C’est l’histoire d’un scandale que le pouvoir colonial français a soigneusement enterré pendant 60 ans jusqu’au jour où un historien, Guillaume Lachenal, l’a déterré ; le scandale c’est celui de la « Lomidine » un médicament « miracle » contre la maladie du sommeil, tellement miraculeux qu’il tuait les populations auxquelles on l’administrait. C’était à la fin des années 50, la France a lomédinisé des centaines de milliers de personnes.
Ce vaccin, fabriqué par l’un des fleurons de l’industrie française du 20ème siècle, Rhône-poulenc suscitait auprès des populations la méfiance. Ces populations ne se présentant plus aux campagnes de vaccination, ce sont les forces de l’ordre, police et armée qui devaient intervenir pour obliger les indigènes à se faire vacciner.
Le vaccin Lobidine, ce sont des centaines de milliers de morts inutiles alors que la pharmacom de l’époque le savait pertinemment.
C’est en Afrique que se trouve la plus grande réserve d’or au monde mais ce métal précieux n’est qu’une infime partie des ressources naturelles dont regorge le sol de ce continent. On y trouve notamment 80% des réserves de coltan, 70% des réserves de diamants, du cobalt, du fer, du cuivre …
Bien que l’Afrique soit un continent riche, ses populations sont parmi les plus pauvres de la planète. Comment expliquer ce contraste ?
Il existe en Afrique un pillage des ressources très organisé.
Pour extraire l’or, il existe plusieurs moyens :
La voie officielle, avec des permis d’exploitation donnés par les ministères. C’est le cas pour les grosses mines d’or industrielles britanniques, australiennes ou canadiennes.
La voie moins officielle, avec des autorisations données sous le manteau données par des préfets. C’est le cas de certaines mines d’or chinoises par exemple, protégées par des Dozos, des milices armées.
La voie clandestine, celle des petites mines en théorie interdites et exploitées par ceux qu’on appelle les « clandestins » dans leur propre pays, ici, les Ivoiriens.
En Côte d’Ivoire, les quatre principales mines d’or sont exploitées par des groupes étrangers : un groupe britannique, Randgold, un groupe australien, Newcrest Mining et un groupe canadien, Endeavour Mining.
Pour la mine d’or détenue par le groupe britannique par exemple, 89,7% des recettes de l’exploitation revient à Randgold, seuls 10% reviennent à l’État ivoirien et 0,3% à des investisseurs extérieurs.
Charcuter les sols n’est pas sans conséquences. L’exploitation minière détruit les sols et pollue les eaux.
Une mine d’or chinoise rejette ses déchets dans le Bandama, l’un des plus longs fleuves de Côte d’Ivoire. Il est aujourd’hui devenu entièrement doré et on y trouve presque plus de poisson, ce qui a détruit l’économie locale et le travail des pêcheurs. Les riverains des exploitations industrielles sont souvent les premières victimes de l’extraction de ces ressources.
En 2015, le groupe SIAT, une entreprise belge spécialisée dans l’agro-industrie, s’est implantée sur 11’000 hectares de terre. Selon les villageois, lorsqu’ils et elles ont protesté contre cet accaparement, les manifestants ont été violemment réprimés par la gendarmerie. Deux personnes seraient mortes, 70 auraient été emprisonnées et plusieurs disparu, dont des enfants.
« Un hôpital devant lequel il y avait une file d’attente impressionnante; parmi ces gens, des femmes et des enfants. Les gosses avaient des cloques pleines d’eau, quand aux femmes, leurs cheveux tombaient tout seuls et perdaient du sang on ne sait par quel trou ».
Comme si spolier le continent Africain ne suffisait plus, il faut aussi lui renvoyer nos déchets radioactifs. Complices involontaires et impuissants que nous sommes, nous assistons à un double massacre, celui d’un peuple et celui de ce qui reste de l’environnement.
Témoignage saisissant de Sebri, un homme chargé de débarquer en toute hâte les containers se trouvant sur les bateaux à quai. En toute hâte car chaque jour d’immobilité coûte très cher à la compagnie fluviale. Quand à la vie humaine, on s’en fout !
« On vole l’Afrique pourtant on fait croire le contraire »
Le système capitaliste exploite les pays les plus pauvres pour permettre aux gangsters de la finance de se faire des fortunes. Ouvrir les yeux, c’est exiger dès à présent l’arrêt de ces méthodes post colonialistes et instaurer avec l’Afrique des relations honnêtes, de confiance autour de la coopération internationale.
