 voir même 20% alors même que l’économie stagne, le capital s’en prend d’abord aux salaires. En 30 ans, 10% de la richesse créée, cela représente  environ 200 milliards d’Euros est passée de la poche des salariés à celle des patrons. Le saviez-vous ? Et bien entendu, ce sont les petits et les moyens salaires qui trinquent avec pour conséquence un ralentissement général de l’activité, la récession.  Le serpent qui se mord la queue (ndlr.)

Qui nous dira à quelles pressions permanentes sont soumis les salariés provoquant maladies, dépressions, parfois le suicide ?

En France, on compte près de 700’000 accidents du travail chaque année avec parfois de terribles séquelles pour les salariés. 700 en mourront cette année encore.

Le reste dans la vidéo

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Économie : Nouvelle débandade pour les cryptomonnaies

A force de créer des valeurs à partir de rien le château de cartes fini par s’écrouler. C’est comme créer de la monnaie (planche à billets) sur rien vous verrez que dans quelques temps, celles et ceux qui fanfaronnent avec leur bel argent, celles et ceux qui font de celui-ci leur dieu et dont les banques sont les temples, ceux-là vont mordre la poussière et j’ai de la peine à cacher ma joie.

deux seuls mots me viennent à l’esprit, deux seulement :

Bien faIt ! Well Done !

Çà n’aura pourtant pas été faute que d’essayer de vous convaincre durant plus d’une année cupides que vous êtes :

  • Vous, ceux qui ne voyez que le profit à court terme sans penser aux conséquences de vos actes.
  • Vous récoltez à présent les fruits de ce que vous avez semé  et j’espère, j’espère de tout mon cœur que vous allez morfler grave parce que ce sont des gens comme vous qui êtes à l’origine de la destruction massive de populations entières à force de spéculations alimentaires.
  • Vous, que seul l’appât du gain intéresse sans vous soucier de l’enfant qui vous tend la main parce qu’il a besoin d’aide.
  • Vous, oui Vous, êtes sur le point de payer l’addition de vos crimes contre la planète toute entière.

Bien fait pour vous. Vous ne récolterez que ce que vous avez semé  bande de salopards . On vous présente l’addition maintenant !

En regardant les infos hier soir, (vidéo en fin d’article), je me suis éclaté.

Stéphane Guibert / Finalscape / VK

Après un envol au firmament, bitcoin et autres devises numériques plongent, mais sans répercussion sur le reste des marchés.

Nouvelle débandade pour les cryptomonnaiesEnjeu Après un envol au firmament, bitcoin et autres devises numériques plongent, mais sans répercussion sur le reste des marchés.

«Ce qui devait arriver arriva!» dit l’adage. Les cryptomonnaies ont finalement toutes replongé dans le rouge vif.

Après un envol au firmament, après un bitcoin proche du seuil symbolique des 20 000 dollars, c’est la débandade générale depuis le 19 décembre.

Vendredi, en milieu d’après-midi (vers 16 h), le bitcoin reculait donc de 25%, effaçant plus de 4000 dollars d’un coup. Pour les autres principales devises électroniques, les pertes étaient de 260 dollars pour l’ethereum, en plongée de 32%. Quant au litecoin ou au ripple, la saignée était réciproquement de 113 dollars (-36%) et de 37 centimes (-33%). À l’origine de cette réaction en chaîne, «une prise de profits par les investisseurs de la première heure», estiment certains analystes, dont Yann Quelenn, spécialiste à la banque en ligne Swissquote.

Source : Tribune de Genève

Source  la vidéo : Radio Télévision Suisse

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Economie : L’Initiative Monnaie Pleine au Parlement Suisse « Le secteur financier sera de nouveau au service de l’homme et non pas l’inverse »

Pour une monnaie à l’abri des crises : Initiative Monnaie pleine « Le secteur financier sera de nouveau au service de l’homme et non pas l’inverse »

Intervention de Ada Marra au Parlement Suisse

Quelle chance nous avons, ici au Parlement, de pouvoir désormais débattre régulièrement de politique et de visions du monde, et pas seulement de gestion! Plusieurs initiatives nous font prendre le pouls de la situation, nous permettent de voir ce qui est dans l’air du temps, nous obligeant à sortir de notre cocon pour faire le bilan de nos situations sociale et économique et peut-être trouver des moyens pour s’ouvrir à un autre monde étonnant qui nous paraît impensable à nous, mais auquel d’autres ont pourtant pensé. Je me réfère à l’initiative « 1:12 », qui parlait des injustices sociales et salariales, ou à celle « pour un revenu de base inconditionnel« , qui faisait entrevoir de nouveaux liens sociaux et rapports au travail.

