Souvent évoqué sur ces pages, l’amalgame est un mauvais conseiller. Ne pas confondre le sionisme et la religion juive
Alors que le président Emmanuel Macron déclarait que l’anti sionisme était la forme réinventée de l’antisémitisme (voir la vidéo en fin d’article), en Israël, beaucoup de citoyens juifs n’adhèrent pas à la politique de colonisation de leur gouvernement sur les territoires palestiniens et le démontrent en boycottant eux-même tous les produits en provenance de Palestine.
Alors que le sionisme n’est ni une religion ni une nationalité mais l’idéologie de la domination par l’argent, ex banquier de Rotschild, homme politique propulsé aux sommets du pouvoir par les lobbies de la finance,
Emmanuel Macron président de la France déclare :
“Nous ne cèderons rien à l’antisionisme car il est la forme réinventée de l’antisémitisme.”
Interview de Norman Finkelstein par The Real News, le 11 mai 2018.
Norman Finkelstein affirme que les forces israéliennes ont mené une agression meurtrière contre des manifestants non-violents de la Grande Marche du Retour de Gaza parce que la protestation non-violente menace non pas Israël, mais son occupation.
Transcription française :
Aaron Maté : Vous êtes sur The Real News, je suis Aaron Maté. Le 15 mai 2018 sera le point culminant de la Grande Marche du Retour, dans laquelle depuis maintenant plusieurs semaines, les Palestiniens ont manifesté près de la frontière de Gaza, revendiquant leurs droits fondamentaux, la fin du blocus israélien et le droit de retourner dans leurs maisons desquelles ils ont été expulsés en 1948. Chaque semaine, Israël a ouvert le feu sur ces manifestants, tuant au moins 40 Palestiniens et en blessant des milliers d’autres.
Interview :
Je reçois Norman Finkelstein pour en parler. Il est l’auteur de nombreux livres, dont le dernier est intitulé Gaza, une enquête sur son martyre. Norman, bienvenue.
Norman Finkelstein : Merci de me recevoir.
Aaron Maté : Merci d’être avec nous. Parlez-nous donc des enjeux de la phase finale de la Grande Marche du Retour.
Norman Finkelstein : Je pense que le plus important est de replacer la marche dans son contexte historique.
Il y aura 70 ans ce 15 mai, a commencé l’expulsion des Palestiniens de ce qui est devenu l’Etat d’Israël. Donc le début du processus qui culminera cette semaine a été la création de la question des réfugiés Palestiniens. Et 70% de la population de Gaza sont des réfugiés et leurs descendants, qui sont aussi classifiés comme des réfugiés par les Nations Unies.
Le début du processus est donc l’expulsion, et il y a un demi-siècle, Gaza a été occupée par Israël. Et ce fut depuis le tout début une occupation très brutale. Les pires massacres furent alors supervisés par Ariel Sharon. Donc vous avez l’expulsion, à laquelle vient s’ajouter l’occupation.
Puis, en 2006, a commencé le siège de Gaza, le blocus, après que le Hamas a gagné les élections parlementaires : Israël, aidé des Etats-Unis et de l’Europe, a imposé un siège de type médiéval, le blocus de Gaza, le siège illégal, immoral et inhumain de Gaza.
Donc vous avez l’expulsion, l’occupation et le blocus, et en plus de tout cela, vous avez ces massacres périodiques infligés à Gaza. Depuis 2004, il y a eu non pas un, non pas deux, non pas trois, non pas quatre, non pas cinq, non pas six, non pas sept mais bien huit, huit massacres infligés au peuple de Gaza.
Maintenant, quand je parle du peuple de Gaza, vous devez bien avoir à l’esprit que plus de la moitié de la population sont des enfants. Ils ont moins de 18 ans. Donc lorsqu’on parle d’un blocus inhumain, de massacres, ils sont surtout infligés à des enfants.
Et vous pouvez imaginer — ce n’est pas très difficile à concevoir — que lorsque vous avez ce processus d’expulsion, d’occupation, de blocus et de massacres, à un certain moment, l’endroit devient invivable. Et je ne veux pas dire invivable dans un sens qui serait d’ordre poétique, mais bien physiquement invivable.