Jacques Chirac ne disait-il pas :
« On oublie une chose, c’est qu’une grande partie de l’argent qui est dans notre porte monnaie vient précisément de l’exploitation depuis des siècles de l’Afrique ; pas uniquement mais beaucoup viennent de l’exploitation de l’Afrique. Alors, il faut avoir un petit peu de bon sens, je ne dis pas de générosité mais de bon sens, de justice pour rendre aux Africains je dirais, ce qu’on leur a pris d’autant que, c’est nécessaire si l’on veut éviter les pires convulsions ou difficultés avec les conséquences politiques que cela comporte dans le proche avenir ».
Au cours d’une visite éclair sur la base aérienne de Niamey, Emmanuel Macron vient encourager la coopération entre les forces françaises et les armées du G5 Sahel.
Emmanuel Macron en visite au Niger :
Suite à cette visite, un témoignage éloquent de Omar Albadé, citoyen nigérien qui ne mâche pas ses mots en accusant l’occident dont la France de créer le terrorisme, de fournir les armes, de piller l’Afrique, de créer les vagues migratoires vers l’Europe et termine par dire que la jeune génération nigérienne va finir par se lever, qu’elle ne se laissera plus soumettre et que l’occident doit comprendre que si il ne prend pas garde, cela chauffera pour lui.
En seconde partie de la vidéo, une intervention de l’ancien chef de l’état Jacques Chirac qui reconnaissait que c’était grâce aux pillages répétés de l’Afrique et ce, depuis des siècles que la France c’était enrichie et qu’il allait falloir une fois ou l’autre lui rendre des comptes.
En République Démocratique du Congo, des enfants travaillent à main nue dans des mines de cobalt. Cet élément est essentiel à la fabrication des batteries de smartphones ou de voitures électriques. Les multinationales et leur fournisseur chinois, en quête de la meilleure rentabilité, semble peu s’intéresser aux conditions de travail de ces enfants.
Des milliers de mines sauvages de cobalt grouillent d’enfants en République démocratique du Congo (RDC). Ils travaillent comme des esclaves modernes pendant 12 heures, ramassant à main nue le cobalt au milieu d’une terre blanchâtre et argentée. Leur rémunération: quelques centimes d’euros à peine. Sans doute un « juste » prix pour des multinationales richissimes qui souhaitent vendre leurs smartphones avec un maximum de rentabilité?
L’ère actuelle du mobile et celle à venir de la voiture électrique réclament des batteries en masse. Et ces batteries exigent le cobalt. C’est en République démocratique du Congo qu’est extraite plus de la moitié de la quantité totale de cobalt à l’échelle mondiale. Les intermédiaires entre les mines artisanales et les géants de l’électronique sont essentiellement chinois. Ces commerçants ne se soucient guère des conditions dans lesquelles est obtenu le cobalt. Mais les multinationales américaines, européennes ou asiatiques qui leur rachètent le cobalt ne le sont pas plus.
« Nous avons suivi les cargaisons de cobalt au départ des mines artisanales en RDC », explique Mark Dummet, chercheur chez Amnesty International. « Et nous nous sommes rendus compte que toutes les ressources arrivaient chez Huayou Cobalt, une entreprise chinoise, qui revend du cobalt à des fabricants de batteries comme LG et Samsung. Ces entreprises créent ensuite des batteries aux lithiums » pour les fabricants de smartphones ou les constructeurs automobiles.
« Aucun constructeur ne communique sur la provenance du cobalt présent dans les voitures, soit parce qu’ils n’ont pas mis en place un système de traçage, soit parce qu’ils ne se posent pas la question de la provenance des ressources », ajoute Amnesty International.
Le coût humain du cobalt d’une batterie est donc quasi inexistant pour les multinationales. Il est supporté par les seuls travailleurs misérables qui paient souvent de leur santé.
« Tous les matins, je me réveille et j’ai vraiment peur d’aller travailler, tout me fait mal », raconte un gamin accroupi dans la boue.
Les travailleurs descendent, sans échelle, en se tenant par les mains posées aux bords, dans une cheminée qui mène à des galeries.