L’initiative qui nous est soumise ce matin est de la même trempe. C’est vrai, elle est complexe, elle comporte des volets extrêmement techniques. Elle parle de capitalisme, de systèmes financiers, mais elle porte en elle une dénonciation de ce qu’est devenu notre système financier, que plus personne ou presque ne maîtrise. Qui n’a pas en tête la crise financière de 2008 et le jeu absolument irresponsable et égoïste des banques qui a mené à la précarisation de beaucoup de citoyens? La Suisse n’a pas été épargnée puisqu’elle a dû, elle aussi, sauver ses banques systémiques avec l’argent de nos concitoyennes et concitoyens. Qui n’a pas en tête l’absurdité du système des pays qui empruntaient aux banques des crédits pour rembourser à ces mêmes banques les intérêts de leurs dettes? Nous avons là les trois mots d’une catastrophe annoncée si la situation n’est pas maîtrisée: crédits, intérêts, dettes.

Dans notre système financier, nous avons un hiatus profond et énorme entre l’économie réelle et la financiarisation des activités qui n’ont plus de sens. Si l’une est au service des êtres humains, l’autre se nourrit par et pour elle-même, pour rendre les actionnaires toujours plus riches. Il s’agit de créer de la croissance pour engendrer encore et encore du profit bien mal redistribué.

Dans le monde des responsables politiques, il y a une recherche, certes modérée, visant à éviter que de telles bulles financières aient lieu à nouveau, mais avec des mesures à mes yeux insatisfaisantes. Les « too big to fail » et autres mesures de réglementation des banques systémiques sont une bonne chose, mais ne suffisent pas. Plusieurs économistes avertissent que nous ne sommes déjà plus loin d’une autre crise. Alors, me direz-vous, quel est le rapport avec cette initiative? Eh bien, elle a pour ambition intelligente de préserver la société de ces dangers.

Quel est le contenu de cette initiative? D’abord, il y est rappelé l’article 99 alinéa 1 de la Constitution: « La monnaie relève de la compétence de la Confédération; le droit de battre monnaie et celui d’émettre des billets de banque appartiennent exclusivement à la Confédération. »

Quant à l’alinéa 3, il prévoit que « la Banque nationale constitue, à partir de ses revenus, des réserves monétaires suffisantes, dont une part doit consister en or. » Ce détail – avoir des réserves monétaires suffisantes – n’est pas des moindres. Or les banques privées, au travers du système des crédits ou des actions, par exemple, génèrent de l’argent scriptural. Selon les initiants, cet argent représente aujourd’hui 90 pour cent de la monnaie, ce qui n’est pas sans danger. Et que nous dit le Conseil fédéral dans sa réponse à l’interpellation Müller 12.3305, « Création de monnaie en Suisse »? « La monnaie scripturale des banques, contrairement aux avoirs à vue auprès de la Banque nationale, connaît un risque d’insolvabilité. » La croissance des substituts monétaires est laissée à la libre appréciation des marchés, conformément à la conception du secteur privé ancrée dans la Constitution. Plus loin, dans cette même réponse, le Conseil fédéral dit que « les avoirs à vue en francs déposés auprès de banques ne sont pas garantis par la Banque nationale », ce qui est un risque énorme.

L’initiative vise la chose suivante: transformer le système et préciser dans la Constitution que l’exclusivité de la création monétaire englobe aussi l’argent électronique et que, donc, seule la Banque nationale peut le créer. Plus de création scripturale par les banques privées, et ce afin de prévenir les faillites et les bulles spéculatives. Pour moi, l’un des grands dangers du système actuel énumérés au début serait ainsi évité.

De plus, les banques administreront les comptes de paiement comme des dépôts de titres. L’argent appartiendra alors au titulaire du compte et ne sera pas perdu en cas de faillite de la banque. Mais tout comme l’argent liquide, il ne rapportera pas d’intérêts. A ceux qui préfèrent percevoir des intérêts plutôt que d’avoir de l’argent sûr, la banque pourra toujours proposer un compte d’épargne. Mais la question du binôme insensé de la dette-intérêts, dont on a vu que c’était une des causes des crises, est ainsi réglée.

L’initiative a tellement d’effets qu’il est difficile d’en rendre compte en cinq minutes. Mais voici ce que je peux dire en quelques mots: le secteur financier sera de nouveau au service de l’homme et non pas l’inverse; le système monétaire redeviendra compréhensible.

Merci de soutenir la proposition de la minorité Jans.

 

Un banquier suisse François de Siebenthal, économiste HEC, nous explique comment la monnaie est créée en Suisse et dans le monde. Il nous parle également de l’initiative Monnaie Pleine, qui circule actuellement en Suisse.

Taxer les robots, un revenu de base inconditionnel il faut voir et faire l’économie d’une manière démocratique.

Une idée qui pourrait bien faire son chemin !

Cette conférence est à écouter très attentivement elle nous donne des solutions pour une société qui exclurait les lobbyistes et vautours qui nous étouffent chaque jour un peu plus !

Guibert Stéphane

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