L’ONU est surtout composé de bureaucrates, des bureaucrates très austères, et ils ont rédigé des rapports assez compétents. Et début 2012, ils posaient une question très réaliste : Gaza sera-t-elle habitable en 2020 ? Encore une fois, physiquement, biologiquement, médicalement, sera-t-elle vivable ? Cela a commencé avec cette question.
Puis en 2015, l’UNCTAD, une agence de l’ONU, a publié un rapport qui ne la présentait plus comme une question. Ce rapport affirmait que dans la trajectoire actuelle, Gaza serait invivable en 2020.
Puis en 2017, l’ONU s’est rendu compte qu’ils avaient été trop confiants, trop optimistes. Ils ont dit que Gaza avait déjà franchi le seuil d’invivabilité il y a longtemps.
Eh bien, qu’est-ce que ça signifie, concrètement ? Cela signifie par exemple que 97% de l’eau de Gaza est contaminée. Chaque Américain devrait comprendre cela. Nous avons eu notre propre tollé national pour l’eau à Flint [Michigan], lorsque l’état de contamination de l’eau a été découvert. Mais on parle ici de toute une région, Gaza, dont l’eau est contaminée.
Comme l’a dit Sara Roy, du Centre d’Harvard pour les Etudes sur le Moyen-Orient, dans la dernière édition de son travail standard sur l’économie de Gaza, question sur laquelle Roy est l’autorité mondiale, elle dit que des innocents, en majorité des enfants, sont empoisonnés par l’eau qu’ils boivent et par la nourriture qu’ils consomment, parce que le sol est également contaminé.
Nous avons donc une situation où les gens sont maintenant confrontés par le fait qu’ils sont… et cela entraine… Je n’aime pas recourir à des comparaisons, car on arrive à cette comparaison des souffrances, et personne ne veut aller dans cette direction. Mais il y a des aspects de Gaza qui sont absolument uniques.
Et l’un de ces aspects est que, comme l’UNRWA — la principale organisation humanitaire travaillant avec des réfugiés Palestiniens — l’a dit, partout ailleurs dans le monde, s’il y a une catastrophe naturelle, comme par exemple une sécheresse, ou une catastrophe causée par les hommes, comme la guerre en Syrie, ils ont dit que ce n’est pas une super option mais les gens peuvent fuir.
Ils peuvent partir, ils peuvent déménager. Je serais le dernier à dire que c’est une bonne alternative, devenir un réfugié, et souvent finir dans une tente, dans la boue. Mais les habitants de Gaza n’ont même pas cette option, dit l’UNRWA. Ils sont piégés.
Maintenant, il faut se poser une question très simple : quel mot utiliseriez-vous pour décrire une situation dans laquelle 2 millions de personnes sont piégés dans une zone qui est physiquement invivable ? [Un camp de concentration]. Ce n’est pas mon langage, c’est le langage de l’ONU.
Ils sont physiquement piégés dans une zone qui est invivable et dans laquelle, pour citer Sara Roy, vous êtes empoisonné. Donc face à cette réalité, le peuple de Gaza n’a pas vu d’autre option, car le recours à la résistance armée, qui a été tenté plusieurs fois, s’est avéré futile, ils ont été incapables de faire céder Israël, donc ils ont vu cela comme un dernier recours.
Et le peuple de Gaza a entrepris, vraiment en masse, de manière populaire, non-sectaire, d’essayer de briser le siège en recourant à la résistance civile non-violente.
Aaron Maté : Donc les habitants de Gaza ont fait ce que de nombreuses personnes dans le monde ont affirmé vouloir qu’ils fassent depuis des années, à savoir des manifestations non-violentes. Ils ont manifesté toutes les semaines, les enfants, les femmes, les résidents ordinaires de Gaza. Quelle a été la réponse d’Israël ?
Norman Finkelstein : Eh bien, la réponse israélienne a été, pour citer Amnesty International dans un rapport récent publié sur la situation de Gaza, ils ont dit, et je les cite, qu’Israël conduit un « assaut meurtrier contre des manifestants non-violents » à Gaza.
C’était très inhabituel pour Amnesty, j’ai suivi Amnesty de très près pendant plusieurs années, et ils n’ont jamais utilisé une expression comme « assaut meurtrier ».