La plupart oeuvrent sans masque alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) met en garde contre l’exposition au cobalt qui provoque à long terme de graves problèmes respiratoires. « On a juste bu de l’eau qui sortait naturellement de la roche », explique un homme dont le cou est déformé par une énorme tumeur.
La RDC est l’un des pays les moins développés de la planète. Près de 90% de ses 71 millions d’habitants vivent dans l’extrême pauvreté.
Et pour rappel :
De grandes marques électroniques, comme Apple, Samsung et Sony, n’effectuent pas les contrôles élémentaires afin de vérifier que la fabrication de leurs produits n’intègre pas de cobalt extrait dans les mines par des enfants, écrivent Amnesty International et Afrewatch dans un rapport rendu public mardi 19 janvier.
« Les vitrines des boutiques chics et le marketing des technologies de pointe contrastent vivement avec les enfants ployant sous les sacs de roches et les mineurs s’affairant dans les étroits tunnels qu’ils ont creusés, exposés au risque de contracter des affections pulmonaires permanentes, a déclaré Mark Dummett, spécialiste de la responsabilité des entreprises en matière de droits humains à Amnesty International.
« Des millions de personnes bénéficient des avantages des nouvelles technologies, sans se préoccuper de la manière dont elles sont fabriquées. Il est temps que les grandes marques assument leur part de responsabilité dans l’extraction des matières premières qui rendent leurs produits si lucratifs. »
Le rapport dévoile que les négociants achètent le cobalt extrait dans des zones où le travail des enfants est monnaie courante et le vendent à la Congo Dongfang Mining (CDM), filiale détenue à 100 % par le géant chinois de l’exploitation minière Zhejiang Huayou Cobalt Ltd (Huayou Cobalt).
D’après les investigations d’Amnesty International fondées sur des documents d’investisseur, Huayou Cobalt et sa filiale CDM traitent le cobalt, avant de le vendre à trois fabricants de composants de batteries en Chine et en Corée du Sud. À leur tour, ceux-ci vendent leurs composants à des fabricants de batteries qui affirment fournir des entreprises du secteur de la technologie et de l’automobile, notamment Apple, Microsoft, Samsung, Sony, Daimler et Volkswagen.
Amnesty International a contacté 16 multinationales, inscrites sur la liste clients des fabricants de batteries, recensés comme se procurant du minerai transformé auprès de Huayou Cobalt. L’une d’entre elles a reconnu ce lien, tandis que quatre n’ont pas pu dire avec certitude si elles achètent du cobalt provenant de la République démocratique du Congo (RDC) ou fourni par Huayou Cobalt. Six ont affirmé qu’elles enquêtaient sur ces allégations. Cinq ont nié se procurer du cobalt auprès de Huayou Cobalt, alors qu’elles figurent sur les listes clients des fabricants de batteries. Deux multinationales ont nié se procurer du cobalt provenant de la RDC.
Il importe de noter qu’aucune n’a fourni d’informations suffisantes pour vérifier de manière indépendante la provenance du cobalt utilisé dans ses produits.
« C’est le grand paradoxe de l’ère numérique : des entreprises parmi les plus florissantes et innovantes du monde sont capables de commercialiser des produits incroyablement sophistiqués sans être tenues de révéler où elles se procurent les matières premières incluses dans leurs composants, a déclaré Emmanuel Umpula, directeur exécutif d’Afrewatch (Observatoire africain des ressources naturelles).
« Les violations des droits humains perpétrées dans les mines demeurent hors de la vue et des consciences : en effet, sur le marché mondialisé, les consommateurs n’ont aucune idée des conditions de travail dans les mines, les usines et les chaînes de montage. Nous avons découvert que les négociants achètent le cobalt sans poser de questions sur le lieu et les conditions d’extraction. »
Gros coup de gueule dans un train en France. On y accuse Valls, fillon, Sarkozy et bien d’autres d’être à l’origine de la spoliation de l’Afrique, on y accuse la France (pas le peuple français mais les élites) de placer des dictateurs à la tête des pays par intérêt sans tenir compte du manque de salubrité en Afrique, sans tenir compte du manque de soins, sans tenir compte que des enfants doivent étudier à même le sol pour ceux qui ont la chance d’étudier etc…
Les Européens sont longtemps restés aux frontières de l’Afrique, sur les côtes océanes, ne s’aventurant pas à l’intérieur des terres, mis à part quelques aventuriers audacieux. Ce n’est qu’à partir de la fin du XIX° siècle qu’ils s’engagent dans la conquête territoriale du continent. Si en 1880, à peine un dixième du continent noir était sous contrôle européen, vingt ans plus tard, seuls l’Ethiopie, le Maroc (conquis en 1912) et le petit Libéria y échappaient. Entre temps, les puissances occidentales se sont entendues lors de la conférence de Berlin (1884-1884) sur la répartition du gâteau. Des facteurs liés aux avancées techniques et au contexte économique de l’époque expliquent cette nouvelle étape des relations Europe-Afrique au tournant des années 1880.
