La Suisse est un exemple de démocratie mais Emmanuel Macron ne mâche pas ses mots en disant qu’il souhaite une meilleure intégration de la Suisse à l’UE.
Référendum, consulter d’avantage les citoyens, pour Emmanuel Macron cela crée plus d’adhésions. Dans cette phrase réside la volonté du président français qui verra le jour et il l’espère dans un maximum de pays.
On en est encore pas là et même bien loin si l’on se réfère à la forfaiture de 2005.
Ce qui est certain et selon Macron, c’est que l’Europe est un transfert de souveraineté. (Transfert envers qui et pourquoi ?)
Extrait de l’interview assurée par Darius Rochebin, présentateur vedette du 19:30 sur la RTS
Cette déclaration intervient au lendemain de l’interview d’Emmanuel Macron où il a assuré que le président syrien « devra répondre de ses crimes ». La France l’a également accusé d’avoir fait « obstruction » aux dernières négociations à Genève sur le conflit syrien.
Emmanuel Macron juge «inacceptables» les critiques de Bachar el-Assad envers la France
S’exprimant devant la presse après avoir reçu le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg, le président français a sévèrement critiqué les propos du président syrien Bachar el-Assad quant à un présumé «soutien au terrorisme» de la part de Paris.
Le 19 décembre, lors d’une conférence de presse conjointe avec le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg, Emmanuel Macron est revenu sur la déclaration du président syrien Bachar el-Assad faite la veille et accusant Paris d’avoir soutenu les djihadistes en Syrie, des propos que le président français a qualifié d’«inacceptables».
«Nous avons été cohérents depuis le début», s’est défendu le président français, assurant que Paris s’était toujours concentré sur un seul ennemi en Syrie : les djihadistes de l’Etat islamique.
La veille, Bachar el-Assad avait sévèrement jugé l’action française dans le dossier syrien. Il avait notamment accusé Paris d’être «le porte-étendard du soutien au terrorisme», en référence au soutien apporté par le quai d’Orsay aux rebelles qui combattent le gouvernement syrien depuis 2011.
Suite à ce vote de 2005 les européistes prétendaient que :
« On aura un dé tricotage de la protection sociale et une augmentation des délocalisations.
Le référendum de 2005 met à jour un décrochage des classes défavorisées. C’est un vote qui suscite l’expression de la peur de cette union européenne en ce qu’elle ne protège pas suffisamment sur le plan social.
Jacques Chirac qui en 1979 dénonçait :
« Une construction Européenne de l’impuissance, une Europe ouverte à toutes les crises du monde, une Europe non Européenne et dominée par des intérêts Germano-américains, une Europe du chômage importé, une Europe mollusque, sans corps et sans dessein véritable, une Europe ou les multinationales dictent leurs lois aux états »
Et qui retourna sa chemise comme une crêpe avant le référendum de 2005.
Le 29 mai 2005, les Français votent à 55% contre le Traité de Constitution européenne.
Placés sous les projecteurs, les tenants du «oui» ont été soutenus par une presse largement acquise au traité, tandis que les tenants du «non» ont été mis à l’écart des plateaux de télévision et des tribunes des journaux.
Malgré cette campagne médiatique partisane, le «non» l’emporte, et les Français sont traités de «populistes».
Trois ans plus tard, faisant fi du vote populaire, Nicolas Sarkozy modifie la Constitution et fait voter la loi qui permet de ratifier le Traité de Lisbonne, copie conforme de la Constitution européenne rejetée lors du référendum. Un déni de démocratie qui marque une rupture entre les Français et les élites politiques et médiatiques.
Forfaiture par le biais du mortifère traité de Lisbonne en 2009 !
Le traité de Lisbonne régit actuellement le fonctionnement de l’Union européenne. Adopté en 2009 après le rejet du traité établissant une constitution pour l’Europe (TECE), il adapte en profondeur les règles des anciens traités pour permettre une meilleure coordination à 27 Etats membres (aujourd’hui 27). Ainsi, le traité de Lisbonne rénove l’architecture des institutions, assouplit la prise de décision et renforce la représentation extérieure de l’Union.
2017 : Le plan de Macron pour l’Europe résumé en dix points
Emmanuel Macron a dévoilé dans un discours à la Sorbonne son projet pour «refonder» l’Europe.