Et même Natalie Portman, c’est très inhabituel, l’actrice Natalie Portman, qui était l’assistante d’Alan Dershowitz [le BHL américain] pour son livre The Case for Israel[Plaidoyer pour Israël]. Donc elle était vraiment à la droite de la droite du spectre politique. Et elle a décrit ce que fait Israël à Gaza comme des « atrocités commises à Gaza ».
Donc le langage lui-même a dépassé un certain seuil, d’un langage assez respectable comme recours « disproportionné » ou « indiscriminé » à la force, et maintenant le langage est enfin [adapté] — ça a pris du temps —, et il s’élève à cette occasion au niveau de la brutalité de la réponse israélienne.
La question intéressante, ou une question intéressante est Pourquoi ? En partie, évidemment, parce qu’Israël lâche la bride à son assaut meurtrier contre des manifestants très massivement non-violents, pour essayer d’y mettre fin. Mais il y a un autre aspect.
L’autre aspect est, comme l’un des plus hauts responsables l’a dit dans Wikileaks, il a dit qu’on n’est pas trop forts pour les Gandhi. Ce qu’il voulait dire, c’est qu’ils ont toujours un très gros problème avec les Palestiniens engagés dans la résistance non-violente, car quand Israël recourt à sa force brutale habituelle, cela fait tache dans les médias internationaux.
Et c’est pourquoi ils essaient constamment de provoquer les habitants de Gaza pour les forcer à recourir à la force armée. C’est pour cela qu’ils ciblent les enfants. C’est pour cela qu’ils ciblent des journalistes révérés comme (Yasser) Murtaja car ils veulent enrager la population de Gaza. C’est pour cela qu’ils ont tué le Palestinien en Malaisie, l’ingénieur proche du Hamas, espérant déclencher une réaction.
Aaron Maté : Vous parlez de l’assassinat d’un Palestinien en Malaisie.
Norman Finkelstein : Oui, un ingénieur palestinien. Ils n’ont pas reconnu (être les auteurs de cet assassinat), mais tout le monde le sait. Ils ont tué les 6 militants de la Brigade Al-Qassam il y a quelques jours à Gaza…
Aaron Maté : Les Brigades Al-Qassam sont la branche armée du Hamas.
Norman Finkelstein : … tout comme ils ont tué les 6 membres du Hamas le 4 novembre 2008 pour provoquer une attaque du Hamas, une attaque de roquettes, pour avoir un prétexte…
Aaron Maté : Le 4 novembre 2008, le jour de l’élection de Barack Obama, donc l’attention du monde était détournée d’Israël…
Norman Finkelstein : C’est une partie de la raison pour laquelle ils les ciblent. Ils essaient désespérément de provoquer une réaction pour pouvoir attaquer avec la pleine force de leur brutalité et prétendre que c’est de la légitime défense.
Je tiens seulement à dire que cela a atteint un niveau tellement indécent de ridicule, que tandis que le Hamas se retient, tandis que le Jihad Islamique se retient…
Aaron Maté : Le Jihad Islamique est un autre groupe militant à l’intérieur de Gaza.
Norman Finkelstein : … tandis qu’ils absorbent (patiemment) toutes les provocations israéliennes brutales et vicieuses, le New York Times entre en scène et dit que les Palestiniens à Gaza représentent une menace mortelle pour Israël avec leurs cerfs-volants.
Ils disent que les Palestiniens font voler des cerfs-volants qui vont d’une manière ou d’une autre brûler Israël. Parce que le Hamas refuse de tirer ses « roquettes », qui ne sont même pas des roquettes, donc ils n’ont pas ce prétexte, donc les propagandistes israéliens du New York Times, comme Isabel Kershner, ont concocté un nouveau prétexte, ces cerfs-volants qui d’après eux vont réduire Israël en cendres. Ils sont tellement désespérés dans leur tentative de justifier les tactiques et les provocations de l’Etat d’Israël.
Aaron Maté : Très bien, nous allons nous arrêter là et nous poursuivrons ce sujet dans la deuxième partie. Mon invité est Norman Finkelstein, auteur de nombreux livres, y comprisGaza, une enquête sur son martyre.
