Santé : Bien que des solutions existent avec des gentils virus appelés « Bactériophages », Des « bactéries cauchemardesques » se répandent dans les hôpitaux américains

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La résistance aux antibiotiques est aujourd’hui un véritable problème de santé publique. Selon les centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), au moins 2 millions d’Américains sont infectés par des germes résistants aux antibiotiques chaque année, et plus de 23 000 meurent de ces infections.

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A voir en seconde partie d’article : Santé publique : Les bactériophages, virus mangeurs de bactéries, sont peut-être l’avenir de l’antibiotique.

Selon un rapport publié en avril 2018, le CDC annonce avoir détecté l’année dernière 221 cas de résistance inhabituelle de soi-disant « bactéries cauchemardesques », capables de propager des gènes qui les rendent imperméables à la plupart des antibiotiques. Bien que le CDC ait déjà mis en garde contre le danger des bactéries résistantes aux antibiotiques ces dernières années, ce nouveau rapport nous révèle ici l’ampleur du problème. « Aussi vite que nous avons œuvré pour ralentir la résistance [aux antibiotiques], certains germes nous ont dépassés », note la docteure Anne Schuchat, directrice adjointe du CDC. « Nous devons faire plus, et nous devons le faire plus vite et plus tôt ». Les infections entraînées par ces bactéries sont « pratiquement impossibles à traiter avec la médecine moderne », poursuit-elle.

Le CDC a mis en place en 2016 un réseau de laboratoires à l’échelle nationale, pour aider les hôpitaux à diagnostiquer rapidement ces infections et à les empêcher de se propager. Un échantillon sur quatre de germes envoyé au réseau de laboratoires avait des gènes spéciaux, qui leur permettraient d’étendre leur résistance à d’autres germes, peut-on lire. Dans 1 cas sur 10, les personnes infectées par ces germes transmettent la maladie à des personnes apparemment en bonne santé à l’hôpital – patients, médecins ou infirmières – qui peuvent à leur tour agir comme porteurs silencieux de la maladie. Ces derniers infectent ensuite d’autres personnes, même si elles ne deviennent pas malades.

Les bactéries « cauchemardesques » – celles qui résistent à presque tous les médicaments – sont particulièrement mortelles chez les personnes âgées et les personnes atteintes de maladies chroniques. Jusqu’à la moitié des infections qui en résultent s’avèrent fatales pour elles. Le CDC affirme qu’un effort conjoint et une approche agressive impliquant des représentants du gouvernement, des médecins et des établissements de santé peuvent aider à arrêter les bactéries résistantes avant qu’elles ne se propagent largement. Le rapport propose une stratégie de confinement, qui selon Anne Schuchat, aidera à « plier la courbe ou à ralentir la propagation de la résistance aux antibiotiques ».

La stratégie de confinement nécessite :

  • Une identification rapide des germes résistants.
  • L’utilisation de mesures de contrôle des infections (gants, blouses d’hôpital et nettoyage spécial dans les chambres des patients infectés).
  • De tester les patients sans symptômes qui peuvent porter et propager le germe.
  • La poursuite du contrôle de l’infection et des tests jusqu’à ce qu’il soit confirmé que la propagation s’est arrêtée.

Le rapport estime que si elle est mise en œuvre correctement, la stratégie pourrait empêcher 1600 cas d’infection dans un État sur une période de trois ans. Chaque individu peut également jouer un rôle dans le contrôle de la propagation des germes résistants :

  • Informez votre professionnel de la santé si vous avez récemment reçu des soins de santé dans un autre pays ou établissement.
  • Discutez avec votre médecin de la prévention des infections, de la prise en charge de maladies chroniques et de l’obtention des vaccins recommandés.
  • Lavez-vous les mains fréquemment et gardez vos plaies propres propres jusqu’à ce qu’elles soient cicatrisées.

Santé publique : Les bactériophages, virus mangeurs de bactéries, sont peut-être l’avenir de l’antibiotique.

Les résultats sont prometteurs, que ce soit dans la lutte contre les pneumonies, les infections urinaires, celles touchant la peau ou encore les os. Faut-il toutefois convaincre les autorités sanitaires.

Le bactériophage, virus qui ne s’attaque qu’aux bactéries et largement utilisé en Géorgie ainsi qu’en Russie n’est pas brevetable en Europe faute de tests et donc pas encore rentable pour l’industrie pharmaceutique.

Les bactéries deviennent de plus en plus résistantes aux antibiotiques que l’on retrouve dans de très nombreux aliments comme la viande et le poisson notamment. Le bactériophage pourrait être une solution à terme.

Stéphane Guibert

Crédit vidéo : Radio télévision Suisse

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