Les français demandent un référendum qui leur permettrait de faire comme leur voisin anglais, organiser un Frexit par le biais de l’article 50, mais demander un référendum pour quelque chose qui leur a été volé en 2008 puis 2009 !? Ne serais-ce pas l’hôpital qui se moque de la charité ?
Pour clore ce chapitre, la vidéo d’un politicien Italien qui, suite à un vote des suisses qui n’allait pas dans le sens des intérêts européens :
« L’Europe doit respecter la volonté du peuple Suisse, oui au référendum, oui à la liberté des peuples, Assez de dictature européenne ! Assez ! »
Cet article tombe à point nommé car juste après la publication du billet consacré au journalisme d’investigation, François Ruffin, journaliste et homme politique, nous informe que dans un esprit d’économies, l’assemblée nationale va s’en prendre aux magasines d’investigations Complément d’enquête, Envoyé spécial et cash investigation en supprimant 33 CDD pour complément d’enquête et envoyé spécial dont on va diminuer la fréquence par 3 voir par 6.
Voilà comment la contrainte budgétaire se conjugue avec la censure politique.
« Complément d’enquête » et « Envoyé spécial » sous le choc des coupes budgétaires
Lors d’une assemblée générale, les journalistes de France Télévisions ont adopté le principe d’un vote sur une motion de défiance contre la présidente du groupe public, Delphine Ernotte.
« D’accord pour participer à l’effort de guerre, mais là, ça va trop loin… » Ce journaliste résume « l’état de sidération » des équipes d’« Envoyé spécial » et « Complément d’enquête », deux émissions sur lesquelles la direction de l’information de France Télévisions veut réaliser des économies.
Une « piste » à l’étude serait de diffuser les « jeudis de l’information » seulement en première partie de soirée, ce qui réduirait le temps d’antenne de ces émissions présentées par Elise Lucet et Thomas Sotto. Au passage, des contrats à durée déterminée, majoritaires dans ces émissions, seraient supprimés. « Rien n’est encore arbitré », a précisé le directeur de l’information, Yannick Letranchant, mercredi 22 novembre sur France Inter.
Sans rassurer : une assemblée générale s’est tenue jeudi 23 novembre à France 2, lors de laquelle les journalistes ont adopté le principe d’un vote sur une motion de défiance contre la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte. Le vote aura lieu dans les prochains jours.
« Réduire la voilure »
Mardi, les équipes des deux émissions ont adressé une lettre ouverte à la présidente Delphine Ernotte : « Une rédaction des magazines de service public, c’est la possibilité de pouvoir enquêter sur Bygmalion sans être censuré, d’envoyer une équipe en Erythrée sans être accusé de sous-traiter le risque, de dévoiler les dessous de la communication d’Emmanuel Macron sans payer les mécontentements du Château (…), d’être la seule rédaction suffisamment indépendante pour pouvoir enquêter sur Vincent Bolloré et de remporter ainsi le prestigieux prix Albert Londres. »
Mercredi, la société des journalistes (SDJ) de France 2 a renchéri : « Tout en payant la même redevance, le téléspectateur verra moins d’émissions d’enquêtes et d’investigation. »
En face, la direction met en avant les économies imposées par le gouvernement : le budget 2018 a été réduit de 50 millions d’euros, malgré le non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux. « Réduire la voilure n’est jamais agréable mais aucun service n’y échappe », a assumé Yannick Letranchant. Une bataille de chiffres est engagée : « Cinquante millions d’euros, sur trois milliards de budget, ça devrait représenter moins de 2 %, argumente un journaliste. Or, “Envoyé spécial” et “Complément d’enquête” emploient 25 reporters, dont seulement 7 en CDI, pointe-t-il. « Si on supprime les CDD, il ne restera que cinq journalistes à “Envoyé spécial” et deux à “Complément d’enquête”. »
Nous conservons les deux marques »Selon la direction, il n’y a pas plus de 55 % de CDD, si l’on inclut les non-reporters. Surtout, les réductions de postes ne seraient pas chiffrables car elles dépendent de la fréquence de la nouvelle programmation et de sa date d’entrée en vigueur, a priori en début d’année. Sur les plus de 200 postes non renouvelés à France Télévisions en 2018, « 40 à 50 » devraient être supprimés à « l’info », reconnaît la direction. La SDJ craint que les « magazines » – « Complément d’enquête » et « Envoyé Spécial », mais aussi « 13 h 15 le samedi » et « 19 heures le dimanche » – soient sabrés, en raison de la suppression de CDD
Le temps d’antenne, selon les journalistes, pourrait être divisé par trois : aujourd’hui, « Envoyé spécial » et « Complément d’enquête » sont programmés l’un à la suite de l’autre, trois jeudis par mois, environ. Demain, ils pourraient n’être visibles qu’une fois par mois chacun, les deux autres jeudis étant consacrés à « L’Emission politique » et à « L’Angle éco ». Mais pour la direction, ces calculs sont prématurés : « Envoyé spécial » pourrait être plus fréquent que « L’Angle éco ».