Les soldats israéliens ont tué 55 Palestiniens lundi à la frontière de la bande de Gaza lors de heurts et de manifestations contre l’inauguration de l’ambassade américaine à Jérusalem, selon le dernier bilan du ministère de la Santé gazaoui. Parmi les morts figurent plusieurs mineurs de moins de 16 ans.
Il s’agit de la journée la plus meurtrière du conflit israélo-palestinien depuis la guerre de l’été 2014 dans la bande de Gaza.
Le bilan de cette journée:
Le nombre de victimes pourrait augmenter puisqu’une nouvelle mobilisation est prévue près de la frontière mardi, jour où les Palestiniens commémorent la « Nakba », la « catastrophe » qu’a constituée pour eux la création d’Israël en 1948 et qui a été synonyme d’exode pour des centaines de milliers d’entre eux.
Cinquante-deux Palestiniens, dont au moins huit enfants, ont été tués par des tirs israéliens dans la bande de Gaza, où des milliers de personnes manifestent contre le transfert à Jérusalem de l’ambassade des USA en Israël, selon le ministère de la Santé local.
La bande de Gaza est le théâtre de heurts depuis la fin de la matinée contre l’inauguration de l’ambassade qui s’est déroulée lundi après-midi. Ces morts portent à 103 le nombre de Palestiniens tués dans la bande de Gaza par des tirs israéliens depuis le début d’une protestation massive le 30 mars. Par ailleurs, plus de 2000 Palestiniens ont été blessés lundi, a rapporté le ministère gazaoui de la Santé.
Extrait du journal télévisé de la rédaction de la RTS et le témoignage d’une famille juive Suisse de retour sur sa terre natale en Israël.
Des heurts violents ont éclaté ce lundi entre manifestants palestiniens et soldats israéliens à la frontière de la bande de Gaza, faisant des dizaines de morts et des centaines de blessés parmi les Palestiniens peu avant l’inauguration prévue à Jérusalem de l’ambassade américaine en Israël.
La journée s’annonce d’ors et déjà comme marquée du sceau d’un massacre. A la mi-journée ce lundi 14, plusieurs dizaines de Palestiniens avaient déjà perdu la vie sous les balles des soldats israéliens à différents points de la clôture qui sépare la bande de Gaza de l’Etat hébreu.
Mise à jour à 15h54: Quarante-cinq manifestants palestiniens ont été tués dans les affrontements avec les forces israéliennes à la frontière entre la bande de Gaza et Israël, rapporte RFI.
Et le bilan s’alourdit d’heure en heure alors que des centaines de blessés ont été admis dans les hôpitaux gazaouis qui manquent de médicaments du fait du blocus imposé par Israël et l’Egypte contre l’enclave palestinienne. Des appels à donner son sang ont été émis sur les réseaux sociaux par des soignants palestiniens débordés.
Cette journée de festivités côté israélien et américain, du fait de l’inauguration de l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem, est ainsi la plus meurtrière du conflit israélo-palestinien depuis la guerre de 2014 dans la bande de Gaza. Le gouvernement palestinien établi en Cisjordanie occupée a accusé Israël de commettre un « horrible massacre ».
The Jerusalem Postfait savoir par ailleurs que selon l’armée israélienne, 40.000 Palestiniens manifestent actuellement dans 12 lieux différents de la bande de Gaza et qu’ »en comparaison avec les manifestations de ces dernières semaines, le niveau de violence a augmenté de façon significative« . Si des manifestants lancent des pierres et des engins incendiaires sur les soldats de Tsahal, peu de coups de feu ont été tirés contre les ttroupes de l’Etat hébreu.
Israël assure empêcher le franchissement de la frontière par les manifestants palestinien en raison du risque terroriste que cela pose contre les civils israélien.
Le contexte:
Dimanche et lundi, l’armée israélienne avait prévenu les Gazaouis par tracts distribués par les airs qu’ils exposaient leur vie en prenant part aux manifestations et qu’elle ne permettrait pas qu’on s’en prenne à la barrière de sécurité, aux soldats ou aux civils israéliens riverains. « Nous défendrons nos citoyens par tous les moyens, nous ne permettrons pas qu’on force la frontière« , avait prévenu le ministre de la défense, Avigdor Lieberman.