Techniquement, les maladies tropicales ne représentent plus un obstacle insurmontable pour les Européens: l’usage de la quinine permet de résister au paludisme, et d’autres médicaments et vaccins rendent désormais possible leur séjour prolongé à l’intérieur des terres africaines. Des innovations en matière d’armement, notamment avec le développement d’armes légères, mobiles et semi-automatisés (canons à répétition) donnent un avantage militaire décisif aux forces européennes, particulièrement dans les batailles à découvert. Enfin, l’invention du télégraphe permet de mieux connecter les postes avancées de leurs bases arrière sur les côtes océaniques ou en métropole. Concrètement, les troupes européennes resteront peu nombreuses durant cette phase de conquête, les états-majors occidentaux s’appuyant principalement sur des auxiliaires autochtones, issus d’ethnies anciennement marginalisées ou souhaitant tout simplement bénéficier des retombées de pouvoir de la nouvelle puissance du moment, au détriment des anciennes.
Au Gabon, 2 % de la population se partage 80 % des richesses
La situation sociale est de plus en plus tendue dans le secteur pétrolier au Gabon. Le pays dépend largement de la manne pétrolière qui représente une part importante de son PIB et de ses recettes publiques, or le prix du baril est exceptionnellement bas depuis plusieurs années. L’impact sur l’économie du pays est fort et plusieurs entreprises ont licencié, voire fermé. Récemment, de nouveaux plans sociaux ont été lancés selon l’Organisation des employés du pétrole, l’ONEP, qui représente 5600 travailleurs du secteur. Elle ne cache pas son inquiétude et sa colère.
Si le FMI s’est dit optimiste sur les mesures prises par le Gabon face à la crise du pétrole, l’Onep, elle, est bien plus alarmiste. D’après l’organisation, plus de 500 emplois seraient aujourd’hui menacés dans différentes entreprises comme Sodexo Gabon ou Spie OGS. S’ajoutent les tensions chez Maurel & Prom où la grève d’octobre pourrait reprendre.
L’ONEP estime qu’après avoir été mise en pause le temps des élections, la crise sociale reprend de plus belle. L’organisation demande donc à l’Etat d’intervenir soit pour rembourser sa dette auprès de certaines sociétés, soit pour aider les salariés licenciés. « Les tensions se sont multipliées et l’Onep n’hésitera pas à entrer en grève dans toutes les entreprises qui initierait un projet de licenciement, assure Sylvain Mayabi Binet, secrétaire général adjoint de l’Onep… nous refusons que des travailleurs soient envoyés à la pauvreté… »
Le ministre de la Communication n’a pas minimisé la situation. Mais Alain-Claude Bilie Bi Nze attend que les entreprises saisissent le gouvernement. « Il y a de vraies difficultés aujourd’hui dans le secteur pétrolier. Nous tentons d’y faire face ! Nous attendons d’être officiellement saisis par les entreprises concernées pour regarder ce que prévoit la loi et comment protéger au mieux les travailleurs du secteur ».
La presse gabonaise affirme également que Shell Gabon chercherait à vendre ses actifs. Le ministre n’a pas confirmé mais précisé que si c’était le cas, l’Etat et l’entreprise devraient voir comment organiser ce désengagement dans le respect des accords en vigueur.
Dans un communiqué, Spie OGS explique devoir procéder à des licenciements suite à la perte d’un contrat auprès de Total Gabon. L’entreprise ajoute avoir déposé une demande d’autorisation de licenciement et prévu des mesures d’accompagnement. La société se dit attachée au maintien d’un dialogue social exemplaire et elle étudiera les solutions permettant de réduire l’impact social de cette décision.
Et les problèmes liés à l’or noir ne remontent pas à hier au Gabon, voyez ce document de l’INA
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