« Nous conservons les deux marques, “Envoyé spécial” et “Complément d’enquête” », a insisté M. Letranchant, pour qui l’investigation « ne se mesure pas au kilo. » De plus, « Complément d’enquête » passerait en prime time. Enfin, argue la direction, les réductions de postes dans les services d’information sont d’autant plus importantes que ceux-ci ont été épargnés ces dernières années, en raison de la présidentielle et du lancement de la chaîne France info.
Le sujet est très sensible pour Delphine Ernotte, qui a souvent mis en avant la liberté d’enquête du service public : elle avait diffusé un documentaire sur le Crédit mutuel, déprogrammé par le Canal+ de Vincent Bolloré. Puis, son directeur de l’information Michel Field avait limogé les figures historiques d’« Envoyé spécial », Guilaine Chenu et Françoise Joly, et demandé à Elise Lucet, le visage de « Cash Investigation », de superviser les « jeudis de l’information ».
Une décision « dans les prochains jours »
Depuis, des accrocs ont eu lieu, notamment fin 2016, autour de la date de programmation d’un sujet sur les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy. Au printemps 2017, une réflexion a été mise en place pour « diversifier » les enquêtes d’« Envoyé spécial » et intégrer davantage de thèmes de société. Début juillet, son rédacteur en chef, Jean-Pierre Canet, ancien de « Cash Investigation », a été mis à l’écart après la mort de trois journalistes lors d’un tournage à Mossoul, en Irak.
« Il n’y a pas eu d’inflexion de la ligne et nous avons continué à faire des reportages parfois difficiles », relativise un journaliste, tout en pointant une « pression » sur les audiences, en « dents de scie ». « Nos sujets sont parmi ceux qui créent le plus de retours négatifs ou de procès, argumente un autre reporter. Nous ne sommes pas dociles. Si on réduisait “Envoyé spécial” et “Complément d’enquête” ou qu’on faisait appel à des sociétés extérieures, ces sujets existeraient sans doute moins. » La direction promet de prendre une décision « dans les prochains jours ».
« Je n’ai jamais été nationaliste ni indépendantiste mais en ce moment en Catalogne il y a un mouvement beaucoup plus large qui n’est pas seulement nationaliste mais qui également demande une meilleure démocratie, qui demande plus d’autonomie pour les institutions catalanes.
80% de la Catalogne est en faveur d’un référendum démocratique dans le respect, dans la fraternité comme ce qui a été fait en Ecosse, au Canada et dans d’autres parties du monde.
Moi, j’insiste sur le fait que notre volonté est de surtout pouvoir avoir un gouvernement plus autonome en Catalogne. Le problème, c’est que ces dernières années, le gouvernement central, le gouvernement espagnol n’a apporté aucune réponse politique à cette demande de plus d’autonomie de gouvernement en Catalogne, de pouvoir faire un référendum et cela a bloqué la situation. C’est ce qui fait que maintenant, la situation est très polarisée entre un gouvernement espagnol qui réprime n’importe quelle demande de la part de la Catalogne et un gouvernement de Catalogne qui a opté pour une voie unilatérale de proclamer son indépendance. L’immense majorité de la population veut qu’il y ait un dialogue. Qu’il y ait un dialogue et que l’on puisse s’entendre pour que la Catalogne ait plus et une meilleure autonomie de gouvernement, sans que cela implique de rompre les liens avec l’Espagne… »
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Image: Keystone
Paris : L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture a perdu deux membres en une journée.