Le déplacement de l’ambassade américaine a lieu dans une période éminemment sensible. Les Palestiniens perçoivent comme une « provocation » la date choisie, précédant de 24 heures les commémorations de la « Nakba », la « catastrophe » qu’a constitué la création d’Israël pour des centaines de milliers d’entre eux expulsés ou ayant fui de chez eux en 1948.
La famille d’Ahed Tamimi a dévoilé les images de l’adolescente menacée par des agents israéliens pendant un interrogatoire
Les agents ont commenté la blancheur de sa peau et l’ont menacé d’arrêter ses amis et sa famille. Ahed a été arrêtée en décembre 2017 après la diffusion d’une vidéo où on la voit chasser des soldats israéliens de sa maison.
Peu avant l’altercation, le cousin d’Ahed a reçu une balle réelle enrobée de caoutchouc à bout portant dans la tête suite à quoi il avait été plongé dans un commas artificiel. Ahed a été condamnée à 8 mois d’emprisonnement et à fêté son 17ème. printemps durant sa détention.
L’ interrogatoire sur la vidéo a duré plus de 2 heurs mais le père de l’adolescente affirme que d’autres ont duré jusqu’à 12 heures. A un moment, elle aurait été interrogée après avoir été privée de sommeil pendant 40 heures.
Les techniques d’interrogatoire utilisées contre les enfants palestiniens incluent les menaces et la privation de sommeil et en avril 2017, plus de 300 mineurs palestiniens étaient détenus dans des prisons israéliennes.
G.S
Depuis 2000, au moins 8 000 enfants palestiniens ont été détenus, interrogés et inculpés par la justice mili-taire israélienne, soit 500 à 700 par an.
356 enfants (moins de 18 ans) sont, au mois de mars 2018, dans les prisons militaires israéliennes. Ces chiffres ne reflètent cependant pas la situation globale des mineurs palestiniens et les persécutions récurrentes à leur encontre. Ils peuvent en effet être détenus et interrogés pendant quelques heures ou quelques jours, puis relâchés. De ce fait, de nombreuses arrestations ne sont pas documentées.
Les dernières statistiques sur la détention administrative de mineurs recensaient, en avril 2016, 13 mineurs détenus administratifs.
La plupart sont inculpés pour avoir lancé des pierres et 3 enfants sur 4 subissent des violences physiques lors de leur arrestation, transfert ou interrogatoire. 97% n’ont pas accès à un avocat pendant leur interro-gatoire. 99% des enfants sont condamnés suite à un plaider-coupable contraint.
Une fois leur sentence prononcée, 60% des enfants détenus sont transférés des territoires occupés vers les prisons israéliennes, en violation avec la Quatrième Convention de Genève.
La bande de Gaza, ce bout de terrain palestinien qui représente en superficie environ trois fois celle de Paris et où vivent 2 mio. d’habitants est la plus grande prison à ciel ouvert sous je joug israélien depuis 10 ans.
Gaza, aucun avion ne peut s’y poser, aucun bateau ne peut y accoster, aucun véhicule ni aucune personne ne peuvent s’y rendre sans autorisation d’Israël ou de l’Égypte, le seul autre pays partageant une frontière commune avec Gaza.
En plus de contrôler l’entrée et la sortie de personnes, Israël décide également des produits qui ont le droit d’être importés par la bande de Gaza. Et si aucune liste officielle n’a jamais été publiée, on sait que pendant des années, des produits comme le café, le chocolat, la coriandre ou encore les chips, n’avaient pas le droit d’entrer à Gaza, sous prétexte de « lutte contre le terrorisme ».
Israël interdit également l’importation du ciment, ce qui ralenti considérablement la reconstruction du pays après l’offensive de 2014.
Aujourd’hui, la nouvelle arme utilisée par Israël pour faire pression sur les Palestiniens, c’est l’électricité. Un enfant de 11 ans qui vit à Gaza n’a par exemple jamais connu ne serais-ce qu’une seule journée avec 12 heures d’électricité. Puisque c’est Israël qui décide de ce qui entre et ce qui sort, c’est aussi Israël qui fournit la bande de Gaza en électricité et les Gazaoui ont droit en moyenne à 8 heures d’énergie par jour sauf quand l’occupant décide de réduire la fourniture de 2 à 4 heures. On peu alors imaginer les conséquences sur l’industrie qui ne peu produire, sur les hôpitaux qui ne peuvent fonctionner etc…
Ce peuple prisonnier et n’ayons pas peur des mots, martyre, vit au quotidien un enfer dans une indifférence internationale presque unanime.