Israël a annoncé jeudi se retirer de l’Unesco comme les Etats-Unis à cause du parti pris anti-israélien, selon lui, de l’organisation onusienne devenue un «théâtre de l’absurde».
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu«a donné pour instruction au ministère des Affaires étrangères de préparer le retrait d’Israël de l’organisation, parallèlement aux Etats-Unis», a dit son bureau dans un communiqué. «L’Unesco est devenue le théâtre de l’absurde où l’on déforme l’histoire au lieu de la préserver», a-t-il ajouté.
Les Etats-Unis, principal allié d’Israël, avaient annoncé auparavant leur retrait de l’Unesco, l’accusant d’être «anti-israélienne».L’ambassadeur d’Israël auprès des Nations unies, Danny Danon, avait salué la décision américaine comme le début d’une «nouvelle ère».
«Nous entrons dans une nouvelle ère aux Nations unies: celle où, quand on pratique la discrimination contre Israël, il faut en payer le prix», avait-il dit dans un communiqué fustigeant «les résolutions absurdes et honteuses adoptées par cette organisation contre Israël».
Jérusalem au coeur du conflit
Israël s’est emporté à maintes reprises contre des prises de position de l’Unesco. L’Unesco a provoqué la fureur israélienne en juillet en inscrivant la Vieille ville d’Hébron sur la liste du patrimoine mondial en danger et en caractérisant Hébron, en Cisjordanie occupée, comme ville islamique, alors que les juifs, dont quelques centaines y vivent aujourd’hui retranchés au milieu de 200’000 Palestiniens, revendiquent une présence de 4000 ans à Hébron.
Le gouvernement israélien s’est également indigné en voyant l’Unesco occulter, selon lui, le lien historique entre les juifs et Jérusalem. Jérusalem est au coeur du conflit israélo-palestinien. Israël en a annexé la partie orientale et palestinienne après la guerre des Six Jours et proclame tout Jérusalem sa capitale «indivisible».
Les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est la capitale de l’Etat auquel ils aspirent. Les sites les plus sacrés du judaïsme, le mur des Lamentations et le mont du Temple (l’esplanade des Mosquées, également troisième lieu saint de l’islam), se trouvent à Jérusalem-Est. (ats/nxp)
Emmanuel Macron veut renforcer l’Europe dans la défense, l’asile et l’innovation.
Dans un discours à la Sorbonne, appelant à une «refondation» de l’UE, le président français plaide pour une force commune, ainsi qu’une régulation fiscale des géants d’Internet.
Emmanuel Macron :
«Face à l’internationale du terrorisme, l’Europe de la sécurité doit être notre bouclier», a-t-il insisté. Dans un registre proche, l’Europe doit aussi, selon Emmanuel Macron, mettre en place une «force européenne de protection civile qui mettra en commun nos moyens de secours et d’intervention qui permettra ainsi de répondre aux catastrophes de moins en moins naturelles».
Une grande confusion règne dans l’esprit des béats bêtas macronisés. Appelons-les « BBM »
Jusque dans les plus hautes sphères de l’État; les uns et les autres s’imaginent en effet que la France est une entreprise. Il faudrait être naïf pour être surpris d’une telle dérive.
Comment un banquier entouré d’anciens cadres d’entreprises pourrait considérer sa mission autrement que comme une mission de management ? Il aurait fallu pour cela qu’il dispose d’une intelligence développée ce qui n’est pas exigé par l’entreprise. N’ayant donc aucune compréhension de ce qui lui échappe, cette équipe managériale ramène toutes les questions politiques à ce qu’elle connait et transforme fort logiquement la république en société anonyme.
Le président directeur général est chargé de produire de la valeur pour les actionnaires; entendez les banques et les entreprises du CAC 40 entre autres. Un comité de direction, anciennement appelé conseil des ministres dont les membres sont pour la plupart sont issus des affaires, sont chargés d’imaginer la stratégie et de contrôler son exécution. Le management intermédiaire, entendez les députés (La République En Marche), ont pour mission de mettre en œuvre la stratégie en élaborant les règlements et processus adéquats.
Les BBM, collaborateurs zélés, soutiennent la stratégie avec un aveuglement militant qui n’a d’égal que leur surdité. Ce sont les seconds couteaux des actionnaires. On a vu tout récemment comment un « collaborateur » fut pressé de démissionner pour avoir fait preuve d’une audace toute militaire d’interroger la stratégie actionnariale. On assiste à la mainmise sauvage du management dans les services publics et notamment dans les hôpitaux ou désormais, on soigne les coûts.
L’impératif actionnarial s’applique à la France comme elle s’applique aux grandes entreprises : Une rentabilité du capital de 15% soit 5 fois la croissance mondiale. A cet effet, les actionnaires demandent au président de mener une politique austéritaire permettant en diminuant les dépenses publiques drastiquement, de redistribuer la richesse au capital et qu’importe le modèle social français. Le peuple n’a aucune existence dans une entreprise.
Que sont alors les citoyens dans l’entreprise France ?
Le 29 juin 2017, au détour d’un discours, Emmanuel Macron dit ceci :
« Une gare, c’est un lieu ou l’on croise des gens qui réussissent, et des gens qui ne sont rien. »
Soit ils sont des humains non nécessaires, des humains superflus; soit ils sont une variable d’ajustement.
Quant aux BBM, ils possèdent tous un marteau; ne nous étonnons pas que pour eux, tous les problèmes soient des clous.
L’entreprise France succède dorénavant à la république démocratique, un régime politique sans peuple. Combien de temps un tel régime pourra-t-il ignorer le peuple ?
Cette phrase « Si la personne est en danger de mort dans son pays, nous n’avons pas le droit de la renvoyer. Même si c’est un terroriste » avait été sortie de son contexte.
Il m’aura fallu quelques secondes pour trouver ce que je vous propose de lire et c’est une fois de plus pour moi l’occasion de vous rappeler qu’il ne faut pas prendre comme pain béni tout ce que les médias vous disent.
Beaucoup d’entre eux sont rattachés à des partis politiques qui eux même dépendent de financiers peu scrupuleux ce qui fait que l’information peut être tronquée, arrangée, voir même complètement fausse (Fake) surtout en période électorale.
Que toutes celles et ceux qui ont réagi à l’article posté sur ces pages hier prennent la peine de lire ce qui suit.
Depuis plusieurs années, l’extrême droite me reproche une phrase clairement tronquée et citée dans un article paru dans le Matin au sujet de l’expulsion d’une personne soupçonnée de terrorisme. Quand j’ai prononcé cette phrase qui reflète la simple réalité du droit en vigueur, je ne pensais pas déclencher chez certains des réactions aussi vives. Cela étant, j’estime que le rôle d’une femme ou d’un homme politique n’est pas de faire dans l’angélisme ou de dire seulement ce qui plaît. J’entends ici préciser quel était mon propos au sujet de ce que l’on me reproche et expliquer ma position sur le sujet.
Sur le fond, cette phrase est totalement sortie de son contexte. J’avais été sollicitée par un journaliste en tant que professeure de droit constitutionnel pour lui expliquer le principe de non-refoulement inscrit tant dans la Constitution (art. 25) que dans la Convention européenne des droits de l’homme (art. 3). Je ne faisais que citer des arrêts du Tribunal fédéral et de la Cour européenne des droits de l’homme (entre autres : CEDH, Nassim Saadi c. Italie, Requête n° 37201/06, 28 février 2008 ; CEDH, Ben Khemais c. Italie, Requête n° 246/07, 24 février 2009).
Il est insoutenable de laisser entendre que je soutiens des terroristes. L’amalgame entre terroristes et réfugiés est aussi inacceptable puisque ces derniers fuient justement l’Organisation de l’Etat islamique. Les terroristes doivent être poursuivis, pourchassés, lourdement condamnés et punis pour leurs actes innommables. Ensuite, il faudrait également qu’ils soient expulsés quand cela est possible.
Il faut être clair : est-ce qu’on veut la loi du talion ou le respect du droit ? Moi je défends le respect du droit. Du point de vue de la sécurité et tant qu’il n’y a pas de meilleure solution internationale, je préfère qu’un terroriste fasse de la prison ici en Suisse, plutôt qu’il ne retourne dans sa cellule terroriste pour fomenter des attentats.