Le but de ce billet n’est pas d’apporter une réponse qui pourrait mettre fin à ces injustices mais de faire prendre conscience à celle et ceux qui lisent ces lignes, les indifférents, message qui leur est d’ailleurs consacré, que leur déni ou leur ignorance les rendraient presque coupables de ces crimes contre l’humanité et que concrétiser une rupture avec ce système mortifère, c’est d’abord dans nos têtes puis dans les mots et enfin, dans nos actes de tous les jours, que ce soit pour la cause Palestinienne mais aussi pour toutes les causes qui luttent en faveur de la paix, de la justice et de la préservation de notre monde.
Celles et ceux qui veulent entreprendre de grandes choses s’en donnent les moyens, les autres se trouvent des excuses.
Les images qui suivent ont été tournées par l’ONG israélienne B’TSelem lutant et dénonçant les atrocités commises contre le peuple Palestinien.
« Haha ! haha ! »
« Tu l’as touché ! »
« Le fils de p…! »
Ces soldats israéliens se réjouissent après avoir tiré sur un manifestant palestinien. Dans cette vidéo filmée par l’ONG israélienne B’TSelem, plusieurs soldats israéliens sont en train de discuter des tactiques pour tirer sur des Palestinien(ne)s.
Environ 30 Palestiniens tentaient de retirer un barrage routier placé par l’armée israélienne à l’entrée de leur village. C’est à ce moment-là que les soldats israéliens ont commencé à tirer des grenades incapacitantes et des balles réelles enrobées de caoutchouc sur les habitan(te)s.
« Se réjouir de tirer sur une personne qui essaye de dégager la route d’accès à sa maison plutôt que de discuter calmement (…) tout cela fait partie de la bande-originale de ces 51 dernières années d’occupation israélienne. »
C’est dans un climat tendu entre Israël et la Palestine qu’il faut avoir un peu de recul en saluant l’esprit inventif et la magie qu’il a su garder en lui malgré les tristes évènements de ce petit bonhomme plein de ressources. L’esprit d’un enfant est d’une puissance qui peut faire la nique à toutes les guerres.
Mohammed Ayash est un enfant Palestinien qui fabrique son propre masque à gaz avec un oignon.
Il ne veut plus inhaler le gaz lacrymogène tiré par l’armée israélienne. Mohammed et son père participent aux manifestations pour le droit au retour. Le jeune garçon est devenu une figure locale de la résistance.
« Nous n’avons pas peur des soldats derrière ces barrières. »
17’000 Palestinien(nes) se sont rassemblé(es) à la frontière entre Gaza et Israël le 30 mars 2018, pour dénoncer leurs conditions de vie dans « la plus grande prison à ciel ouvert ». L’armée israélienne a riposté avec du gaz lacrymogène et a tiré à balles réelles. Au moins 16 Palestinien(nes) ont été tué(es) et plus de 750 ont été blessé(es) par balles.
« Presque tous les Gazaouis ont manifesté aujourd’hui pour reprendre certains des droits volés aux Palestiniens et espèrent rétablir certains des droits pris par l’occupation sioniste depuis 1948, quand ils ont pris les terres de force et qu’ils ont expulsé nos ancêtres. les gens de Gaza sont privés de leurs droits les plus élémentaires, pas d’eau, pas d’électricité ni le minimum pour vivre. malgré cela, les foules se rassemblent ici pour exprimer leur rejet de la douleur et de ce qui leur a été pris, sans peur.
« On veut vivre une vie décente comme dans les autres pays arabes. »
Les Gazaouis n’ont pas l’autorisation de quitter Gaza pour retourner dans leurs villes d’origine.
« Nous continuerons à demander nos droits au retour et nous ne ferons pas de compromis dans nos droits jusqu’à notre dernier souffle. »