Retrouvez ci-dessous l’article paru dans le 20 décembre 2015 dans Le Matin Dimanche et mes réponses à ce sujet :
ntégralité du texte de cet article :
Mmes Despot et Amaudruz prétendent que vous voulez accueillir tous les terroristes, c’est vrai?
C’est stupide et grossier. Cette phrase, publiée il y a un an, est sortie de son contexte. J’avais été sollicitée par un journaliste en tant que professeure de droit constitutionnel pour lui expliquer le principe de non-refoulement inscrit tant dans la Constitution que dans la Convention européenne des droits de l’homme. Je ne faisais que citer des arrêts du Tribunal fédéral et de la Cour européenne des droits de l’homme.
Il est insoutenable de laisser entendre que je soutiens des terroristes. L’amalgame entre terroristes et réfugiés est aussi inacceptable puisque ces derniers fuient justement l’Organisation de l’Etat islamique. Les terroristes doivent être poursuivis, pourchassés, lourdement condamnés et punis pour leurs actes innommables. Ensuite, il faudrait également qu’ils soient expulsés quand cela est possible.
N’y a-t-il pas des crimes, comme un acte de terrorisme, qui nécessite qu’on passe par-dessus le principe de non-refoulement ?
Non. L’article 25 de la Constitution fédérale dit que nul ne peut être refoulé sur le territoire d’un Etat dans lequel il risque la torture ou la mort. C’est un principe intangible qui existe dans toutes les démocraties. Remettre en cause ce principe, c’est admettre qu’on puisse utiliser la force de l’Etat pour tuer, ce qui n’est pas acceptable. L’Etat peut condamner et sanctionner lourdement, enfermer une personne à perpétuité, mais il ne peut pas toucher au droit à la vie. C’est le peuple qui l’a voulu: on pose des limites à l’Etat pour protéger les individus de ses dérives potentielles.
Il y a ce que dit la loi, mais vous, à titre personnel, n’avez-vous pas envie de renvoyer un terroriste quelles que soit les conséquences ?
En tant que démocrate, je défends la Constitution et ses valeurs. La Suisse peut déjà aujourd’hui expulser les terroristes et criminels étrangers. La limite essentielle est celle que je viens de vous donner. Dans les faits, la plupart des terroristes qui ont été arrêtés ne sont pas étrangers. La Suède vient pour la première fois de condamner deux Suédois à la réclusion à perpétuité pour actes terroristes commis en Syrie. C’est cela qu’il faut faire.
N’êtes-vous pas dans l’angélisme de gauche ?
Je suis parfaitement consciente de la menace que représente le djihadisme et de la nécessité de prendre des mesures pour y faire face. J’ai plaidé au Parlement pour que le groupe d’action de la Confédération de lutte contre le terrorisme djihadiste puisse intensifier son travail. Et j’ai été la première à demander un contrôle systématique par le Service de renseignements des demandeurs d’asile lorsqu’ils proviennent de certains pays.
Contrairement à l’UDC, je considère qu’il est contreproductif de faire de la surenchère sécuritaire par médias interposés. Ce parti prétend agir alors qu’il n’apporte aucune solution réelle. Nous devons mettre à profit tous les instruments existants, dont la loi. Le Code pénal permet de condamner à la réclusion à vie une personne qui commet des délits très graves, y compris à l’étranger. Certains actes préparatoires et la simple appartenance à une organisation criminelle sont punissables. Par ailleurs, la loi sur la nationalité prévoit que le Secrétariat d’Etat aux migrations peut retirer le passeport suisse à une personne si sa conduite porte atteinte aux intérêts ou au renom de notre pays.
La récupération politique d’une vieille citation, ça fait quoi ? C’est de bonne guerre ?
Mmes Despot et Amaudruz emploient ici des méthodes utilisées par l’extrême droite dans les années 1930, la période la plus sombre du siècle pour la démocratie et la dignité humaine en Europe. Elles utilisent un constat juridique que j’ai exprimé de bonne foi et le déforment pour me faire dire n’importe quoi. Obsessionnellement, depuis plusieurs mois. A cause de leur supercherie, j’ai reçu des insultes et des menaces qui dépassent toutes les limites. Alors qu’elles connaissent parfaitement le fin mot de l’histoire parce que je l’ai déjà à maintes fois expliqué, même lorsque Mme Amaudruz m’a interpellée au Parlement, elles continuent à allumer et à propager la haine. Rien qu’en vous répondant aujourd’hui, je risque de déclencher de nouvelles réactions virulentes. Il faut se demander pourquoi certains élus cherchent à déclencher ce climat d’extrémisme et de violence. En démocratie, tous les coups doivent-ils être permis?
Avouez que c’était malgré tout maladroit d’avoir pris l’exemple des terroristes…
Le jeune dont il était question était soupçonné de terrorisme, c’était légitime de citer des arrêts qui concernent ce type d’acte. Il ne faut pas être naïf. Gilles Keppel, le grand spécialiste français de l’Islam, est soumis au même traitement par Marine Le Pen. La stratégie de l’extrême droite est élaborée de longue date: on déforme une phrase en l’irriguant sur les réseaux sociaux pour provoquer une polémique et faire réagir. Puis, on la relance tout azimuts au moment où les gens sont à bout de nerfs après des attentats. C’est vrai que j’aurais pu me contenter d’une réponse vague. Mais si une élue du peuple ne peut pas citer la Constitution sans se faire écharper, il faut se demander ce que signifie la liberté d’expression dans notre pays.
La brutale répression du printemps grec en juillet 2015, l’enlisement en Espagne de Podemos après des débuts politiques prometteurs, le gouvernement du Bloc de gauche portugais sous surveillance étroite de la BCE, cinq mois de protestation contre la loi El Khomri, le Brexit…
Autant d événements en apparence très divers et que rien ne semble lier. Pourtant, ils renvoient tous à leur manière à la question lancinante et récurrente qui hante la construction européenne depuis ses débuts, celle de la démocratie, de son exercice et tout simplement de son avenir sur un continent qui l a vue naître.
Cet ouvrage veut révéler comment les étapes de la construction ont parcouru un étrange chemin marqué par la mise à distance de plus en plus brutale des peuples, jusqu à leur mise sous tutelle. L’acmé de cette violente dépossession s’est traduite par une brutalité inédite en temps de paix à l égard de la Grèce, devenue le laboratoire de la fabrique monstrueuse d un libéralisme désormais autoritaire.
L’Union européenne, dans ce voyage au bout de la nuit démocratique, peut-elle survivre ? L Angleterre, quittant le navire Européen, désignerait-elle alors l’avenir de l Union européenne : une future désintégration ?
Certes, des élections sont tenues, mais, étrangement, il n’est plus possible de déroger aux « réformes structurelles » pour élargir les frontières de la marchandisation. Le social n’est plus qu’une concession de la situation économique. Comment expliquer alors que l’Union européenne procède à cette apparente liquidation démocratique ? Dans ce voyage au bout de la nuit démocratique, l’UE peut-elle survivre ? Dans cet essai, Frédéric Farah explique comment les étapes de la construction ont parcouru un étrange chemin marqué par la mise à distance de plus en plus brutale des peuples, jusqu’à leur mise sous tutelle.
Analyse: «Est-ce qu’on ne pourrait pas en France, réunir autour d’une table des Pros et des Antis Euro pour discuter et montrer des arguments, enfin de vrais arguments…» Olivier Delamarche (Économiste)
Dans le même registre, Olivier Delamarche nous parle de Macron comme de l’hologramme de Hollande.
Les questions suivantes sont abordées :
Pouvez-vous nous donner votre opinion sur les résultats du premier tour des élections présidentielles et comment percevez-vous les victoires d’Emmanuel Macron et de Marine Le Pen ?
Emmanuel Macron a rassuré les marchés et les acteurs économiques. Comment analysez-vous la réaction des marchés ? « On a évité le pire » selon les commentateurs.
Les deux candidats seront-ils en mesure d’appliquer leurs programmes respectifs, au moins de manière partielle ?
Cela fait des lustres que nous ne sommes plus en démocratie en France et ce n’est pas avec l’élection de Monsieur Macron que nous allons y retourner.